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Guillaume Henry, ancien élève de Saumur et Marine Oussedik, cavalière de dressage signent un très beau livre sur "notre" histoire. |
- L'équitation française est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco. C'est un trésor qui s'exporte dans le monde entier. Ce serait dommage de ne pas en profiter!
- Elle est stylée! D'après Alain Francqueville, ancien écuyer du Cadre Noir, elle est caractérisée par son élégance, sa prestance et son insolence. La recherche de la manière l'emporte parfois sur celle de la performance; Peu importe! C'est le chemin qui compte!
Un cheval souple et flexible - On la pratique tous sans le savoir. "Dans tous les clubs, le cavalier pousse son cheval sur la main et fait du conte d'Aure sans le savoir, il prépare au pas (Baucher), travaille au trot (La Guérinière), calme son cheval ou son poney avant toute chose (La Broue, L'Hotte), assouplit (L'Hotte) et applique de nombreux principes Baucheristes sans s'en rendre compte" écrit Guillaume Henry.
- Ses principes évoluent sans cesse et s'enrichissent de nouvelles connaissances. Il suffit de feuilleter le livre pour s'amuser des différentes positions de la jambe au fil des siècles. Mais on ne peut pas faire une épaule en dedans sans penser à François Robichon de la Guérinière qui prônait une "équitation naturelle et raisonnée".
Evolution de la position de la jambe - Elle exige un rigoureux travail de base qui prépare le cheval et le préserve au maximum. Son grand principe est d"éduquer le cheval sans effets de force et de contraintes". Joli programme!
- Elle respecte les moyens du cheval, son état physique et même son humeur. Son but est d'obtenir la "légèreté". Elle met le rassembler au coeur du travail (le cheval qui se tient, la décontraction de la bouche dans le ramener). Ce qui est purement français! La plupart des équitations sont plus liées au service auquel est destiné le cheval. Les chevaux danseurs du Rajasthan doivent danser, les chevaux de Fantasia doivent charger, les pur-sang anglais galoper... Leurs cavaliers recherchent le résultat, pas la décontraction de la bouche! "Nous, on ne pourrait pas utiliser la roll-kür car elle ne correspond pas à notre recherche de naturel et de facilité", poursuit Guillaume Henry.
- Elle permet de développer la connaissance de soi. "La suppression apparente de l'effort, demande des années d'entraînement et un travail considérable" poursuit Guillaume Henry.
- Elle donne l'impression d'aisance et de facilité. Ce qui est typiquement français! 'Les espagnols recherchent le spectaculaire, les allemands la locomotion, les français l'harmonie et la discrétion absolue dans les aides".
- Elle exige de monter avec "du sentiment", du "feeling" diraient les anglo-saxons. Avec les risques et les échecs que cela comporte! En comparaison, l' équitation germannique met plutôt l'accent sur la précision et la rigueur.
- Elle aspire à l'art, osons le dire, à l'état de grâce. En perpétuelle recherche, elle se nourrit du travail en liberté ou monté de certains dresseurs actuels (Lorenzo, Jean-Marc Imbert, Jan-François et Frédéric Pignon, Delgado, Bartabas...). Côté sports équestres, Bosty, Michel Robert, Eric Navet en sont les meilleurs ambassadeurs. "Il y a incontestablement un esprit français! s'enflamme Guillaume Henry. Bartabas est le créateur du cirque moderne. L'innovation est française".
Les illustrations de Marine Oussedik sont splendides. L'artiste sait saisir le moment, le mouvement, la grâce. Elle n'a pas besoin de photos pour travailler. Cavalière de dressage, Marine a ses chevaux chez elle. Elle vit avec eux et les monte tous les jours.
Lien pour visiter le site de Marine Oussedik
J'entend de plus en plus parler des différentes équitations et de l'école "française". Mais en quoi consiste-t-elle exactement ? En quoi ces équitations sont-elles différentes ? Existe-t-il un livre qui montrerait les différences ?
RépondreSupprimerça m'intéresserait de voir, exemple à l'appuie, en quoi l'apprentissage et la pratique de l'équitation diffère dans chaque pays !
Je ne connais pas de livres qui aborde vraiment ce sujet. Voilà une idée à creuser! Aujourd'hui, les différentes méthodes se mélangent, se mondialisent. En gros, l'équitation allemande et nordique privilégient la locomotion et en CSO, le dressage. Quand on voit Marcus Ehning en parcours, tout est réglé. Son cheval est parfaitement dressé et répond à la seconde. Les français montent avec un peu plus de "sentiment", de feeling comme Patrice Delaveau ou Bosty. Ils cherchent des chevaux intelligents, sensibles et réactifs. Pour autant leurs chevaux sont dressés. Et Marcus Ehning improvise lui aussi lors d'un barrage. Pas si simple!
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