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Falentin |
Ils s'appelaient Falentin du Terne, Fox Trot, Floralie, Eclair Sémide, Chérie du Havre ... Ils avaient 16, 18 ou 20 ans. Ils avaient baladé leurs propriétaires dans la forêt le dimanche, sauté des obstacles, participé à des concours, supporté des débutants... C'était des chevaux vraiment sympas qui méritaient une retraite paisible. Ils avaient été vendus à un vieux monsieur possédant des hectares de prairie. En fait de prairies, c'est l'abattoir qui les attendait.
Surnommé le grand-père de Rethel, Jean Daubre sera jugé lundi 7 juillet par le tribunal de grande instance de Charleville. Il est poursuivi pour abus de confiance, escroquerie, vol, faux et usage de faux...Son scénario était bien rôdé. Jean Daubre guettait les petites annonces passées par des propriétaires sur le site "Le bon coin" pour vendre ou confier leur cheval. Il promettait une belle retraite au pré pour "tenir compagnie à un vieux cheval", "créer une ferme pédagogique", "faire de l'éthologie" ou "éduquer des poulains". Confiants et rassurés, les propriétaires laissaient partir le cheval qu'ils aimaient mais qu'ils ne pouvaient plus forcément entretenir ou garder en box. Pour les endormir, l'homme donnait force détails. Il aurait poursuivi cette activité lucrative pendant de nombreuses années. Tant de propriétaires ne savent que faire de leurs vieux chevaux sans se résoudre pour autant à les envoyer à l''abattoir. Une retraite coûte tellement cher et un cheval peut vivre si longtemps...
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Eclair et Chérie |
Mais un promeneur a été intrigué en passant devant un grand hangar dans lequel étaient enfermés les chevaux. Son "commerce" a ainsi été découvert et les particuliers et associations qui lui avaient fait confiance ont porté plainte pour escroquerie et abus de confiance.
"Il m'avait promis que je pourrai aller voir Falanpin, qu'il avait des prés et besoin de chevaux âgés pour canaliser les poulains, raconte Sébastien Wagner. Nous avons convenu que je reprendrai mon cheval quand il n'en aurait plus besoin. J'ai même gardé sa carte d'immatriculation".
Sébastien et les autres victimes du "Grand-père de Rethel" veulent faire un exemple mais aussi pour éveiller l'opinion publique sur la traçabilité des chevaux destinés à la consommation humaine. Certains chevaux avaient reçu des médicaments les excluant de la filière viande. Comment ont-ils pu s'y retrouver?
De quoi interpeller chaque cavalier! Comment être sûr que notre cheval ne finira pas au couteau?
Quelles garanties nous donne le fameux feuillet médicamenteux glissé dans les papiers du cheval et qui l'exclut de la consommation humaine?
Je viens d'apprendre que le procès était reporté en raison d'une grève des avocats. A suivre!
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Mon article dans Cheval Magazine de septembre 2013 |
Non mais c'est plus possible là...ce monsieur est trop triste, franchement
RépondreSupprimertrès bon article :)
Mon dieu quelle histoire !!!! On ne peut plus faire confiance à personne !
RépondreSupprimerS'il y avait une traçabilité aux abattoirs cela se saurait... ;-)
RépondreSupprimerOn y abat bien les réformés des courses par milliers chaque année, alors que l'on sait pourtant bien qu'ils sont tous bourrés de médicaments, anabolisants, hormones de croissance...
Ceci dit, pas pire que les autres viandes en fait.... en y réfléchissant bien... les poulets, lapins, veaux, et autres sont aussi fabriqué aux hormones...
bonjour, je suis de Dordogne et j'ai vécu la même histoire. mon mari a donné une jument de 26 ans à un gars soit disant pour retraite en assos, mais grace à mes oublis de papiers, j'ai appris par mon véto que ma jument été bloquée dans un abattoir de l'indre pour faute de papiers. il a fallu que je rachète ma jument tres cher pour une vielle jument pour pouvoir la sauvée, ce qui est fait !!! maintenant, je voudrais faire tomber cette bande de salopards, et je voudrais savoir si il y a des cas similaires entre la Dordogne, la gironde ou les départements voisins ! merci
RépondreSupprimerJe ne sais pas s'il y a des cas similaires. Je vais d'ailleurs faire un appel aux témoignages sur les réseaux sociaux. Si vous êtes accord pour raconter votre histoire, je pense que cela pourrait être précieux et servir de mise en garde. Si oui, contactez-moi par message privé (contact en haut à gauche du blog ou sur Facebook) et laissez moi vos coordonnées. On a tellement envie d'avoir des nouvelles de votre jument.
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