Jerôme Garcin récidive ! Dans "Galops" (Folio), il se livre à son exercice de voltige littéraire préféré. Il publie un livre sur... les chevaux. L'auteur de "La chute de cheval" et de "L'écuyer miroboland" ne peut s'empêcher de monter à cheval, de penser cheval, vivre, philosopher, admirer, réfléchir... et parler des autres grands amoureux et amoureuses des chevaux.
Parce qu'il se sent redevable vis-à-vis du cheval, Jérôme Garcin écrit sur lui.
"Maintenant qu'il n'est plus utile, il est nécessaire... à nous qui trébuchons chaque jour, il offre, entre terrre et ciel, le suprême équilibre".
Parce que le cheval est un taiseux, Jérôme Garcin tente de percer son secret.
"On peut se flatter d'être son propriétaire, il ne nous appartient jamais"
Parce qu'il est son psychanalyste et l'aide à "accoucher de pensées enfouies"
Parce qu'il lui doit le pire, la mort de son père
et... le meilleur, la jeunesse éternelle
Parce qu'il aime monter

Parce que le cheval lui permet de déclarer sa flamme à sa compagne Anne-Marie Philippe, à la comédienne Marina Hands, au farfelu Jean Rochefort, à Flaubert, à Paul Morand, à Jean-Louis Gouraud et ses deux "trotteux", à Bartabas dont il suit l'évolution vers l'ascétisme.
"Regardez le respirer : monter est son inspiration et créer, son expiration. Pour lui, comme pour Don Quichotte, mettre pied à terre, c'est déjà abdiquer".
Pour toutes ces raisons, Jérôme Garcin célèbre le cheval et salue la révolution douce de la conquête du monde du cheval par les femmes qui "préfèrent l'émotion à l'exploit la grâce à la gagne".
Mais surtout, Jérôme Garcin rend hommage à son seul et unique cheval, Eaubac, aujourd'hui à la retraite dans un pré en Normandie. Il lui doit tant. En le regardant vivre, manger de l'herbe ou chasser les mouches, Jérôme Garcin quitte le monde des humains et aspire à l'essentiel.
"Je suis un peu jaloux de sa liberté, de sa lègèreté, de sa royale indifférence. Un jour peut-être, m'en confiera-t-il le secret".
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