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Annika Schleu au J.O. Photo AFP |
Pauvre Saint Boy! Les coups de talon, la cravache, les abords approximatifs à l'obstacle, les reprises rageuses, le manque de tact et sa bouche, malheureuse bouche qui passe de mains en mains. Comme si cela ne suffisait pas, il a reçu, avant l'épreuve, un coup de poing asséné par le coach de l'équipe allemande de Pentathlon moderne. Un coup de poing, oui, vous avez bien lu.
Saint Boy est un cheval tiré au sort. Pendant les JO, il a du enchainer deux parcours à 1,20m avec deux cavalières différentes. Et il n'a pas apprécié. Au deuxième tour, il s'est braqué. Il n'a pas voulu se donner une fois de plus à "sa" cavalière, l'allemande Annika Schleu. C'était peut-être une future championne olympique. Mais il ne la connaissait pas et il ne la reverrait jamais. L'allemande avait beau pleurer, il ne voulait plus sauter dans ces conditions. Il a dit non et il a eu bien raison.
Honte au commentateur de l'avoir traité de carne. Quant à sa cavalière, au lieu de pleurer sur sa médaille, elle pourrait se demander pourquoi ce cheval en a eu tellement marre. Elle pourrait s'interroger : est-il légitime de prendre un cheval pour une mobylette? Montre-t-elle une belle image de l'équitation au monde? Sait-elle qu'être une cavalière c'est faire couple avec son cheval. C'est l'avoir entrainé. Le comprendre et en être compris. Savoir le rassurer quand il a peur, le calmer quand il est excité, lui donner envie de se surpasser...
Si le Pentathlon se veut moderne, qu'il assume et que chacun monte son propre cheval, avec lequel il s'entraîne toute l'année.