Translate

mardi 27 juillet 2021

Diana du Grasset aux championnats de France

Quand Diana participe...

 Quatre parcours et une seule barre (de ma faute), le tout avec entrain et sans jamais faiblir malgré une température de 35 degrés, tu as été 100% avec moi Diana et j'en éprouve une immense gratitude. Si réactive, tellement généreuse, j'en pleurerais. C'est que le chemin n'a pas été facile ma Diana. Tu n'avais que cinq ans quand on a commencé. Tu étais pleine de sang et à peine éduquée. Tu ne donnais pas tes pieds, me bousculais pour sortir de ton box. Tu as même découragé ton premier maréchal. Le second a accepté de ne pas t'attacher et de te suivre dans toute l'écurie sans lâcher ton antérieur. Il fallait qu'il soit aussi agile que rapide pour te convaincre! Merci Wolfgang.
Elle aligne les sans faute!
Elle m'offre trois sans-faute


Tu étais la reine de l'évasion et j'ai du renforcer tes clôtures. Sinon? Gentille comme tout mais très (trop?) futée. Et indépendante avec ça! Tu as fini par accepter quelques règles élémentaires à force de patience et de carottes. Des mini coups de badines sur tes antérieurs à l'exemple d'une mouche venant te chatouiller ont réussi à te faire tenir immobile dans l'ère de pansage. 

Me donne l'impression de voler
Au travail, tu m'as déroutée, passant de l'état de limace à celui de bombe explosive sans prévenir. C'était plus drôle! Il te suffisait de trouver une occasion (un chien qui court, un cheval au galop dans un pré, un coup de feu...). J'ai fini par ne faire que guetter le possible prétexte au lieu de me concentrer sur notre travail. Deux belles chutes ont fini de me déstabiliser. Je n'osais plus rien te demander. A un moment, je ne parvenais même plus à galoper. Tu mettais aussitôt les oreilles en arrière et partait en coups de cul. Une vraie haridelle mal lunée. Tu as eu le droit au dentiste, vétérinaire, sellier. Rien n'y a fait! Et cette bouche que tu ne voulais pas donner; Ces coups de tête répétés qui me déroutaient. J'ai même essayé un mors en cuir. Devant ta mauvaise volonté en carrière, je me suis réfugiée en forêt. 

La forêt, c'est mon domaine. Je m'y sens bien. Accompagnée de ta copine de pré, Papete montée par mon mari Pierre, 

... m'éclater comme une gamine

te voilà rassurée et joyeuse. Tu as enfin pu te défouler, j'ai cessé de t'empêcher d'aller en avant de peur d'être dépassée. En confiance et en avant. Une bonne base pour travailler au milieu des grands pins. Très vite, j'ai compris comment t'empêcher de tirer sur la route du retour. Les transitions, dans l'allure et entre les allures, c'était la clé. Tu es devenue légère, fine, à l'écoute. J'ai recommencé à y croire. Il était temps de travailler avec le cavalier de la Flouquette Quentin Theas. Des barres au sol, on en a mangé ma Diana. De contrats de foulées en transitions, tu es devenue imbattable. Et toujours en parfait équilibre. Il ne te reste plus qu'à me donner le changement de pied au galop et je serai la plus heureuse. 
Neuvième au final

A l'obstacle, il a fallu que je m'accroche. Mon coach Mathieu Noirot a eu des trésors de patience pour me faire trouver le bon galop dans les courbes et le juste contact à l'abord. Aux championnats, tout était en place. J'ai eu l'impression de voler. Chaque saut m'a donné un plaisir enfantin comme le trampoline sur la plage ou une belle descente en poudreuse. Et puis, nos séances de massage sous le ventilateur placé dans ton box, nos balades autour des prés à la recherches des meilleures herbes. Quels moments savoureux! On dit qu'il faut un an pour qu'un cavalier se mette en harmonie avec son cheval. Il nous a fallu trois ans, ma Diana. Mon bonheur, j'ose croire, notre bonheur est encore plus savoureux!

Diana du Grasset, ma star