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mardi 28 décembre 2021

Le spectacle de Noël au Musée Vivant du Cheval de Chantilly


Retrouvez vos yeux d'enfants au Musée du Cheval de Chantilly

Quel plaisir de renouer avec la tradition des spectacles de Noël au Musée Vivant du Cheval de Chantilly!  Toujours le même enchantement, la jubilation de retrouver son âme d'enfant. Cette année, Sophie et Virginie Bienaimé nous offrent "Alana et la cité d'Opale", un conte inspiré des "Accords toltèques pour les enfants" qui narre la métamorphose d'une petite fille en combattante courageuse. 

Une fresque épique et féministe merveilleusement mise en scène sous le grand dôme des écuries. Les costumes sont somptueux, le spectacle enlevé et surtout, les chevaux sont légers. Contraints au minimum, ils peuvent s'exprimer!

 A Chantilly, les chevaux travaillent dans la bonne humeur et cela se sent. Ils sont rassurés, encouragés, jamais rabroués. Sophie et ses amazones semblent les entourer d'une bulle de gentillesse. Cela change tout et ne gâche en rien l'harmonie du carrousel des amazones, la haute volée de la voltige cosaque et la parfaite exécution des figures.

Preuve que l'équitation et le rapport au cheval évoluent d'année en année. Pour le plus grand plaisir des enfants. Cette année, ceux qui m'ont accompagné avaient de 5 à 78 ans! Et tant de paillettes dans les yeux...

Réservez vite. Le spectacle se termine le 2 janvier. Déjà!

Les photos sont de Pascal Renauldon RB Presse

Eloi Berrichon, l' acrobate aérien



De véritables tableaux





La voltigeuse Marion Levasseur

Trois poneys shetlands très savants

La grâce en liberté

Un conte initiatique


jeudi 11 novembre 2021

Chic, Bartabas revient avec le "Cabaret de l'exil"

 



Bartabas et son corbeau, un oiseau qui l'inspire... Photo Alfons ALT

Trente sept ans après son premier et impertinent cabaret, Bartabas revient avec le "Cabaret de l'exil", un spectacle festif, fraternel et nostalgique aux couleurs de Chagall, porté par la musique Klezmer des communautés juives d'Europe de l'est et les mots d'Isaac Bashevis Singer. 

La magie fonctionne dès l'entrée sur la planète Zingaro et l'accueil par des garçons de salle hallucinés aux rouflaquettes épaisses qui parlent un drôle d'anglais et nous emmènent prendre place en baissant la tête pour passer sous la porte d'un box. Les garçons n'ont pas changé depuis le premier cabaret. "Place aux vieux!" proclame l'affiche du spectacle. On se régale déjà en découvrant les verres sur les tables qui entourent la piste, les oies, la forge et cette odeur de corne brûlée et de clou de girofle. Et voilà le corbillard alambic qui vient servir le vin chaud. Les tableaux (Bartabas dit "visions") se succèdent pour célébrer la culture yiddish, évoquer l'exil, le déracinement, la fin d'une langue. Chaque vision est un tableau onirique et poétique, mis en scène avec un soin minutieux. 

Une suite de tableaux poétiques. Photo Alfons ALT


Jésus a les seins nus et promène sa croix à cheval. Une mariée cachée sous un dais est emmenée par un cheval de trait. Sous un masque de corbeau, Bartabas monté sur son immense Tsar (1,95 m au garrot) est plus intense que jamais. Et voilà un patriarche ventru et sa toque de fourrure qui dialogue avec son pur-sang arabe en liberté. Un petit âne blanc et sa mule, les cloches, l'orgue, une voltigeuse sublime... Rien n'est trop beau pour renaitre et pour célébrer la vie, la mort, la musique, les mots... Chaque tableau donne du rêve mais aussi des clés. "Que reste-il de notre culture disparue? dit Bartabas. Cela amène à réfléchir sur la fin d'un monde mais aussi sa renaissance". 

Du mystère... Photo Alfons ALT


Bartabas le furieux est devenu profond et facétieux. Un régal! A la sortie du spectacle, un grand feu prolonge l'enchantement. En raison de son succès, le spectacle se jouera jusqu'à fin mars. 

www.zingaro.fr

Et bientôt ma longue interview de Bartabas dans Cheval Magazine. 

Au village de Bartabas, Fort d'Aubervilliers


lundi 11 octobre 2021

Une séance photos comme cadeau

Diana aux écuries de la Flouquette
Pour mon anniversaire, ma fille Elodie m'a offert une séance photos avec mes chevaux. Au début, j'étais un peu intimidée. Elle m'a rassurée. "La photographe est géniale, elle va te mettre à l'aise, trouve des idées".

 Elle s'appelle Chloé Hanoulle et dès que je l'ai vue, je me suis tout de suite sentie à l'aise. Chloé est une cavalière qui photographie les chevaux depuis sa plus tendre enfance. Aujourd'hui, 90% de son activité de photographe est tournée vers les chevaux. Tous les week-ends, elle arpente les terrains de concours, le reste du temps, elle les photographie avec leur cavalier ou leur cavalière, ceux ou celles qui les élèvent, les éduquent... "Grâce à leurs chevaux, les gens s'ouvrent. Ils racontent leur histoire, leur relation et ils perdent toute timidité", dit-elle.
Chloé Hanoulle, photographe inspirée et inspirante

Voilà donc le résultat d'une séance avec Chloé. C'est l'occasion de parler de mes trois stars. Diana du Grasset, la plus jeune, une jument à deux faces. Face 1, la mère tranquille, un peu flemmarde, elle cache son jeu, s'économise. Face 2 : l'explosive, la fougueuse, pleine de sang et d'énergie. Ce qui m'a le plus déstabilisé avec elle, c'est sa capacité à passer d'une face à l'autre, sans délai ni signe annonciateur. Je commence enfin à m'y faire. C'est la plus douée de tous les chevaux que j'ai monté. Elle est devenue très fine, tellement réactive, sérieuse et à l'aise à l'obstacle. J'ai toujours cru en elle. Un peu moins en moi. Je crois maintenant au couple que l'on forme. 
Qui se ressemblent s'assemblent?

Diana, la fille de Phébus du Grasset

 Papete, un amour de petite jument donnée par une amie chère pour notre fille, elle a fait la joie de Pierre et la mienne. On l'a longtemps appelé "la sursauteuse". C'est maintenant une jument modèle qui donne tout pour peu qu'on lui demande gentiment et dans le bon timing. A dix-huit ans, elle est toujours en forme. Pour le moment, elle ne montre aucun signe de vouloir prendre sa retraite. CSO, balade, travail sur le plat, elle dit toujours oui avec enthousiame.
Papete du Kreisker, un amour !

Beaucoup de travail à pied au début pour gagner sa confiance

Papete parfaite dans son rôle...

 Mistria, ma jument de coeur, ma "vieille", vingt-deux ans déjà et toujours ses grands yeux confiants, sa façon bien à elle de se reposer dans mes bras, son caractère "régnant" sur les êtres et sur les choses. La reine vit maintenant au pré, à la sauvage avec d'autres retraités et semble aimer cette vie là. 
Mistria du Lavillon m'a tout appris

Elle a vécu de longues années à la maison avant de revenir au pré


Bref, Elodie m'a offert le plus beau des cadeaux. Un souvenir extraordinaire de mes juments de coeur. Une idée géniale! Le plus dur? Choisir entre les différentes images. Entre mes juments, je ne peux pas!

 Pour contacter Chloé Hanoulle, allez sur son site equiphot

dimanche 8 août 2021

JO : Pentathlon moderne : arrêtons le massacre!

 

Annika Schleu au J.O. Photo AFP

Pauvre Saint Boy! Les coups de talon, la cravache, les abords approximatifs à l'obstacle, les reprises rageuses, le manque de tact et sa bouche, malheureuse bouche qui passe de mains en mains. Comme si cela ne suffisait pas, il a reçu, avant l'épreuve, un coup de poing asséné par le coach de l'équipe allemande de Pentathlon moderne. Un coup de poing, oui, vous avez bien lu. 

Saint Boy est un cheval tiré au sort. Pendant les JO, il a du enchainer deux parcours à 1,20m avec deux cavalières différentes. Et il n'a pas apprécié. Au deuxième tour, il s'est braqué. Il n'a pas voulu se donner une fois de plus à "sa" cavalière, l'allemande Annika Schleu. C'était peut-être une future championne olympique. Mais il ne la connaissait pas et il ne la reverrait jamais. L'allemande avait beau pleurer, il ne voulait plus sauter dans ces conditions. Il a dit non et il a eu bien raison. 

Honte au commentateur de l'avoir traité de carne. Quant à sa cavalière, au lieu de pleurer sur sa médaille, elle pourrait se demander pourquoi ce cheval en a eu tellement marre. Elle pourrait s'interroger : est-il légitime de prendre un cheval pour une mobylette? Montre-t-elle une belle image de l'équitation au monde? Sait-elle qu'être une cavalière c'est faire couple avec son cheval. C'est l'avoir entrainé. Le comprendre et en être compris. Savoir le rassurer quand il a peur, le calmer quand il est excité, lui donner envie de se surpasser...

Si le Pentathlon se veut moderne, qu'il assume et que chacun monte son propre cheval, avec lequel il s'entraîne toute l'année. 

mardi 27 juillet 2021

Diana du Grasset aux championnats de France

Quand Diana participe...

 Quatre parcours et une seule barre (de ma faute), le tout avec entrain et sans jamais faiblir malgré une température de 35 degrés, tu as été 100% avec moi Diana et j'en éprouve une immense gratitude. Si réactive, tellement généreuse, j'en pleurerais. C'est que le chemin n'a pas été facile ma Diana. Tu n'avais que cinq ans quand on a commencé. Tu étais pleine de sang et à peine éduquée. Tu ne donnais pas tes pieds, me bousculais pour sortir de ton box. Tu as même découragé ton premier maréchal. Le second a accepté de ne pas t'attacher et de te suivre dans toute l'écurie sans lâcher ton antérieur. Il fallait qu'il soit aussi agile que rapide pour te convaincre! Merci Wolfgang.
Elle aligne les sans faute!
Elle m'offre trois sans-faute


Tu étais la reine de l'évasion et j'ai du renforcer tes clôtures. Sinon? Gentille comme tout mais très (trop?) futée. Et indépendante avec ça! Tu as fini par accepter quelques règles élémentaires à force de patience et de carottes. Des mini coups de badines sur tes antérieurs à l'exemple d'une mouche venant te chatouiller ont réussi à te faire tenir immobile dans l'ère de pansage. 

Me donne l'impression de voler
Au travail, tu m'as déroutée, passant de l'état de limace à celui de bombe explosive sans prévenir. C'était plus drôle! Il te suffisait de trouver une occasion (un chien qui court, un cheval au galop dans un pré, un coup de feu...). J'ai fini par ne faire que guetter le possible prétexte au lieu de me concentrer sur notre travail. Deux belles chutes ont fini de me déstabiliser. Je n'osais plus rien te demander. A un moment, je ne parvenais même plus à galoper. Tu mettais aussitôt les oreilles en arrière et partait en coups de cul. Une vraie haridelle mal lunée. Tu as eu le droit au dentiste, vétérinaire, sellier. Rien n'y a fait! Et cette bouche que tu ne voulais pas donner; Ces coups de tête répétés qui me déroutaient. J'ai même essayé un mors en cuir. Devant ta mauvaise volonté en carrière, je me suis réfugiée en forêt. 

La forêt, c'est mon domaine. Je m'y sens bien. Accompagnée de ta copine de pré, Papete montée par mon mari Pierre, 

... m'éclater comme une gamine

te voilà rassurée et joyeuse. Tu as enfin pu te défouler, j'ai cessé de t'empêcher d'aller en avant de peur d'être dépassée. En confiance et en avant. Une bonne base pour travailler au milieu des grands pins. Très vite, j'ai compris comment t'empêcher de tirer sur la route du retour. Les transitions, dans l'allure et entre les allures, c'était la clé. Tu es devenue légère, fine, à l'écoute. J'ai recommencé à y croire. Il était temps de travailler avec le cavalier de la Flouquette Quentin Theas. Des barres au sol, on en a mangé ma Diana. De contrats de foulées en transitions, tu es devenue imbattable. Et toujours en parfait équilibre. Il ne te reste plus qu'à me donner le changement de pied au galop et je serai la plus heureuse. 
Neuvième au final

A l'obstacle, il a fallu que je m'accroche. Mon coach Mathieu Noirot a eu des trésors de patience pour me faire trouver le bon galop dans les courbes et le juste contact à l'abord. Aux championnats, tout était en place. J'ai eu l'impression de voler. Chaque saut m'a donné un plaisir enfantin comme le trampoline sur la plage ou une belle descente en poudreuse. Et puis, nos séances de massage sous le ventilateur placé dans ton box, nos balades autour des prés à la recherches des meilleures herbes. Quels moments savoureux! On dit qu'il faut un an pour qu'un cavalier se mette en harmonie avec son cheval. Il nous a fallu trois ans, ma Diana. Mon bonheur, j'ose croire, notre bonheur est encore plus savoureux!

Diana du Grasset, ma star

jeudi 24 juin 2021

Simplissime, le livre d'équitation le plus facile du monde

Il est arrivé. Il est là chez votre libraire, tout en simplicité, beau, clair, facile à lire mais également juste, plein d'informations et de jolis dessins signés Sylviane Gangloff, ma complice de Galopin et de Cheval Star. Il s'adresse aux 6-10 ans mais peut se lire à de plus petits. 
20 sujets pour capter l'essentiel permettant d' entrer dans l'univers si merveilleux du cheval. Comment apprendre à le connaitre et à gagner son amitié, prendre soin de lui avant et après l'avoir monté, partir en balade, respecter sa personnalité, bien s'équiper... bref tout pour devenir un cavalier ou une cavalière qui aime son cheval (ou son poney) et s'en fait comprendre. Un très joli cadeau pour seulement 7,95 euros édité par Hachette enfants.




mardi 25 mai 2021

La reprise des concours à Barbaste!

 

Avec Mathieu Noirot, coach et cavalier de haut niveau

Immense plaisir de retrouver la team de La Flouquette à Barbaste pour le premier concours de la saison. Deux jours en symbiose totale avec les chevaux! Des résultats? Pour moi, pas encore. Mais cela promet! Du plaisir? Oh oui! L'envie de revenir? Triple oui!  

Entente complice entre Diana et Roxane. 


Le concours hippique ne ne résume pas à sauter des barres et aller vite. Quoique, cela fait partie du jeu. 

Merci Diana! Sensations extra...

J'adore ton équilibre naturel.

C'est aussi, se promener dans la forêt pour détendre son cheval, l'emmener brouter, partager des moments avec son chien. 

La récompense? un délicieux cocktail d'herbes fraîches

Pour son premier concours, Roxane a été adorable! Notre jeune beauceronne se plait en compagnie des chevaux. Comme moi! 

Les concours, c'est cool!

Le plaisir d'une enfant avec son poney


mardi 11 mai 2021

Partir en balade en solitaire : trucs et astuces

L'aventure de partir en balade !
L'aventure de partir en balade !

 Pas évident de partir en balade avec Diana sans un autre cheval pour m'accompagner. Mettez vous à la place de ma jument. Sociable par nature, elle vit aux écuries et au pré avec sa copine Papete. Elle accepte volontiers de faire le tour des paddocks mais, de là à s'aventurer loin seule. Il a fallu qu'elle me fasse confiance. Qu'elle s'en remette à moi pour toute rencontre fortuite. Du vélo que l'on n'a pas vu débouler à l'oiseau qui s'envole dans les arbres en passant par la moto sur la route, l'âne dans son pré (ouh les ânes cela fait très peur!), une traque de chasseurs qui se rapproche désespérément et, plus dur encore, la rencontre d'un autre cheval qui rentre à l'écurie, lui. 

Une seule posture : rester zen en toutes circonstances, sûre de moi et sans faille. Essayer de créer une petite bulle autour d'elle et moi, une bulle de confort, de plaisir, de bien-être. La bulle se balade avec nous dedans, vous me suivez! Rien ne peut nous atteindre puisqu'on est ensemble. En cas de stress, je mollis dans les mains, je souris et il m'arrive de chanter ou de gazouiller. Décontraction assurée. Je masse également le garrot. C'est dix fois plus efficace qu'une caresse, dix mille fois plus qu'une tape. Et surtout, je ne regarde pas l'objet inquiétant. Je regarde là où je veux aller.

Je ne prends plus de cravache. Elle ne m'a jamais servie à part à la bloquer, voire la faire reculer. En cas de crainte, Diana se fige, l'encolure tendue, les oreilles dressées. Inutile de mettre des jambes à ce moment précis. Je deviens très molle au contraire, le temps qu'elle comprenne de quoi il s'agit. Les chevaux n'ont pas la même vision que nous. Ils voient les mouvements de loin mais ont besoin d'un temps d'arrêt pour faire le point et identifier la chose en question (un vélo, un coureur, un chevreuil...). Cette seconde passée, je peux mettre un peu de jambes ou d'encouragement à la voix. Plus j'expérimente cette stratégie, plus je la trouve gagnante. 

Je monte avec un léger contact, les rênes à peine tenues. Beaucoup de voix, les jambes pour l'encadrer et un dos dynamique. Je ne galope et ne trotte qu'en suspension. C'est mieux pour son dos et le mien. Au pas, je les rênes s'allongent jusqu'à la couture. 

Je ne galope pas toujours au même endroit. Au moins, je change l'endroit de départ et de ralentissement. J'ai appris à trouver le bon timing. Si je lui demande quelque chose, je lui laisse le temps de répondre. Je ne l'embrouille pas en redemandant tout de suite plus fort ou autrement. Petit à petit, ses réponses sont de plus en plus rapides parce qu'elle a compris.  

Elle n'a pas le droit de manger en cours de route en m'arrachant les rênes. Même si les branches bien vertes du printemps sont tellement alléchantes. Je décide de faire une pause, je lui  dis "Tiens" et là elle peut plonger la tête dans l'herbe. Sinon, c'est infernal. Les chevaux ne pensent plus qu'à cela. 

En cas de rencontre avec un cheval qui va dans le sens opposé, cela se corse! Diana se lève, se cabre, peut faire des sauts de mouton et ferait n'importe quoi pour le rejoindre au galop. Là, je reste calme, je pense à devenir une pierre, je la gronde à la voix et je lui lève la tête pour éviter qu'elle ne me débarque. Jusque là, ça marche! C'est même dingue l'effet de mon éclat de voix sur elle. Il faut dire que je ne râle jamais. L'effet de surprise peut-être.

Le  chemin du retour est toujours un peu plus tendu. Diana veut rentrer! Elle a faim, envie de retrouver son groupe de copains. La solution miracle : grand trot et transitions très rapprochées au petit trot. Cela l'occupe et la maintient à son travail qui est de me ramener saine et sauve. 

On se connait par coeur maintenant. Je reste vigilante mais je profite. Vaillante, en avant, Diana n'a peur d rien et prend du plaisir à l'effort. 

Dès que l'on sort de l'écurie, elle me montre le chemin des bois. Elle me chuchote : "La carrière si tu veux mais pourquoi pas la forêt? Oui, la forêt, encore!"

dimanche 4 avril 2021

Lignes d'obstacles : mettre le bon galop et attendre le saut

!


 Enchaîner les lignes d'obstacles avec ma jument Diana devient un immense plaisir. J'applique les consignes de mon coach Mathieu Noirot sans même y penser. D'abord installer un bon galop, aller vers l'obstacle, prendre un peu de contact à l'abord, puis attendre le saut. Lui laisser le temps de s'organiser, ne pas la bousculer. Je jouis de chaque saut (mais oui!), je profite de chaque foulée, je jubile quand je relance dans les virages. Ma jument prend de l'expérience et moi de l'assurance. Je ne subis plus. Je suis aux commandes. J'ai l'impression que Diana se fait plaisir, elle aussi! Tout semble si facile, si fluide. On glisse Diana et moi. On fusionne. Merci ma princesse (que je n'appelle plus Crocodile), Merci Mathieu, merci les Flouquetiens Quentin et Teun. Gratitude absolue!

jeudi 4 mars 2021

Sans l'homme, le cheval ne peut pas vivre, ni même exister!

 

Une relation faite de réciprocité

Dans son dernier livre "Le cheval, c'est l'avenir"(éditions Actes Sud), Jean-Louis Gouraud défend les nouvelles fonctions du cheval dans le sport, les loisirs ou la santé. Face aux animalistes qui militent pour sa non utilisation, même si cela entraine purement et simplement sa disparition, l'écrivain voyageur démontre combien l'homme a besoin du cheval (post précédent) et combien le cheval a besoin de nous.

  1. Sans l'homme (et la femme), l'espèce aurait disparu. C'est sa domestication qui l'a sauvée. Le cheval était dans l'incapacité de survivre dans un milieu naturel qui lui était hostile. D'ailleurs, toutes les variétés de chevaux sauvages ont disparu. Même celui que l'on croyait sauvage, le cheval de Prjevalski descend d'une espèce domestique, comme le prouvent ses prélèvements d'ADN.
  2. L'humain protège le cheval de tous ses prédateurs : virus, microbes, loups, ours... En liberté à l'état sauvage, un cheval a une espérance de vie de sept ans. Elle est de 25 ans sous la protection de l'homme.
  3. L'homme fournit au cheval des occasions de développer ses propres facultés. Il exalte certains gestes naturels (haute école, course...) et lui permet de s'améliorer.
  4. L'homme contribue à la biodiversité en multipliant les différents types de chevaux. Le dernier inventaire en dénombre 350. 
  5. Il lui apporte sécurité et confort.
  6. Il lui permet de travailler, de jouer, d'être actif,  ce qui répond à ses  besoins et contribue à son bien-être.
  7. Sans emploi, le cheval serait livré à l'abandon. Il retournerait à la précarité et disparaitrait à terme

Bref, aimons les chevaux, respectons-les, répondons à leurs besoins en tenant compte de leur éthogramme, montons-les, faisons-les travailler... Jean-Louis Gouraud ose le dire, utilisons-les pour le meilleur, évidemment!


lundi 1 mars 2021

Le cheval est nécessaire à notre vie ultra connectée


 Dans son dernier livre "Le cheval, c'est l'avenir", Jean-Louis Gouraud s'insurge contre les animalistes qui "sous prétexte de protection et de bien-être vont jusqu'à préconiser la rupture totale du lien  qui unit l'homme et le cheval depuis cinq millénaires au moins". Bien au contraire, le cheval n'est ni fini, ni démodé, ni condamné. Il est notre salut!

Voilà  10 raisons qui montrent combien  l'homme a besoin du cheval :

  1. La révolution informatique entraine une augmentation de la solitude que l'humain comble par de vraies connexions avec les chevaux.
  2. 80% des gens vivent en ville et perdent le contact avec leur nature profonde. Ils ont besoin de ressentir leur appartenance au monde vivant, à la nature, à la terre, au cosmos. Pour cela, il y a mieux encore que les arbres : il y a les chevaux.
  3. Les chevaux nous permettent de renouer avec notre propre animalité, et en même temps améliorer notre perception et notre intégration au monde auquel nous appartenons.
  4. Ils agissent sur le mal-être des hommes et les consolent de leurs petits malheurs.
  5. Ce sont des thérapeutes qui ont fait leurs preuves. 
  6. Ce sont de patients compagnons de jeu et de travail.
  7. Hypersensibles, ils font office de guides nous obligeant à porter comme eux un regard attentif sur le monde qui nous entoure. 
  8. Plus on sera urbanisé, mécanisé, informatisé, plus le cheval sera indispensable car il sera notre dernier contact avec la vraie nature. 
  9. Ils sont nécessaires à la biodiversité. De la même façon qu'il faut planter des arbres, il faut réintroduire des chevaux dans la campagne. Et, au besoin, dans la ville. 
  10. Parce que l'équitation favorise la sagesse et que la lenteur du déplacement est propice à la réflexion. 
Pour en savoir plus et alimenter votre réflexion sur la place du cheval dans notre société, lisez le manifeste de Jean-Louis Gouraud, écrivain voyageur, cavalier, éditeur mais aussi curieux et véritable amoureux des chevaux. En 80 pages, il fait le tour de la question et nous donne une irrésistible envie de passer encore plus de temps avec les chevaux. "Le cheval, c'est l'avenir" éditions Actes Sud. Prix : 8 euros.

A suivre: Le cheval a besoin de l'homme 

lundi 1 février 2021

Les chevaux aussi ont besoin de contacts!

Les chevaux sont de grands communicants


Les chevaux sont des êtres sociaux. Comme nous, ils ont besoin de contacts physiques. Rester confinés dans leurs box ne leur suffit pas. Témoins ces deux chevaux des écuries de la Flouquette. A peine lâchés dans leurs paddocks respectifs, les voilà qui se sentent, se touchent, se lèchent... Ce faisant, ils évacuent leurs tensions, gèrent leur stress, dialoguent, se reconnectent avec leurs émotions, ont la sensation d'être compris et acceptés, vivent en pleine conscience le moment présent, éloignent leurs peurs, stimulent leur immunité... bref leurs câlins sont d'une vitale nécessité! Si vous voyez ce que je veux dire en ces temps de distanciation...


 

samedi 23 janvier 2021

Amusez-vous, amusez-les!

 Monter de façon ludique plaît aux chevaux et relâche les cavaliers. C'est le thème de mon dernier article paru dans Cheval Magazine (février). L'idée m'a été soufflée par Mathieu Noirot, mon coach, qui souvent me dit "Joue avec ton cheval. Va avec!" Il a tellement raison. Et de me demander de monter à l'instinct en développant mon intuition. Un lâcher prise que Mathieu Noirot facilite en mettant en place des parcours ludiques avec des transitions, des barres au sol, des petits directionnels, des sauts de puce... "Le jeu fait appel à nos sens et permet de libérer les crispations. Le cavalier se met à l'écoute de ses sensations et de celles du cheval. On va vers plus de fluidité", assure le patron des Ecuries de la Flouquette (33).

Démonstration avec Lisa et sa très bonne Une.

"Par le jeu, le cheval apprend à aimer les exercices!" Mathieu Noirot

Des barres au sol pour installer les bons réflexes

Le cheval sait que l'on peut à n'importe quel moment lui demander quelquechose

Lire mon article dans le dernier Cheval Magazine