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lundi 27 avril 2020

Renaud Subra, l'homme du calme

Les chevaux ne demandent qu'à s'en remettre au calme

Spécialiste du travail à pied et du comportement, Renaud Subra s’occupe de chevaux difficiles et accompagne les couples cheval-cavalier dans leur vie commune. Son but : les amener vers plus de souplesse, de légèreté et de performances sportives. Portrait dans Cheval Pratique de Mai.

« Cela prendra cinq minutes ou une heure mais elle montera dans le van sans stress. Embarquer ne sera plus jamais un problème pour elle ». C’est avec cette promesse que j’ai rencontré Renaud Subra pour la première fois. Diana ne voulait pas embarquer et se défendait violemment. Pourtant, j’en ai embarqué des chevaux et pas que des faciles ! Avec ma jument de cinq ans, j’ai tout essayé : le travail à pied, la nourriture, les longes, la copine de pré… tout sauf le balai, les cris, les coups. Je voulais que les voyages ne soient pas synonymes de stress. Des voyages confortables et relaxants pour ma princesse !
Ne pas brusquer, prendre son temps c'est en gagner ensuite.

Renaud Subra est arrivé aux écuries avec un licol éthologique pour tout matériel. Pas de badine, pas même des rondelles de carottes. La technique employée ? L’approche-retrait. « Je m’approche du van avec elle, je lui laisse sentir le pont puis je la fais reculer. Et je recommence. A un moment, elle va avoir envie de monter par curiosité ». Pendant une heure, Renaud Subra avance, recule, tout en contrant gentiment mais fermement les parades de la jument qui fait tout pour éviter ce foutu van qui lui inspire une réelle répulsion. Une heure, c’est long. Surtout quand il ne se passe rien ! Mais Renaud est patient ! Veut-il de l’aide ? « Non ! Elle va monter ! Ce qui m’intéresse, ce n’est pas qu’elle embarque, c’est qu’elle le fasse sans stress et ne cherche pas à ressortir aussi vite. Une fois que ce sera ancré, elle montera et descendra sans la moindre appréhension ».

Pour lire la suite, achetez Cheval Pratique en vente sur Internet en raison du confinement.
C'est le moment de soutenir la presse et de vous abonner

vendredi 24 avril 2020

Les chevaux, victimes collatérales du Coranovirus

Le confinement, une épreuve pour les chevaux
Enfin, les propriétaires ont le droit d'aller soigner et nourrir leurs chevaux au pré et dans les centres équestres "si la structure qui en assure la garde ne peut subvenir à leurs soins et à leur alimentation"..  Cette soudaine communication du Ministère de l'Agriculture vient soulager de nombreux propriétaires inquiets et démunis.

Pour les autres propriétaires, il faudra encore être patient.

Mais beaucoup de chevaux confinés sont déjà en mal être. Et surtout quel va être leur sort?

Faute d'avoir pu travailler, les centres équestres qui tiraient déjà le diable par la queue, vont fermer. Des enseignants, des palefreniers, de nombreux professionnels vont se retrouver au chômage.

Que vont devenir les chevaux?

 Tous ces chevaux qui ont tant travaillé, ceux qui ont été achetés sur un coup de tête, ces équidés vieillissants, ces poneys qui ont tout donné, ces fidèles compagnons dont le propriétaire a perdu son emploi... Quel va être leur sort?

Ce ne sont pas 10 chevaux, pas 100 chevaux. Ce sont des milliers de chevaux qui vont se retrouver sans avenir. Entre les chevaux vieillissants, 72 000 chaque année (chiffre donné par JP Digard) et les chevaux de club, c'est plus de 100 000 chevaux qui pourraient se retrouver à la rue.

On ne pourra pas les abattre (Ouf!) car, pour la plupart, ils ont été retirés du circuit viande. Il suffit qu'un de leur propriétaire ait coché une case sur leur livret. C'est bien, c'est gratuit, cela donne bonne conscience mais cela n'engage à rien, pas à assurer une retraite décente.

Vous me direz : il n'y a qu'à les mettre au pré.  Oui, c'est une bonne solution. La plupart des chevaux y seraient tellement bien, à condition d'avoir suffisamment de terrain (un hectare par cheval), du foin l'hiver et en période de sécheresse, de l'eau fraiche et un minimum de soins (vermifuge, parage...) Pour mémoire, une tonne de foin vaut 260 euros à Nice, 160 euros en Normandie. Un cheval mange 15 kilos de foin par jour,  ce qui revient à une dépense de 1800 euros par an et par cheval, quand on n'est pas propriétaire de pâtures.

Sinon? Beaucoup de ces chevaux risquent de finir dans des mouroirs, entre quatre fils électriques, dans la boue parfois, attachés quand ils sont entiers, en attendant qu'on leur lance un crouton de pain. Les associations sont depuis longtemps dépassées.

Propriétaires de chevaux, préparez l'avenir. Prévoyez des retraites, des portes de sortie, des solutions. N'abandonnez pas le gentil Ponpon de club qui a baladé vos enfants. Les chevaux sont nos frères, nos amis. Ils nous aident. Ils nous portent. Ils nous comprennent. Ils nous guident. Ne les laissons pas tomber.

Enfin, gouvernants, s'il-vous-plait, ouvrez les clubs dès le 11 mai. Donnez-leur une chance de pouvoir survivre.

jeudi 23 avril 2020

Mathieu Noirot, un cavalier en mouvement dans Cheval Pratique

Mathieu Noirot ne craint pas les obstacles et prépare l'après-confinement

Pour patienter le mieux possible avant de retrouver nos chers chevaux, je vous propose un peu de lecture. Pour lire la suite de l'article, il vous faudra acheter le magazine sur e-presse et non en kiosque en raison du confinement : 2,29 euros. C'est peu mais déterminant pour soutenir la presse qui vit un moment difficile. Mieux encore : abonnez-vous.

Cavalier de haut niveau, coach et chef d’entreprise, Mathieu Noirot est le créateur des Écuries de la Flouquette à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux. Portrait d’un homme de cheval.

La transmission familiale


« Va avec ! Avec lui ! Suis le mouvement. Accompagne. Pour atteindre un bon niveau et ne pas gêner le cheval, il faut accepter d’aller dans le sens du mouvement. Les coudes, les épaules, les genoux se plient et se déplient pour suivre le cheval. Si l’on est en retard, on casse le mouvement. Ce n’est plus nous qui suivons le mouvement, c’est lui qui nous rattrape et l’on devient dur ». Le mouvement, c’est l’obsession de Mathieu Noirot. Dans sa vie professionnelle comme dans sa vie sportive, il avance. D’ailleurs, c’est un signe : on ne le voit jamais reculer à cheval. Cet exercice souvent utilisé pour mettre les chevaux sur les hanches ne lui plait pas. « Je n’ai pas envie d’apprendre à un cheval un mouvement contraire à ce que j’attends de lui ».

A trente-deux ans, Mathieu Noirot va de l’avant et ne s’arrête jamais. ....





Pour acheter Cheval Pratique : https://www.epresse.fr/magazine/cheval-pratique

Bientôt, je vous présenterai mes autres intervenants de ce numéro de Cheval Pratique : Renaud Subra et Valérie Calvet Bataille

samedi 18 avril 2020

Une pétition pour sauver les chevaux confinés et voir nos chevaux.

Le cheval est comme nous un être sensible!
Je compatis et je salue les personnes malades, les soignants surmenés, les gens seuls, les isolés en Ephad, les confinés en ville et particulièrement dans de petites surfaces, ceux qui ont fait faillite ou ont vu leurs rêves s’écrouler, les détenus, les SDF, les familles séparées…

 Pour autant, il ne faut pas oublier les animaux et plus particulièrement les chevaux. Certains d’entre eux n’ont pas la chance d’avoir été mis au pré. Ils n’ont personne pour les sortir. Même s’ils sont nourris, ces êtres qui nous sont si chers sont confinés dans quelques mètres carrés. 

Imaginez un sportif enfermé dans une surface proportionellement équivalente à des WC depuis plusieurs semaines. 
Imaginez un être sociable qui possède un instinct grégaire très développé, privé de tout contact avec ses semblables. 
Imaginez un athlète conçu pour le mouvement, qui a besoin de marcher plusieurs kilomètres par jour, prisonnier entre quatre murs.
Imaginez un « bébé d’amour » qui a été chouchouté, pansé, gâté par son propriétaire...  abandonné sans avoir aucune mission à remplir. 
Imaginez ces nobles animaux si beaux, si fringants réduits à gratter le sol avec leur antérieur ou à battre de la tête sans fin jusqu’à déclencher en eux d’irréversibles douleurs. 
Imaginez ces destriers de rêve tellement résignés qu’ils ne lèvent même plus la tête quand une personne s’approche de leur box.
Une pétition pour défendre le droit de voir son cheval
Imaginez ces grands sensibles si malades qu’ils font des coliques et risquent la mort. 
Imaginez ces êtres qui n’ont plus de raison de vivre ou qui deviennent fous.

Et pourquoi ?

Parce qu’ils dépendent de leur propriétaire et que ce dernier ne peut tout simplement pas venir s’en occuper. Il n'a pas le droit de déconfiner pour son cheval. Sans doute, un énarque a-t-il imaginé que pour un cheval, une nourriture distribuée trois fois par jour suffisait. 

Les chevaux sont-ils vecteurs de coronavirus ?
Non mais ils ne rentrent pas dans les cases. Ils n’ont pas de dérogation. Ils sont les oubliés de l’administration toute puissante. 

Alors, je vous le demande, cavaliers ou simples amoureux des chevaux, amis des cavaliers, signez cette pétition. 

Faisons valoir notre droit à voir nos chevaux et surtout à les protéger. C’est notre devoir de propriétaire, de cavalier club, d'humain.

En tant que cavaliers, nous sommes disciplinés et respectueux des règles. Nous sommes capables de garder nos distances et de mettre un masque correctement. Mais ce que nous ne pouvons plus supporter, c’est d’abandonner nos chevaux.

Signez cette pétition pour sauver les chevaux confinés. Voilà le lien