Translate

vendredi 6 décembre 2019

10 conseils pour intéresser son cheval

Devenir une personne intéressante aux yeux du cheval.  Johanna Ream au Théâtre du Cheval Bavard


C’est la grande tendance. Il faut que le cheval se connecte à nous ! Encore faut-il se connecter à son cheval. Non seulement, il faut s’intéresser à lui mais aussi, devenir intéressant à ses yeux. Pour connaître cet instant magique où l’on est vraiment ensemble, pas de recette miracle qui marche avec tous les chevaux, plutôt un état d’esprit et du temps. 

  •  La positive attitude : Le cheval apprend d’autant plus vite que l’ambiance est joyeuse et sécurisante. Comme un enfant, il développe ses talents quand il se sent soutenu. A vous d’installer un climat propice en étant souriant, disponible et enthousiaste. Bref, adoptez la positive attitude. Mettez votre téléphone portable sur silencieux et consacrez-vous à votre compagnon. Commencez par bien le détendre. Laissez-le se rouler, faites-le marcher ou lâchez-le en liberté avant de lui proposer quoi que ce soit. 
  • Les yeux dans les yeux : Attirez son attention par un petit bruit, l’appel de son nom et regardez-le dans les yeux.  Soyez à son écoute. Le cheval communique en permanence.  S’il vous regarde, il est avec vous.  Récompensez-le par une caresse ou une friandise. Encouragez-le. 
  • Félicitez! Au risque d’être accusé de faire de l’anthropomorphisme, il faut reconnaître que les chevaux ressentent une certaine fierté à bien faire. Encouragez-les. Faites leur des compliments. Oui, ils sont beaux ! Oui, ils font bien ! Félicitez leurs réussites comme s’ils avaient gagné un Grand Prix. N’hésitez pas à leur offrir des récompenses.  Pour que le cheval fasse le lien entre la bonne réponse et la friandise, donnez la rondelle de carotte ou le quartier de pommes immédiatement après la bonne réponse. 
  • Jouez : Le jeu rend le cheval attentif, entretient sa forme physique, augmente ses capacités d’adaptation. Il lui offre la possibilité d’exercer sa curiosité et de développer son intelligence. Enfin, il permet au cavalier de mieux connaître son cheval. C’est  aussi une façon de partager un moment quand on ne le monte pas. La condition : ne pas punir un cheval qui ne réussit pas un jeu.  En préliminaire, il faut lui apprendre le respect. Pour jouer, un cheval doit connaître les limites,  ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, le retour au calme. S’il ne comprend pas, inutile de lui mettre la pression. Mieux vaut lui proposer autre chose. Soyez créatif. Ce qui marche avec un cheval ne fonctionne pas forcément avec un autre. N’hésitez pas à lui faire explorer son environnement, découvrir de nouveaux objets (en les associant à un mot), grimper sur un tabouret, taper dans un ballon ou faire une jambette … 
  • Devenez son ami : Dans la nature, le cheval cherche sa sécurité au sein du troupeau.  Souvent, il s’attache à l’un de ses congénères. Ainsi, l’on voit souvent deux chevaux devenir inséparables, se suivre, se faire du grooming, en somme développer un lien d’amitié. A votre tour de jouer sur cette tendance du cheval à se faire un copain en devenant son ami.  Pas question pour autant de vous prendre pour un cheval  et d’avoir la prétention de remplacer tout autre contact. Si possible, laissez votre cheval aller au pré ou au paddock avec d’autres congénères. Il n’en sera que mieux dans ses sabots ! Jouez les bons copains en lui faisant des gratouilles par exemple.  Le garrot, la crinière, le couard, le chanfrein… à vous de trouver l’endroit qui lui plaît.  Si lâché au pré, il reste de lui-même à vos côtés, c’est gagné !
  • Soyez zen : Vous intéresserez d’autant plus votre cheval que vous serez sûr de vous, confiant, assuré, calme. Pas de geste inutile. Vous savez ce que vous voulez et où vous allez. C’est rassurant pour le cheval qui va alors chercher votre compagnie.  Tout est information pour lui. Le moindre mouvement de votre buste, la position de vos épaules, la plus petite tension… est importante.  Mieux vaut donc éliminer les gestes inutiles, chasser les signes parasites.   La méditation, le yoga, la sophrologie, le taï chi permettent d’accéder à cette meilleure conscience du corps qui elle-même rend nos mouvements plus harmonieux, déliés, amples et donc plus faciles à lire pour le cheval. 
  • Adaptez-vous ! Quand vous abordez un nouvel exercice, n’hésitez pas à visualiser intérieurement ce que vous allez faire.  Cela vous permettra d’aller droit au but. Pour autant, adaptez-vous sans cesse aux réponses du cheval. Improvisez. Laissez-vous guider par vos intuitions. Ne cherchez pas à l’enfermer dans un schéma. Avec un cheval froid, surprenez-le. Amenez-le là où il ne s’attend pas. Faites des transitions très rapprochées. Variez le travail en lui demandant tout le temps quelque chose. Avec un cheval chaud, vous pouvez commencer par établir une routine qui lui donnera des repères et le calmera. Chaque cheval a un talent. Si vous le découvrez, vous n’aurez plus aucun mal à garder son attention. C’est lui qui viendra vous faire des propositions ! 
  • Utilisez toujours le même langage : Soyez cohérent. Employez les mêmes mots, les mêmes gestes. Si vous partagez un cheval en demi pension, mettez vous d'accord pour quelques mots de base. N’hésitez pas à faire une liste. Choisissez des mots de une ou deux syllabes. Utilisez également des intonations, des sifflements. Grave, traînante et douce, la voix ramène au calme. Tonique, elle encourage. Claquante ou grondante, elle désapprouve. Les consignes doivent être claires. Laissez le cheval trouver la solution. Il a le droit de faire des expériences.  
  • Accordez-lui de nombreuses récréations, rênes longues. Il doit faire la différence entre le moment où il est au travail et la pause.  Il a besoin de ces pauses pour se détendre et pour assimiler ce qu’il vient d’apprendre.
  • En selle, l’impulsion d’abord : Vous maintiendrez d’autant plus facilement son attention que votre cheval sera dans le mouvement. S’il s’intéresse à autre chose, n’hésitez pas à le remettre en avant.  Variez les exercices. Ne galopez pas toujours au même endroit.  Inventez  de nouvelles figures. Bouleversez l’ordre habituel. L’ennui, voilà l’ennemi ! N’hésitez pas à quitter le manège pour travailler à l’extérieur. Faites des trottings d’abord en compagnie d’un autre cheval. Puis sortez seul. Votre cheval va alors s’en remettre à vous. Il doit vous faire confiance. Avec vous, rien ne peut lui arriver !












Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire