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mardi 19 novembre 2019

Salim Ejnaïni, aveugle et cavalier de saut d'obstacles!

Salim Ejnaïni en concours
Il s'est classé hier à Barbaste dans un Grand Prix amateur 1,05m! Pour Salim Ejnaïni, rien n'est impossible! Il faut le voir, seul en piste, sur son cheval Rapsody, uniquement guidé par les voix de ses crieurs. Comment peut-il se retrouver au milieu des "La" lancés aux quatre coins de la piste, tourner, compter ses foulées et demander à son cheval de sauter, puis se réceptionner et repartir en serrant ses courbes pour avoir une chance d'être classé dans un concours comprenant 70 participants valides?

 Salim nous impressionne tous, petits cavaliers du dimanche, champions comme Philippe Rozier ou Michel Robert, stars comme Guillaume Canet qui a préfacé son livre "L'impossible est un bon début" (éditions Fayard).
Conférences, séminaire, dédicaces, Salim Ejnaïni va au devant du public

Un livre qui donne des ailes!
Dans un style simple et direct, Salim Ejnaïni raconte son parcours. Les premiers signes de la maladie à l'âge de six mois, le cancer de la rétine, la cécité complète à seize ans, l'effrayant parcours de soins, la peur de faire peur mais aussi ses efforts pour garder le cap, mener ses études et surtout sa détermination à monter à cheval.

  "Cela n'a pas été évident de trouver un club qui m'accepte. Les enseignants se disaient pas formés, pas équipés. Enfin, je suis tombé sur l'ACBC à Boulogne Billancourt, puis sur la Société Hippique de Blanquefort. Ils y ont cru". Les premiers lui ont appris à monter à cheval, les seconds sous l'impulsion de Sébastien Carralot lui ont ouvert les portes de la compétition. Enfin, Guillaume Canet, séduit par la détermination de Salim,  l'a introduit sur les plus grandes pistes.
Avec son fidèle Rapsody

Le cheval belge, Rapsody, l'accompagne des concours du sud ouest au jumping de Bordeaux en passant par le Longines Masters de Paris. Le couple enchaîne des parcours sans l'appui d'un autre cheval pour leur servir de guide, uniquement à l'oreille. "On a un lien très fort, raconte Salim. Quand je ne trouve pas son box sur un jumping, il m'appelle. Il regarde toujours ce que je fais, me pardonne mes erreurs, réagit à merveille mais quand il est mal luné, il sait me le dire et me mettre en difficulté. C'est ce qui est bien avec les chevaux. Ils parlent!"

Allez sur la page Facebook Monchevalmedit pour voir le parcours de Salim Ejnaïni à Barbaste le 17 novembre dernier
Lisez mon interview dans le prochain Cheval Pratique 

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