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Guillaume Henry, ambassadeur de l'équitation française |
Qui est à l’origine de cette Mission ?
Depuis novembre 2011, l’équitation française est inscrite par
l’Unesco en tant que patrimoine culturel immatériel. Elle représente la France
au même titre que le Repas Gastronomique des français ! Il est
indispensable que ses différents acteurs s’unissent pour la soutenir. C’est
pour cela que la Fédération Française d’Équitation (FFE) et l’Institut Français
du Cheval et de l’Équitation (IFCE) se sont rapprochés et ont créé la Mission
française pour la culture équestre.
Que va faire la Mission concrètement ?
Elle va suivre le dossier auprès de l’Unesco pour conserver
l’inscription et promouvoir notre culture tant en France qu’à l’étranger. Nous
avons un art de vivre, une philosophie, une culture, un patrimoine spécifiques
qu’il est important de connaitre et de valoriser.
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Une équitation dont se réclame le Cadre Noir de Saumur |
Quelle est cette spécificité française ?
Quand on parle d’équitation française, on se réfère à un mouvement
qui débute à la Renaissance, lorsque l’on cherche à développer la mobilité du
cheval sur les champs de bataille. Les italiens initient les premiers
principes, que Salomon de La Broue et Antoine de Pluvinel puis des milliers
d’écuyers après eux (jusqu’à nos jours) mettront au goût français. D’une manière
générale, les français vont chercher à retrouver le naturel du cheval sous la
selle. Leur équitation se base énormément sur le feeling, les français ont
besoin de ressentir les choses. Ils laissent une part à la poésie, l’instinct,
au brillant.
Que reste-t-il de notre culture équestre ?
Une éthique particulièrement moderne qui prône le respect et une
relation harmonieuse avec le cheval. L’épaule en dedans par exemple est une
construction française. La Guérinière y voyait un moyen d’assouplir le cheval,
de donner de la hauteur à son avant-main et de lui faire engager les
postérieurs sans le forcer. C’est aussi un français, le général L’Hotte qui a
défini l’impulsion comme le désir de se porter en avant. Cette notion de
« désir » est typiquement française, de même que le ramener qui est
une décontraction de la mâchoire.
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L'équitation française incarnée par Sophie Bienaimé au Musée Vivant du Cheval de Chantilly |
Quelles vont être vos premières actions ?
Les chantiers ne manquent pas : rédiger une plaquette pour
faire connaître nos principes fondateurs aux cavaliers ; monter un réseau
des enseignants de l‘équitation française à l’étranger ; faire
connaître les hauts lieux de l’art équestre français ; promouvoir le
savoir-faire français (sellier, meneurs…) Et puis, expliquer cette recherche de
légèreté typiquement française, à la fois chemin et but et véritable éthique de
la relation homme/cheval. A l’heure où l’utilisation du cheval est de plus en
plus remise en question, cette légèreté « à la française » pourrait
bien sauver l’équitation et les chevaux dans la foulée !
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