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mardi 28 mai 2019

Au bonheur des chevaux au printemps

De l'eau, de l'herbe, de l'espace, c'est le bonheur!
Elle est bien verte, tendre, onctueuse. Juteuse, elle glisse sous la langue. Variée, fine, aromatique, elle offre mille goûts. Elle soigne et apaise. On a envie d'en croquer. Les chevaux en raffolent surtout en cette saison où les pluies lui redonnent de la vigueur. Les insectes ne harcèlent pas encore nos compagnons, les nuits sont fraîches, l'herbe abondante. Epoque bénie pour Mistria, ma jument à la retraite et ses compagnons. Quel bonheur de les voir aussi tranquilles, occupés à rechercher les meilleures tiges, les plus savoureuses variétés. 12 à 14 heures par jour, ils dégustent. Heureux retraités!

Rien de tel qu'un bon bain d'herbe mouillée!
Une vraie cure de jouvence pour Quincy!

Un petit coup d'oeil avant de replonger la tête dans l'herbe

Mistria s'en donne à coeur joie

lundi 27 mai 2019

L'équitation de travail en concours à Lège Cap Ferret

Utilisation pacifique de la Garrocha
Un taureau à Lège Cap Ferret, oui! Mais factice. Ce week-end, se disputait un concours d'équitation de travail au centre équestre de Frédéric Morand plus connu pour ses concours de sauts d'obstacles.

 L'équitation de travail a été codifiée en discipline sportive par les portugais.  Elle trouve sa source dans une équitation utilitaire répondant aux nécessités des éleveurs de chevaux et de taureaux sur la péninsule ibérique. Elle se pratique désormais dans toute l'Europe. Venus des Landes, de Bretagne ou de région parisienne, une trentaine de compétiteurs ont rivalisé d'adresse, d'élégance et ont, pour certains, montré une très belle équitation.

Le concours compte trois épreuves : le dressage, la maniabilité et la vitesse.

"C'est très ludique, explique Guillaume Quimerico qui a fait le voyage de Paris avec son fidèle espagnol âgé de dix sept ans. Les chevaux adorent aller sur le parcours de maniabilité. Très vite, ils savent se placer pour ouvrir la porte, faire des démarrages fulgurants, reculer sur un angle droit, changer de pied au galop sur un slalom... Je fais beaucoup de dressage à la maison. Ces parcours sont notre moment de plaisir, la cerise sur le gateau. Ils donnent un but au travail et l'occasion de se retrouver entre passionnés".

Le concours de dressage est noté de façon classique, la maniabilité est également notée par des juges, la vitesse se joue au chrono avec des pénalités si on rate un obstacle. L'épreuve de plus haut niveau exige la conduite du cheval à une seule main. Mieux vaut avoir de l'assiette et des jambes!

Une belle discipline qui peut se montrer exigeante pour les chevaux aussi bien physiquement  que moralement. Comme dans les autres disciplines équestres, tout est question de tact et de préparation. "Certains chevaux s'amusent. Ils pourraient presque faire le parcours seuls! argumente Guillaume; C'est ce que l'on recherche, la sacro sainte légèreté!"


Déplacement latéral sans toucher la barre

Reculer en faisant un angle droit

Ouvrir et fermer la porte

Pierre Jouneau et son bel alezan Vigilante

L'épreuve de vitesse


Guillaume Quimerico fait un huit autour de deux tonneaux

Le plaisir du jeu

Passage de pont



vendredi 24 mai 2019

Rencontre avec un poulain de 3 semaines de Kiss me du Grasset


Kiss me du Grasset et son poulain âgé de trois semaines
Il n'a que trois semaines et déjà une grande personnalité. Curieux, vif, intelligent, c'est le premier poulain né à la Flouquette (là où j'ai mes juments). Bernard Noirot a transféré une partie de son élevage du Gers.
Il est le fils de Kiss Me du Grasset et d'Emerald, le crack BWP qui a fait les Jeux Olympiques. C'est le demi frère de ma propre jument Diana!

Quel bonheur de rencontrer la mère de ma pépite. Elle parait si douce, si sereine. A 21 ans, c'est sûrement son dernier poulain. Une sacrée réussite!
Un petit curieux!


Il est également le demi-frère d'Otello, le fidèle partenaire de Mathieu Noirot sur des hauteurs de 1,50 m. Un cheval extra terrestre dont je vous ferai le portrait prochainement.
Son frère, Otello du Grasset, tout en force et facilité

Sa soeur Diana du Grasset  prépare gentiment une carrière en amateur
Son nom? Jouvenceau, sans doute. Bernard Noirot a encore quelques jours pour se décider.
Une génétique de champion!

Diana se prépare à une carrière "pépère" avec l'amatrice que je suis. Otello a atteint des sommets. Que fera Jouvenceau? Comment savoir? Tant d'aléas jalonnent la carrière d'un cheval de sport. Quant à Kiss Me, elle va sans doute prendre sa retraite dans les prés de La Flouquette et rejoindre ma jument Mistria. Bref, elle restera en famille!

Lien pour voir Otello du Grasset et Mathieu Noirot

lundi 13 mai 2019

Moi, j'aime le CSO et... mon cheval aussi!

Après et même avant l'effort, le réconfort!
J'adore partir en concours surtout depuis que j'habite en Aquitaine. Les compétitions sont moins nombreuses qu'en région parisienne. Lorsque l'on fait un déplacement, on reste deux ou trois jours sur place. A chaque fois, on est une bonne dizaine de l'écurie à participer, parfois plus, sans compter notre coach Mathieu Noirot, sa femme Delphine, le cavalier de la Flouquette Quentin Theas, leur famille, leurs amis, leurs chiens... Une vraie colonie qui se retrouve à Barbaste, Royan, Lège Cap Ferret, Mazeray...
Le CSO, une affaire de famille Noirot

 Les chevaux ne se font pas prier pour monter dans le camion ou les vans. Ils adorent et participent à l'excitation générale. Ils le savent bien. Ils ne vont pas s'ennuyer entre les épreuves, les soins, les balades, les séances de broutage et les papotages devant leurs box.
Dans ma malle, deux ou trois kilos de carottes et des pommes pour Papete, Diana et...  pour moi.
Pas toujours le temps de déjeuner! Les épreuves se succèdent toute la journée. Papete attend avec impatience le barrage. Dès que la cloche sonne, elle est au taquet. Les oreilles en avant, elle cherche le prochain obstacle comme si elle se prenait au jeu. Quant à Diana, elle apprend. Le paddock, elle gère. Elle n'a même pas peur des autres. Les obstacles, aucun souci. Les combinaisons? Elle les attaque! Le souffle, le geste, la rectitude, l'équilibre, le contrôle... c'est bon. Il ne lui reste plus qu'à accepter et même transcender mes erreurs, comme tout bon cheval d'amateur.
On se fait beau pour le CSO. Quentin Theas et sa fidèle A Capella avant d'aller en piste
Une fois le concours terminé, quelle que soit le résultat, c'est l'heure de la douche et du massage. Et puis, on part à la recherche d'herbes fraîches. Elles sont succulentes après les belles pluies printanières.  Retour à l'écurie où chaque cavalier recrée l'univers familier de son cheval. Pour l'un ce sera un doudou accroché à la porte du box, pour un autre un rideau de box qui préserve sa tranquillité. Le choix du voisin de box compte énormément. Papete et Diana se retrouvent toujours côte à côte avec, souvent, leur copine Burberry. Une montagne de foin les attends et deux seaux d'eau.
A tous les niveaux, on s'encourage!
Le soir, à l'apéro,  on discute de la forme de notre cheval, de ses aptitudes et de la meilleure façon de le monter pendant des heures. Chacun raconte son parcours, le montre en vidéo, le commente avec le coach. Ces deux minutes d'adrénaline pendant le parcours valent que l'on fasse tous ces efforts financiers, physiques, d'organisation.  De retour le dimanche soir, épuisée d'avoir cavalé d'une piste à l'autre, crottée, fourbue, je rentre les étoiles dans les yeux et je me précipite sur mon ordinateur pour m'engager lors d'un prochain concours. Demain, les chevaux passeront la journée au pré.
Diana et Papete en mode "récupération active"!