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dimanche 24 septembre 2017

10 conseils pour s'adapter à différents chevaux

"Un pour tous, tous pour un", c'est le titre de mon dernier article dans "Cheval Pratique". Monter des chevaux différents représente une sacrée chance! Cela nous permet d'enrichir nos sensation et d'accumuler de l'expérience. Mais c'est à nous de nous adapter à chacun!  Voici quelques conseils piochés dans mon article avec les conseils de Philippe Rozier, Patrice Delaveau, Sébastien Capelli.

  • Récoltez des informations sur le cheval (âge, état de forme, qualités, points faibles...) sans porter de jugement hâtif.
  • Faites connaissance à pied.
  • En selle, vérifiez que le cheval a les codes de base au pas.
  • Essayer de comprendre comment il fonctionne. Faites des essais, composez. 
  • Mettez-vous à la place du cheval.
  • Montrez-vous serein, calme et rassurant.
  • Soyez aussi réactif que lui.
  • Soyez le plus relâché possible.
  • N'hésitez pas à vous remettre en question. 
  • Ne demandez pas plus que ce que le cheval est préparé à donner.
Pour en avoir plus, lisez Cheval Pratique d'octobre avec mon amie Maylis et son fidèle Noé de Bacon en couverture. 

dimanche 17 septembre 2017

Haras de Malleret: ventes privées de top chevaux

Détente avant la présentation dans le somptueux manège du Haras de Malleret
Ambiance feutrée, invités triés sur le chic, décor majestueux, grooms affairés...  sponsorisée par Porsche, la première édition des ventes privées de chevaux de dressage et de CSO de top niveau vient d'être organisée par Gérald Martinez, patron du Haras de Malleret (33) et Paul Schockemöhle, champion allemand, éleveur, marchand et propriétaire de la célèbre stations d'étalons.
A Pian Médoc, près de Bordeaux, le haras de Malleret qui nous accueille abrite une balnéothérapie haut de gamme pour les chevaux et un élevage de chevaux de dressage.
Présenter un cheval de dressage exige une bonne foulée!

Vingt deux chevaux de sport dont dix-huit de dressage étaient proposés à la vente, dont certains issus de l'élevage aquitain. Depuis 2012, Gérald Martinez s'est lancé dans l'élevage avec des reproducteurs issus des stud-books oldenbourgeois, hanovriens et du Rheinland, de pures merveilles à la locomotion exceptionnelle. Nés et élevés pour "pousser avec leurs postérieurs", ces graines de champions ont entre deux et sept ans. Ils sont présentés montés ou en main, sollicités par une jeune femme à la badine surmontée d'un foulard blanc, censée transcender leurs allures.
Allez, on pousse!

Les prix n'étaient donnés qu'en prenant rendez-vous mais mon petit doigt m'a dit que le cheval de CSO le moins cher était à 70 000 euros, prix de réserve (en dessous de ce prix, il ne serait pas vendu). Pour un cheval de dressage, il faut compter une moyenne de 100 000 euros.
Juste avant d'entrer en piste

A la fin de la première journée, Gérald Martinez affichait déjà un large sourire et promettait de réitérer l'aventure en 2018.
Du sang de Galoubet du Rouet (SF) coule dans les veines de cet Oldenburg 
Quant aux chevaux, brossés, lustrés, chouchoutés et sollicités pour faire les beaux devant les téléphones portables des acheteuses potentielles, ils ont montré du sang, de la force, une locomotion de folie mais aussi une patience et une gentillesse exemplaires.
Chaque cheval est soigneusement toisé et évalué

Calmes, ces jeunes chevaux attendent un acquéreur

 Pourvu qu'ils tombent dans une "bonne maison". Un endroit où ils seront bien soignés jusqu'à la fin de leurs jours et montés avec tact. Une maison où ils pourront exprimer leur potentiel sans se blesser ni être trop exploités. Il ne reste qu'à leur souhaiter "Bonne chance!"
Barcelona de Malleret, trois ans, fille de Bretton Woods
Lien pour écouter le podcast de Monchevalmedit consacré au Haras de Malleret sur Radio Cap Ferret
Lien pour lire mon post sur la balnéo
Lien pour le site du Haras de Malleret

mercredi 13 septembre 2017

Isabelle et Guillaume Beau de Loménie s'installent chez les chevaux sauvages du Wyoming


Les mustangs sauvages du Wyoming
 Elle est folle de chevaux sauvages et de grands espaces. Pour moi, elle est Poupie ou Isabelle Arnon, son ancien nom. C'était ma photographe lorsque je travaillais à Cheval Magazine. Ensemble, nous avons arpenté les élevages, les écuries de propriétaires comme les poney clubs, les salons, les terrains de concours... Je l'ai quittée célibataire, toujours habillée de jeans et exclusivement chaussée de santiags hiver comme été, passionnée par les photos en noir et blanc. Je la retrouve mariée, en santiags comme d'habitude et toujours aussi dingue de photos en noir et blanc.
 Isabelle Beau de Loménie alias Poupie


Avec Guillaume Beau de Loménie, elle s'est installée à Cody dans le Wyoming, en face du saloon de Buffalo Bill où ils ont ouvert une galerie de photos "The perfect moment".
Guillaume Beau de Loménie, photographe et journaliste
Les deux photographes français travaillent sur l'ouest américain, ses chevaux, ses ranchs, ses cow boys. Oui, il y encore de vrais cow boys qui s'efforcent de vivre selon la tradition. C'est à cheval qu'ils poussent toujours devant eux les sombres troupeaux de centaines de bovins et le lasso reste leur outil de prédilection.
Les derniers cow-boys du Wyoming continuent de travailler à cheval

Une vision raffinée et romantique des chevaux sauvages comme seul le permet le noir et blanc

Découvrez les photos des frenchies, leur regard graphique sur les chevaux, la magie de cette nature préservée, leur vision d'un nostalgique Far-West en visitant leur site "The Perfect Moment".

L'oeil de la nature



vendredi 1 septembre 2017

Le cheval rebelle peint par Liska Llorca au festival des Arts Equestres Libres du Cheval Bavard

Âanis va-t-il rester enfermé dans son monde ou s'ouvrir aux humains?
Fondatrice du Théâtre du Cheval Bavard, Galienne Tonka Wisser écoute les chevaux. "Je ne les écoute pas pour leur répondre. Je les écoute pour les entendre", dit-elle. Et d'en faire la démonstration lors du festival des Arts Équestres Libres qui s'est déroulé les 25 et 26 août à Bioussac en Charente. En confiant Âanis, très joli palonimo au cavalier de dressage (et de tact) Pierre Guilbaut, Galienne espérait qu'il allait se passer quelque chose; Sans le formuler, elle rêvait de les faire grandir l'un et l'autre. Galienne ne s'est pas trompée. De cette rencontre, les deux protagonistes sont sortis différents. Mieux encore, ils ont inspiré une grande artiste.
Pierre Guilbaut et sa technique irréprochable parviendront-ils à venir à bout de sa résistance?

Âanis est un cheval mi ibérique-mi allemand, acheté sur un coup de coeur par Internet sans le voir ni l'essayer. "Je venais de subir une opération et je ne pouvais pas monter. Je cherchais un cheval gentil pour un enfant. Mais cet enfant allait grandir (famille de grands) et il me fallait un cheval de taille. Grand et gentil, Âanis pouvait convenir. En plus, il était beau!"  Quand il débarqua de son Espagne natale dans les écuries de Galienne, il était dans un tel état de santé qu'il fallut le mettre cinq mois au repos. Il boitait. Ses pieds étaient brûlés à la ferrure et il n'avait plus de sole. Il avait été infiltré juste avant d'être vendu pour donner le change. Pire encore, il était bloqué psychologiquement, agissant comme un automate ou bien, refusant d'avancer.

Faut-il ou non forcer un cheval?
Rétif. Muré dans son monde.  "Je le monte depuis un mois mais il reste désespérément éteint, raconte Galienne. Pourtant, au pré, il est en pleine forme. Dès qu'on lui met un licol pour l'attacher ou pour le monter, il se referme sur lui-même. Il refuse d'avancer; C'est sa façon à lui de résister. On ne connait pas son passé". 

Âanis ne semble pas avoir de bons souvenirs des humains. Mais de Pierre Guilbault, il n'a rien à craindre. Pourtant, Pierre ne parvient pas à lui faire prendre le trot. Pas question pour autant de l'agresser. Pierre essaie gentiment, puis appelle Galienne à la rescousse. Celle-ci le relance à la voix mais, après quelques foulées, le cheval s'éteint à nouveau.

L'écuyer accepte de se mettre en retrait.
Et l'on voit Pierre réfléchir et résister à l'envie d'utiliser toute sa technique de dresseur pour mettre en route ce cheval introverti. Le public retient son souffle, interdit devant l'humilité du dresseur

En laissant au cheval la liberté de s'exprimer, tout devient possible
qui décide d'écouter le cheval, met pied à terre et le confie aux soins de Galienne. On suit le trio dans une autre dimension. Le cheval soupire, baille et se relaxe complètement. Il se tourne vers Pierre. "Il va redevenir vivant, explique Galienne. Il a compris qu'on était là pour lui". Galienne n'est pas pressée. Elle sait que Âanis est un cheval d'avenir et qu'il va se réveiller.
C'est le temps de la remise en confiance

La plasticienne Liska Llorca a assisté à cette scène étonnante. C'est cette rébellion muette qu'elle a décidé de peindre en direct pendant le spectacle du soir. Pieds nus, vêtue d'une longue robe à fines bretelles, elle envoie la peinture avec la grâce d'une danseuse et la rage d'une rockeuse sur la scène du Théâtre Bavard. En quelques minutes, elle peint un cheval et son double; Est-ce le rebelle qui regarde le soumis? Le sauvage et le civilisé? Le libre et le prisonnier? A chacun d'interpréter la toile comme il veut.
Liska Llorca retranscrit la scène vue l'après-midi dans le manège


L'oeuvre est à vendre. Liska Llorca poursuit sa route. Elle se déplace sur les évènements, les spectacles équestres, les jumpings... Elle peint en direct et je vous le chuchote à l'oreille, elle vous fera pleurer.

Le photographe Raynald Aubert met "l'oeuvre" en scène!
Galienne Tonka Wisser peut se réjouir. Un cheval a parlé. Il a été écouté. Un cavalier a réfléchi. Mieux, il a ressenti, faisant tomber les barrières dans lesquelles sa technique aurait pu l'enfermer. Le public a compris et une artiste a transcendé ce moment de grâce.  La toile s'appelle "Rébellion".

Lien vers le site de Liska Llorca
Lien vers le site de Pierre Guilbaut, écuyer enseignant (écuries de Corinthe) qui organise un festival sur l'équitation de tradition française les 23 et 24 septembre.
Lien vers le Festival des Arts Équestres Libres
Lien vers la page Facebook du photographe Raynaud Aubert
Pour lire mon post sur le festival et le théâtre du Cheval Bavard