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jeudi 26 janvier 2017

Andy et Catherine Booth : l'apprentissage, c'est la clé!

Catherine Booth, Antoinette Delylle, Tonton H et Andy Booth sur Radio Cap Ferret
Passionnants, Catherine et Andy Booth étaient les invités de Monchevalmedit (voir post précédent) sur Radio Cap Ferret 97.9 (ou via Internet). Pour ceux qui n'on pas pu écouter, voilà quelques échanges pris à la volée :

Andy :  Mon objectif?  Amener les gens vers une meilleure compréhension des mécanismes de l'apprentissage chez le cheval. Ma vraie passion? comprendre comment le cheval apprend.

Catherine : Mon côté pédagogue nous aide beaucoup... J'ai été institutrice, j'ai travaillé pendant dix ans dans l'éducation nationale. Mais le système ne me plaisait pas. Avec Andy, on se concentre sur l'humain. Si l'humain n'est pas formé, cela ne sert à rien de travailler le cheval.

Andy : Le cheval n'a pas de mauvaises intentions. Il ne veut pas faire des bêtises pour nous embêter!  C'est donc l'homme qu'il faut éduquer avant le cheval!

Andy Booth, le chuchoteur au micro 
Andy : La France est au top pour les techniques équestres avec une tradition d'équitation et des résultats au plus haut niveau. Il faut maintenant se pencher sur l'apprentissage. Quand je travaille un jeune cheval, je me demande toujours: qu'est-ce que je peux faire pour que tu deviennes vieux? Trop de chevaux sont gâchés.

Andy: Avec les prédateurs comme le dauphin ou le chien, on travaille avec le renforcement positif, c'est-à-dire la récompense. Avec les chevaux, on travaille avec le renforcement négatif. On fait un stimulus (une pression) et on le supprime dès que l'on obtient la bonne réponse. Petit à petit, on installe des codes et les stimulus deviennent de moins en moins perceptibles. A un moment, le cheval sait ce que je vais faire avant que je ne le fasse. C'est fascinant!  Bien-sûr, je suis obligé de conditionner les réponses mais je dois me montrer compréhensif sur le fait que le cheval va essayer de trouver la solution que moi seul je connais. Il a donc le droit de se tromper.

Catherine : Si l''équitation était un énorme livre, l'éthologie serait le premier chapitre.

Andy : L'idée de leader ne m'a jamais plu. Je ne veut pas établir de rapports de domination avec un cheval.... Storm m'a appris que dans tous les chevaux, il y avait une part sauvage. Et l'on devrait éduquer tous les chevaux comme les zèbres.

Andy : Les chevaux qui viennent d'Afrique sont plus sensibles sur le plan fuite. Les pur-sang arabes, les barbes, les pur-sang sont nés pour fuir les félins. Ils réagissent très vite, ne prennent pas le temps de réfléchir avant de déguerpir. Les chevaux du nord de l'Europe, les chevaux de trait, combattent les loups en se regroupant et en donnant des coups de pied. Il faudra les aborder différemment.

Catherine : Il ne faut jamais oublier ce qu'est un cheval et quels sont ses besoins naturels. C'est un animal de troupeau qui a besoin d'une vie sociable, de manger de 15 à 16 heures par jour, de se sentir en sécurité et de parcourir de kilomètres au pas.
Catherine Booth, son élève, sa compagne, son bras droit

Andy : La grande différence avec l'Australie, c'est l'espace. En France, les chevaux ne bougent pas assez. Leur nourriture est souvent trop concentrée. Les chevaux ont besoin de foin et d'herbe.

Andy : je m'intéresse beaucoup à la science. En l'absence de science, il ne reste que les croyances. Quand on s'appuie sur les croyances, on va à l'erreur.

Lien vers le site d'Andy Booth

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