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mercredi 21 octobre 2015

La Suisse interdit les rênes allemandes en concours

La contrainte exclut le relâchement
Bravo les Suisses! La fédération helvétique vient d'interdire l'usage des rênes allemandes en concours hippique. A partir du 1er janvier 2016, elles seront bannies des pistes et des paddocks de détente.  Voilà une belle initiative et un premier pas qui devrait être suivi par les autres pays. Il y va du bien-être des athlètes chevaux et de l'image de notre sport. Allez, la FEI (fédération équestre internationale), allez la FEE, prenez la bonne vague ! Soyez innovants, réactifs, du côté des chevaux...
C'est aux cavaliers professionnels de montrer l'exemple







Lorsque l'on assiste à un concours hippique, ce qui frappe, c'est le regard de certains chevaux. Le regard triste, vide, parfois même désespéré de ceux qui ont la nuque cassée, la bouche bâillonnée.  Les moins timides fouaillent de la queue ou grincent des dents. Les autres encaissent, résignés. Impossible de déplier l'encolure et de s'exprimer dans le mouvement en avant. Exécuté dans la contrainte, chaque saut devient difficile. Quand, en plus, le cavalier manque de tact et n'accompagne pas ses sauts, c'est un véritable calvaire.

 Dans son livre « Dressage moderne. Un jeu de massacre ? » (Éditions Belin), le vétérinaire Gerd Heuschmann s’insurge contre ces cavaliers qui, en dépit des douleurs musculaires de leur cheval, le forcent à reprendre cette attitude, s’il le faut avec des rênes allemandes. « La plupart des cavaliers imaginent que le cheval qui essaie de se soustraire à cette position contraignante fait acte de résistance et d’insubordination alors qu’il ressent de la fatigue au niveau de la nuque », relève-t-il.


Pour ce vétérinaire, vouloir forcer le cheval avec les rênes allemandes relève de la torture. «Elles multiplient l’effet de puissance du mors sur les barres et leur action est entièrement dirigée vers l’arrière, explique-t-il. Je n’arrive pas à comprendre qu’un tel instrument puisse être toléré à l’entraînement, voire même en concours ». Et d’évoquer les problèmes engendrés par les rênes allemandes : rétivité, boiteries de l’arrière main, altération des allures… « On devrait interdire leur utilisation. Une grande partie des chevaux qui atterrissent dans les cliniques ne sont nullement malades. Ils sont tout simplement mal montés ! »

Lien pour lire le communiqué de la fédération suisse

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