La contrainte exclut le relâchement |
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C'est aux cavaliers professionnels de montrer l'exemple |
Lorsque l'on assiste à un concours hippique, ce qui frappe, c'est le regard de certains chevaux. Le regard triste, vide, parfois même désespéré de ceux qui ont la nuque cassée, la bouche
bâillonnée. Les moins timides fouaillent de la
queue ou grincent des dents. Les autres encaissent, résignés. Impossible de déplier l'encolure et de s'exprimer dans le mouvement en avant. Exécuté dans la contrainte, chaque saut devient difficile. Quand, en plus, le cavalier manque de tact et n'accompagne pas ses sauts, c'est un véritable calvaire.
Dans son
livre « Dressage moderne. Un jeu de massacre ? » (Éditions
Belin), le vétérinaire Gerd Heuschmann s’insurge contre ces cavaliers qui, en
dépit des douleurs musculaires de leur cheval, le forcent à reprendre cette
attitude, s’il le faut avec des rênes allemandes. « La plupart des
cavaliers imaginent que le cheval qui essaie de se soustraire à cette position
contraignante fait acte de résistance et d’insubordination alors qu’il
ressent de la fatigue au niveau de la nuque », relève-t-il.
Pour ce vétérinaire,
vouloir forcer le cheval avec les rênes allemandes relève de la torture.
«Elles multiplient l’effet de puissance du mors sur les barres et leur
action est entièrement dirigée vers l’arrière, explique-t-il. Je n’arrive pas à
comprendre qu’un tel instrument puisse être toléré à l’entraînement, voire même
en concours ». Et d’évoquer les problèmes engendrés par les rênes
allemandes : rétivité, boiteries de l’arrière main, altération des allures…
« On devrait interdire leur utilisation. Une grande partie des chevaux qui
atterrissent dans les cliniques ne sont nullement malades. Ils sont tout
simplement mal montés ! »
Lien pour lire le communiqué de la fédération suisse
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