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Pour "La fille de Dartagnan", il passe à travers une vitre et n'a que deux mètres pour s'arrêter! |
C'était un cascadeur, un vrai cheval de commando sans état d'âme. Emilio avait l'action dans le sang. Il a sauté dans un bateau, traversé une vitre "pour "La fille de Dartagnan" de Bertrand Tavernier, s'est retourné avec un sulky dans "Le cheval de coeur" avec Guillaume Canet et a même gagné un oscar à Hollywood pour son fameux cabré retourné dans "A Knight's Tale" (Chevalier) de Brian Helgeland.
"Je l'ai acheté à l'âge de trois ans, raconte Mario Luraschi. Il avait un début de pied bot mais j'aimais ses formes et je pensais pouvoir le rééduquer avec des ferrures adaptées. Il devait aller faire le Wild West Show chez Disney mais je me suis vite aperçu qu'il était trop fin pour jouer les cow-boys. Mi portugais, mi anglo, il était extrêmement réactif et susceptible. J'ai décidé de prendre mon temps et de le laisser mûrir".
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Emilio maitrisait parfaitement la dangereuse cascade du cabré retourné |
En attelage, en voltige, à l'attaque, en liberté... Emilio s'est révélé excellent en tout.
"Il aimait l'action, raconte Mario Luraschi. Avant une cascade, je le couchais une fois ou deux. Ensuite, il était prêt. Prêt à tout!"
De plateau
x de cinéma en scènes de spectacle, Emilio a donné son maximum.
"Une bombe! poursuit Joëlle Balland qui l'a monté dans plusieurs films. Il pouvait changer de pied sur une table! Il était très maniable mais il ne fallait pas le contrarier. Il préférait travailler librement et faire les exercices sans bride. C'était une gazelle!"
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Monté par Mario Luraschi avec Bernard Giraudeau |
Pour Mario Lurashi, Emilio était vraiment un précurseur.
"En forêt, je zigzaguais entre les arbres sans mors. Il changeait de pied, attaquait, pilait net... uniquement avec mes jambes. Il pouvait même cabrer retourné tout seul!"
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Sans peur à pied comme monté |
Mario Luraschi n'a jamais voulu s'en séparer.
"Je peux vendre mes chevaux de haute école, jamais mes chevaux de cascade. Ce sont des êtres exceptionnels, avec lesquels j'ai une relation spéciale. Je veux qu'il aient la meilleure retraite possible, au pré à quelques kilomètres de la ferme". En 2011, Emilio a fait un dernier tour de piste pour "Excalibur" au Stade de France. Jusqu'à ces derniers mois, il était en pleine forme, solide comme un roc. Pas une molette! Mais, il s'est mis à décliner et Mario l'a rentré à l'écurie pour le retaper et faire soigner une dermite. La dermite est passée. C'est une colique qui l'a emporté. Au petit matin, le bel alezan s'en est allé, entouré par les siens. Il avait vingt-six ans.
adieu ,brave petit alezan...:(
RépondreSupprimerTu galoperas désormais dans les prairies du ciel......adieu brave Emilio!
RépondreSupprimerRIP Emilio et galope maintenant dans la grande et belle prairie éternelle
RépondreSupprimerje suis profondément triste, de voir partir cette superbe étoile partir qui est dans ma vie,
RépondreSupprimerune de ces légendes immortel que j'ai eu l'honneur de côtoyer,
bon voilage Emilio
hommage à ce "grand cheval" et à mario qui en est conscient et qui remercie tous ces équidés qui l'ont aidé à triompher !!! respect ......
RépondreSupprimerMerci pour cet article qui transmet bien l'émotion de la relation qui se tisse entre un cheval de cascade et son cavalier. Cette histoire est aussi belle sur le plan de l'équitation, que du spectacle et de la relation homme / cheval.
RépondreSupprimerBravo
:-(. C'est si dur quand ils partent...RIP Emilio, tu verras peut-être ma Drambuie qui m'a quittée il y a quelques mois, elle avait 34 ans. Elle n'était pas une étoile comme toi mais elle était ma star...
RépondreSupprimertu ferras tes spectacles de l autre coté pour tes amies équidé
RépondreSupprimerqui vont accueillir comme il se doit