Translate

lundi 2 mars 2015

Maltraitances en endurance : la FEI se réveille. Que fait la FFE?

Arrêtons de fermer les yeux devant la maltraitance
Splitters Creek Bundy ne sera pas mort pour rien. L'image de ce cheval d'endurance euthanasié à la suite de fractures en course a fait le tour du monde. Voir mon article "Courir c'est mourir".
La Fédération Équestre Internationale a réagi fermement, supprimant toutes les courses d'endurance émiraties de son calendrier et avertissant les pays concernés que les championnats du monde de 2016 qui doivent se tenir à Dubaï pourraient être remis en question.
Les fédérations nationales se mobilisent également. Pour la fédération suisse, participer à ces championnats du monde est "impossible et incompatible avec sa conception directrice du bien-être animal". Les belges, les allemands, les australiens, les néo-zélandais font front contre le dopage et les maltraitance. Les danois par exemple, interdisent à leurs cavaliers de participer à des courses dans les pays du Groupe 7. Les anglais ont suspendu leurs négociations avec le sponsor Meydan.
La Fédération Française d'Equitation a fait un communiqué un peu tiède, mais très politiquement correct. Elle a pris acte de la décision de la FEI, rappelant qu'elle "est engagée depuis plusieurs années dans une politique de respect de la santé des chevaux, notamment par la mise en place de règlements sportifs nationaux adaptés". Elle a ajouté que "les travaux à venir porteront sur l'évolution des règles relatives à la responsabilité incombant au cavalier d'endurance".
120 à 160 kilomètres à parcourir dans le sable ainsi harnaché

Pour marquer leur différence, les cavaliers d'endurance peuvent afficher leurs valeurs
Jean Luc Tosque et le collectif "Endurance : finir, c'est gagner" est déçu. Il aurait aimé une "réaction de la FFE à  la hauteur de l'enjeu et de la place qu'elle occupe internationalement".

En attendant, les cavaliers d'endurance qui veulent défendre leur idée du sport peuvent marquer leur différence et attacher un ruban bleu au frontal de leur cheval, porter le slogan "Endurance durable, je tourne à l'eau claire", signer la pétition contre le dopage et prendre des photos de tout comportement contraire au bien-être du cheval.

Et surtout, bien réfléchir avant de s'envoler vers les émirats pour disputer des courses (même nationales)  ou vendre des chevaux. Bien réfléchir s'ils veulent ou non participer à ces jeux dans lesquels on masque les yeux des chevaux pour leur éviter de prendre dans les yeux le sable envoyé par les cohortes de 4x4. Boucher leurs oreilles pour atténuer  le son des klaxons des mêmes 4X4.

"C'est comme si on demandait à un marathonien de courir avec une cagoule!" conclut Jean-Luc Tosque.

Si elles veulent continuer d'exister, les courses d'endurance doivent devenir irréprochables!


La déclaration de la fédération suisse
Lire aussi mon article Courir, c'est mourir
Lien pour signer la pétition contre le dopage

2 commentaires :

  1. Franchement, ce n'est pas trop tôt! Si on pouvait vraiment annuler les championnats du monde de 2016 à Dubaï, ça serait une bonne leçon! C'est intolérable de voir comme les chevaux sont traités dans des compétitions dites "reconnues".

    RépondreSupprimer
  2. J'approuve mon voisin du dessus, mais malheureusement il n'y a pas que la que les chevaux sont maltraités... ces epreuves de "haut niveaux" sont peuplées de cavaliers plus intéressés par les récompenses que par le sport lui meme...

    RépondreSupprimer