 |
Une équitation inscrite au patrimoine de l'UNESCO |
Très joli spectacle du
Cadre Noir, hier soir, en ouverture du
Jumping de Bordeaux devant une salle pleine à craquer. Les hommes et les femmes en noir nous ont offert de vrais moments de magie, ponctués par un commentaire sobre et bien dit sur l'équitation de tradition française. Mention spéciale pour la reprise libre en musique et la reprise de manège qui vient clore la soirée. Époustouflante de précision!
 |
Les sauts "en liberté" |
En revanche, je n'apprécie toujours pas la pourtant célébrissime "reprise des sauteurs en liberté". Ces sauts d'école (courbettes, croupades et cabrioles) exécutés ensemble représentent de véritables prouesses techniques. Mais ils exigent une telle soumission dans l'effort, ne laissant aucune part à l'expression du cheval qu'ils me mettent mal à l'aise.
 |
Les sauts montés |
La présentation des longues rênes sur le plat autour du violoncelliste aurait pu être un grand moment de grâce; Mais visiblement, le cheval n'était pas très zen sur la piste de Bordeaux. Je termine le chapitre des critiques avec un regret sur les éclairages grossiers et éblouissants par moment une partie des spectateurs. Regret aussi que les cavaliers ne se présentent que devant les spectateurs côté orchestre. Ceux qui étaient en face n'ont vu que les croupes, les dos. Quel dommage d'ignorer ainsi un quart du public!
 |
Travail aux longues rênes |
Mais ne boudons pas notre plaisir! Le spectacle était presque parfait. Excellente l'idée de remettre au goût du jour les sauts de la table, des chaises et des piquets de la Belle Époque, parfaitement exécutés par la jument Reinette. Belles séquences également de sauts avec des chandeliers ... humains!
 |
Prestance |
 |
Insolence |
Et puis, tant de choses à admirer: l'assise, le liant, la maîtrise, le brillant...
 |
La légèreté incarnée |
En bref, une bonne soirée, preuve que l'équitation de tradition française a de l'avenir si elle veut bien se renouveler!
 |
Soumission et rigueur |
Pour en savoir plus, vous pouvez lire
"Une histoire de l'équitation française" de Guillaume Henry et Marine Oussedik (Belin).
Merci Antoinette pour ce beau reportage
RépondreSupprimerZut zut! j'aurai dù y être! mais la tête dans le guidon et en prépa pour un film avec pleins de chevaux!!
y'avait il Philippe Limousin !? mon coach sur Mazeppa!!
Bonne journée à toi
Usage de la bride, des éperons et des cravaches, drôle de légèreté ...
RépondreSupprimerJe me pose tout de même beaucoup de questions sur la légèreté . Le seul exemple de légèreté de toute la soirée a été donné par le solo (voir photo légendée la liberté incarnée). Les sauts d'obstacles étaient également demandés finement. Mais pour le reste, grosse déception.
RépondreSupprimerEt puis j'ai regardé beaucoup de vidéos des représentations du Cadre Noir, et ce n'est pas plus reluisant que les épreuves de dressage :
RépondreSupprimer-queues qui fouaillent (donc tension physique ou mentale très forte),
-trois litres de salive qui se répandent sur le poitrail (cheval tellement tendu qu'il n'avale même plus sa salive)
-angle tête-encolure très fermé (faux rassemblé et faux placé du coup ...)
-muserolles françaises fermées à fond
....
C'est très moyen tout ça ....