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Habité par son art, Bartabas semble sortir d'une toile de maître |
Ténébreux, il entre dans son cheval pour un "mano à mano" avec le danseur de flamenco Andrés Marin. Torse nu, le danseur espagnol a quitté ses habits de lumière et ses castagnettes pour un simple collant noir. Dès la première scène, il se traîne à genoux et se flagelle derrière le cheval de Bartabas dans des vapeurs d'encens. Longtemps, cette image me restera à l'esprit.
Sur les chants grégoriens de Tomas Luis Victor sublimement interprétés, Bartabas revisite la Semaine Sainte.
En clairs-obscurs, le centaure et le danseur de flamenco explorent les dédales de l'âme humaine. Fasciné par les questions du divin et de la religion, l'écuyer poète souffre quand il s'offre au public.
Beau travail des chevaux que Bartabas rend naturel, comme s'il allait de soi. Comme s'il ne voulait pas le montrer, encore moins l'exhiber. Le cheval n'est pas un acteur à part entière. Il devient une partie du propre corps de l'artiste. Serait-ce la partie animale? Échappera-t-elle aux ténèbres?
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Sur une musique sacrée de la Renaissance espagnole |
PS: Pour la petite histoire, ce soir là, de nombreux spectateurs portaient le crâne rasé et les mêmes pattes que Bartabas! J''étais accompagnée par des amis et par un enfant de cinq ans. Très remuant (et sportif), Sacha a été particulièrement sage pendant toute la représentation. Comme s'il était hypnotisé par la scène.
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Quatre chevaux et un âne au Grand Théâtre de Bordeaux |
Et ce soir à 22h sur Equidia Life
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