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mardi 22 décembre 2015

Conte à lire aux enfants : La tournée du Père Noël

  A l'approche de Noël, les poneys rêvent d'accomplir quelque chose d’extraordinaire.
-       Cela n’arrive qu’une fois par an ! dit Jélinotte, la jolie jument blanche.
-       On pourrait se déguiser, propose Hugo, le grand poney pie.
-       Et si on veillait pour voir le père Noël? suggère Dagobert, le grand costaud à la crinière rasée.
-       Non, ce n’est pas drôle ! A chaque fois on s’endort ! répond Hugo.
-       Moi, je sais ce qu’on va faire ! annonce Helton.

Le petit poney bai attend que ses trois amis se tournent vers lui et soient bien attentifs pour poursuivre :
-       On va aider le Père Noël à distribuer les jouets !
-       Mais, on ne le connaît pas, réplique Dagobert.
-       Il suffit d’aller jusqu'au rond de sorcière dans la prairie et de demander à la sorcière bleue, rétorque Helton.

Aussitôt dit. Aussitôt fait. Les quatre poneys se dirigent en trottinant au fond du pré, là où les champignons  forment un cercle. La sorcière bleue apparaît aussitôt. Son chapeau pointu, ses grosses lunettes rondes, sa vieille robe rapiécée, ses godillots usés, son balai et même son corbeau…  tout est bleu. Dagobert prend la parole :
-       Bonjour, sorcière bleue. Veux- tu réaliser notre vœu ? Nous souhaitons donner un coup de main au Père Noël.

La sorcière bleue se met alors à danser à l’intérieur du rond de champignons. Elle cabriole en chantant : « Galopez, les poneys. Galopez au pays du Père Noël ».

Et hop! Voilà les quatre poneys qui se retrouvent dans un pays nordique. Heureusement, la sorcière les a équipés de couvertures bien chaudes et de bonnets assortis. La neige tombe à gros flocons sur une petite maison rouge cachée au milieu des sapins. C’est la maison du Père Noël. A l’intérieur, règne un grand désordre. Des piles et des piles de cadeaux attendent leurs étiquettes. Le Père Noël s’affaire en sifflotant. Soudain, il remarque les quatre poneys qui regardent par la fenêtre.
-       Entrez, entrez, les amis. Vous tombez bien, je suis débordé. Venez me donner un coup de main !
Le Père Noël pose sur chaque poney, deux gros paniers remplis de jouets.
-       Ce sera moins lourd pour mes rennes ! Suivez-moi, maintenant.
Ebahis, les quatre poneys n’osent pas parler de peur de rompre le charme. Ils suivent le
Père Noël jusqu’à l’étable des rennes. Avec leurs clochettes et leurs harnais rouges, ils sont magnifiques.
Jélinotte se décide enfin à parler :
-       Bonjour les amis. Comme vous êtes beaux !
-       Bonjour les poneys, répondent les rennes avec une drôle de voix rauque. Vous venez avec nous ?
-       Oui, on va vous aider à distribuer les cadeaux.
-       Chic ! répond le chef des rennes. Nous avons tant de cadeaux à donner. Votre aide sera précieuse !

Un large sourire soulève la barbe blanche du Père Noël. Il ferme son grand manteau rouge, se fait une place parmi tous les paquets, puis donne le signal du départ. C’est parti ! Les rennes galopent à toute allure. On dirait qu’ils volent sur la neige ! Les poneys les suivent sans même faire de glissades. C’est bizarre. Ils semblent avoir l’habitude de galoper sur la neige.

La distribution commence. Le Père Noël ne se trompe jamais. Parmi les milliers de cadeaux qu’il apporte, il trouve toujours celui qu’attend chaque enfant. Pendant qu’il descend dans les cheminées, les rennes et les poneys font plus ample connaissance. Puis, ils repartent de plus belle faisant des dizaines de milliers de kilomètres.
-       Vous voilà arrivés chez vous, dit le Père Noël.
-       Oh ! déjà ! regrette Helton.
-       Rentrez vite dans vos boxes avant que l’on s’inquiète. Et, merci les amis !

Les poneys auraient aimé continuer. A regret, ils regagnent leurs boxes. Mais, une bonne surprise les attend. Leur mangeoire est remplie de carottes !


Lien pour retrouver Fanny Ruelle, ses dessins si justes et tellement drôles, son blog, ses livres.

 NB: elle est la dessinatrice de mes boîtes de jeu pour passer les Galops. 

samedi 19 décembre 2015

Jean-Louis Gouraud raconte ses galops

Vifs, multiples et bien rythmés sont les galops de Jean-Louis Gouraud
Dans son dernier livre "Mes galops" paru aux éditions du Rocher, Jean-Louis Gouraud décline avec beaucoup d'humour son hippomanie dévorante. Et de jubiler de son titre au double sens (mes galops-megalo).
Lui qui connaît tout sur le cheval, tout le monde et partout dans le monde raconte ses rencontres. De Bartabas à Diane Ducret (dont je suis en train de lire le très rigolo "L'homme idéal existe, il est québécois"), de Montaigne à Sylvain Tesson, il nous présente ses meilleurs amis, ses éminentes connaissances, sans oublier ses maîtres à penser. Il se raconte aussi et nous plonge dans son abondante biographie (il a écrit vingt cinq livres et en a édité une centaine). Sans transition, il passe de la situation géopolitique de la Centrafrique au sort du cheval Karabakh en Azerbaïdjan, du tribu payé par le cheval à la guerre à sa place dans l'art. Débridé, il prend des raccourcis, fait des ponts entre la littérature et la politique étrangère, la philosophie, le christ, les premières peintures rupestres... dans un seul but: célébrer le cheval!

Et l'on comprend mieux, à la lecture de ce carnet de route, les éloges dont il fait l'objet et qui forment sa quatrième de couverture: "le plus galopin des galopeurs" pour Jérôme Garcin, un "chevaucher de rêves" pour Bernard du Boucheron, le "pape" pour Sylvie Brunel... j'en passe et de plus mégalos!

Jean-Louis Gouraud, le messager du cheval
Le plus cavalier, c'est que JLG s'en amuse! Ce qui l'intéresse, au fond, c'est de "devenir cheval". Prenons-le au mot et lisons son livre comme on monte à cheval, au pas, au trot ou au galop, en sautant d'un sujet à l'autre, en avançant ou en reculant, en faisant une serpentine, en piaffant parfois et surtout en savourant notre plaisir!




Jean-Louis Gouraud est l'invité de mon livre "En intelligence avec mon cheval". Il y raconte son expérience de grand voyageur et de randonneur.

lundi 14 décembre 2015

Mario Luraschi inaugure ses nouvelles écuries devant les people

Mario Luraschi dans son habit de lumière signé Franck Sorbier
Mylène Farmer, Sophie Marceau, Véronique Jeannot, Robert Hossein, Christian Duguay, le réalisateur de Jappeloup et... votre blogueuse préférée étaient à la soirée d'inauguration des nouvelles écuries de Mario Luraschi, l'espace Philippe Noiret à Ermenonville. Mario et son équipe de choc nous ont fait une belle démonstration de savoir-faire sur une musique techno signée Frédéric Laforêt qui a excité les chevaux du maître de la cascade pour notre plus grand plaisir!
Équitation académique, travail tauromachique, dressage en liberté, chutes spectaculaires, voltige cosaque, galopades effrénées, sauts d'école... les tableaux se sont succédés au triple galop. Du mouvement, de l'équilibre... de quoi inspirer peintres ou cinéastes.  Le public conquis était ensuite invité par deux chevaux enluminés à festoyer dans un immense tipi en bois à la démesure du notre hôte.  Je vous le ferai peut-être bientôt visiter...

Une certaine idée de la perfection


L'élan maîtrisé

Pesade demandée par une jeune cascadeuse prometteuse 

Il traverse le manège debout

Tout en puissance

Tableau insolite

Les humains ont de drôles d'idées!
Le grand manège peut se transformer en studio


En équilibre!

Au piaffer!




L'ardeur et l'élégance des chevaux ibériques

Et maintenant, place aux festivités!

jeudi 10 décembre 2015

Zingaro: Bartabas danse avec les anges


Effrayante, la danse des anges exterminateurs en burka bleue
Décalée et burlesque, la partie de jambes en l'air
Étonnant Bartabas! Toujours en avance sur son temps, jusqu'au titre prémonitoire de son dernier opus (le treizième) "On achève bien les anges- Élégies" (chants de mort).  Lui qui a perdu son ami Cabu lors de l'attentat de Charlie Hebdo n'en finit pas de flirter avec la mort et de s'interroger sur les religions.  Les seules paroles prononcées pendant le spectacle donnent le ton : "Hallal, casher, bio et Dieu sait quoi". Elles sont prononcées par un confiseur en charcuteries, sorte de boucher fellinien qui accompagne la ronde des musiciens clowns. Jolie équipée qui ponctue en fanfare et avec gaieté les tableaux qui s'enchaînent, funestes et angéliques avec un esthétisme parfait. A pied ou à cheval, Bartabas danse sur la voix rocailleuse et éraillée de Tom Waits, le bluesman américain dont l'univers poétique et désabusé fait corps avec celui de Zingaro. Il apparaît en ange aux ailes cassées condamné à la pendaison,  en ivrogne à cheval ou encore,  en aveugle guidé par son cheval au milieu de tombes à l'effigie des religions, surplombées d'oiseaux de mauvaise augure. Une scène magnifique et le plus beau moment équestre à mon goût avec Zurbaran aux longues rênes.
Bartabas surprend, bouleverse, il fait rire aussi, ironise sur lui-même, incite à réfléchir mais jamais ne cède à la facilité. Son spectacle ne s'adresse ni aux jeunes enfants (deux heures sans entracte) ni aux cavaliers juste en quête de démonstrations techniques. Son public est universel car il touche autant notre partie sombre que notre partie blanche. Il évoque notre peur de la mort, la nostalgie de nos disparus, le poids des religions et aussi, peut-être, la terrible désinvolture avec laquelle nous traitons les animaux.  Du rythme, de l'humour, beaucoup d'émotion... du grand art!


Les clowns accompagnent le spectateur avant même de pénétrer dans le théâtre

Lien pour aller sur le site de Zingaro

lundi 7 décembre 2015

Au salon du cheval de Paris Villepinte 2015 : Rencontres et voyages

Kawa et Pascal Sanchez encouragés par Pénélope Leprevost
Ce que j'aime lorsque je dédicace mes livres, ce sont les rencontres. C'est fou le monde qui défile devant les livres!  Voici quelques instantanés pris au vol.

Directeur du cirque Kawa, Pascal Sanchez, comme à son habitude, a une idée à la minute pour lutter contre la morosité. "Si on ne veut pas que le salon perde son âme, il faut mettre de la passion" martèle-t-il.  Et de se démener chaque jour pour faire rêver les enfants et les transformer en princesses ou en chevaliers. Il a même réussi à entraîner Pénélope Leprevost sur son stand. La numéro 3 mondiale a quitté le Longines Master de Paris pour jouer la princesse avec simplicité et gentillesse.


Le salut de Kawa à Pénélope


La star du jumping en animatrice de choc


Chantal Van Tri et Claude Thierset jamais à court de projets
"Avec les évènements, plus les difficultés de circulation dues à la COB 21, le stand d'Equilivre n'a pas été pris d'assaut comme à Lyon, raconte Chantal Van Tri, organisatrice de cet espace d'échanges culturels. Mais ce n'est pas catastrophique. Les cavaliers continuent d'acheter des livres. Lorsque j'étais cavalière, je lisais beaucoup sur le dressage et sur la relation au cheval. Je suivais la devise de Nuno Oliveira qui recommandait de" monter sans pour autant laisser les livres se couvrir de poussière dans les étagères". Les lectures invitent à la réflexion mais aussi à la discussion. D'où l'idée de cette librairie qui sert aussi d'interface entre les lecteurs et les auteurs".

Frédéric Pignon, Chantal Van Tri et Magali Delgado

Frédéric Pignon et Magali Delgado ont vendu tous leurs livres en quelques minutes. Mais ils sont restés discuter avec leurs nombreux fans (dont je suis!) Ils sont en train de démarcher les producteurs pour leur spectacle "Eqi" et proposent des stages pour tous les publics, en France comme en Australie. "Avant d'apprendre la liberté, j'enseigne la relation au cheval. Si notre abord change, tout change. Le cheval est bien plus que ce que l'on croit. On se croit supérieur mais on est souvent lourd dans nos rapports avec eux...  " dit Frédéric. Bien que ma relation soit au beau fixe avec ma jument Mistria, je rêve de participer à l'un de ses stages. En venant au salon par le RER, j'étais tellement passionnée par son article sur la science dans "Cheval Pratique" que je suis descendue à...  Roissy plutôt qu'à Villepinte!

Bernard Sachsé, un formidable écuyer
Bernard Sachsé s'amuse de devenir une référence en équitation. "J'ai pris des outils pédagogiques dans des domaines divers comme le yoga mais aussi chez les musiciens américains. Au piano comme à cheval, il faut être vigilant sur l'état mental et physique dans lequel on se trouve, savoir repérer quand on est en tension". Là encore, je me promets d'aller un jour suivre son enseignement.

Claude Lux et Thierry Ségard sont venus défendre leur livre "Apprendre à photographier les chevaux" (éditions Vigot). "Une bonne photo est une image qui transmet une émotion ou qui raconte une histoire, raconte Thierry Ségard, le photographe qui signe aussi les photos de "En Intelligence avec mon cheval". Le cheval est particulièrement difficile à photographier car il est imprévisible et toujours en mouvement. Il faut donc sortir du "Tout automatique". La technique n'a pas d'intérêt en elle-même. Mais elle doit être maîtrisée". Encore un livre à lire, un stage à faire, en attendant le prochain salon et de nouvelles rencontres.
Claude Lux et Thierry Ségard
Enfin, au moment de partir, j'ouvre la réserve pour retirer mes affaires et je prends François Chazelle, le libraire, en "flagrant de lire"... "Tout sur mon cheval" pendant sa pause! Lui qui tient une librairie spécialisée dans le voyage à Lyon (Racontemoilaterre)  a mon livre ouvert sur la page consacrée au cheval nomade. Cela ne s'invente pas! Et il a ouvert un nouveau rayon Equitation dans sa librairie.
François Chazelle saura bientôt "Tout sur le cheval"
Au salon du cheval de Paris-Villepinte, on voyage!
Lien vers le site du salon du cheval


vendredi 27 novembre 2015

"En intelligence avec mon cheval": un selle français en couverture

Noé fait la couverture de mon dernier livre
Mais qui est ce cheval qui fait la couverture de mon dernier livre "En intelligence avec mon cheval" aux Editions Vigot? Il s'appelle Noé de Bacon. C'est un selle français de 14 ans. Fils de Diamant de Semilly, le meilleur étalon du monde (selon le classement de la WBFSH, fédération internationale des stud-books de chevaux de sport), il fait le bonheur de Mailys Bret Ermiza qui l'a acheté à l'âge de quatre ans aux ventes de Noël chez les Couperie. "J'ai eu un véritable coup de coeur en le voyant. Il se déplaçait si bien et dégageait une telle aura. Il dépassait le budget alloué par mes parents mais j'ai réussi à les faire craquer. J'étais une jeune fille gâtée à l'époque. Je ne me rendais pas compte que Noé allait s'occuper de moi et me faire grandir". 

Doué, respectueux, intelligent comme son père, Noé a également hérité de son fort caractère. "Tant qu'il était travaillé tous les jours par un cavalier professionnel et ne sortait pas du manège, je pouvais le monter après l'avoir longé. Les choses se sont corsées au printemps quand j'ai commencé à le sortir en carrière". 
Fils de Diamant de Sémilly et de Venecy II

A sa façon, Noé a enseigné la vie à Mailys. "J'ai appris à avoir peur et à  la surmonter. J'ai compris qu'il fallait prendre sur moi,  me remettre en question, négocier aussi. Il est tellement intelligent! Il faut lui laisser une part d'indépendance et de gestion de la situation". Si intelligent qu'il faut le vouvoyer mais qu'il est capable de s'adapter à un débutant. "Quand ma mère le montait, il était précautionneux et prenait des allures rasantes pour ne pas la secouer. Un jour pourtant, il s'est mis à ronfler parce que ma mère qui prenait une leçon, essayait de lui faire faire un exercice qu'elle ne comprenait pas elle-même. Maman est descendue et l'a passé à l'instructrice qui lui a aussitôt crié dessus et lui a mis des coups de talons. Traumatisme crânien, perforation des poumons... l'instructrice s'est retrouvée pour plusieurs semaines à l'hôpital et n'a plus jamais remonté à cheval".

Mailys aussi est tombée mais elle a toujours cru en Noé. "Quand je fait bien, il est extraordinaire et tellement gentil". Avec le temps, Noé s'est assagi et la complicité s'est installée. Il se sauve encore parfois des écuries mais se laisse rattraper facilement. Il peut sauter par dessus la brouette du palefrenier pour dire bonjour à un copain mais sans rien casser. Il fait encore de petits coups de cul s'il touche une barre mais juste pour "marquer le coup", avec moins de violence. Mailys le monte désormais en filet simple et sans éperons. "On se comprend! En concours, il est fabuleux et m'a fait passer des concours club à des Grands Prix 1,25m. Sauter, c'est inné chez lui! Au début, il était tellement respectueux qu'il se fâchait quand on touchait une barre. Puis, il a fini par accepter mes erreurs. Il est moins respectueux mais c'est le cheval le plus franc des écuries. Il ne s'est jamais arrêté! 
Pour le préserver, Maylis ne le fait sauter qu'une fois tous les quinze jours, le met au pré toute la journée avec sa bande de potes et passe un temps fou à s'en occuper, le faire brouter, jouer....
"Aux écuries de la Flouquette, Noé s'épanouit. Je le monte dans le mouvement en avant. Entre le sport et le pré, le cheval de ma vie a une vraie vie de cheval !  

Le jeu, ciment de la relation

Expressif

Câlin

Il respire la force

et doit se monter avec... intelligence!

dimanche 22 novembre 2015

L'étonnant panel de mimiques des chevaux

L'attention
La peur, la confiance, la curiosité, l'intelligence, le doute... c'est fou tout ce que peut exprimer le visage d'un cheval. Plus on côtoie les chevaux et plus on s'aperçoit combien ils sont expressifs! En témoignent ces photos de chevaux de concours prises en quelques minutes la semaine dernière à Barbaste. Au point qu'en Grande-Bretagne, des chercheurs en sciences cognitives et en psychologie ont identifié un panel d'expressions riche de 17 mimiques différentes, une de plus que le chien et quatre de plus que le chimpanzé! Par comparaison, la palette humaine comporte 27 mimiques.
C'est énorme! D'autant que les chercheurs ont identifié de nombreuses similitudes avec l'homme. Comme nous, les chevaux montrent le blanc de l'oeil quand ils angoissent. Ils relâchent la lèvre inférieure quand ils s'endorment. A se demander qui copie qui!
Observez bien votre cheval. Regardez ses lèvres, ses yeux, les petits plis qui entourent les joues... Plongez dans son oeil. L'oeil du cheval parle. Il dit son passé, son humeur.

Dans mon livre "En intelligence avec mon cheval",  un chapitre entier  intitulé "Face à face" est consacré à tout ce que l'on peut voir en observant un cheval.
Curiosité des uns, relâchement d'un autre

Carina Mac Laughlan, présidente du Refuge de Darwyn et photographe d'art y est mon invitée. Voilà un extrait de son texte:

"Je m’arrête sur les arcades sourcilières, les salières. Plus le cheval vieillit et plus les salières se creusent. Je passe à l’œil. Chaque cheval a une couleur différente. Dans toutes les gammes de marron, du marron foncé au marron clair, les yeux sont assortis à la couleur de la robe. Un alezan a souvent un œil plus lumineux, plutôt noisette. Un bai ou un gris aura un œil foncé. Un crème peut avoir des yeux bleus très clairs. Je me rapproche pour examiner la pupille horizontale et les dessins qui se forment à l’intérieur de l’œil  sont l’équivalent de nos empreintes digitales. Parfois, je sors une mini-lampe de poche pour mieux les admirer. Je m’attarde sur la longueur des cils, puis sur la paupière. Certains chevaux l’ont très fine, d’autres plus épaisse..."  



Les postures du jeu
Comme une envie de se rouler peut-être

La patience

 Lire l'article en anglais

lundi 16 novembre 2015

Tout sur le cheval dans "Cavalière"

"Cavalière" en parle et...  l'adore!

Chic! Mon magazine féminin préféré adore mon livre "Tout sur le cheval". Je cite "Des petits textes accompagnés d'une illustration marrante, et au final, plein d'infos, faciles à lire..."

J'en profite pour vous parler de ce journal qui revendique une nouvelle formule.


Le cheval, meilleur ami de la femme

















Très intéressant l'article sur Anne-Gaëlle Bertho, une jeune femme qui a débuté l'équitation il y a quatre ans, n'a jamais suivi un seul cours d'équitation et tourne déjà en spectacle avec ses sept chevaux. Je me promène sur sa page Facebook et regarde le reportage que lui consacre "De si belles histoires" pour Equidia. Pas de doute! Praline, sa jument souffrant d'une fourbure chronique lui a vraiment ouvert un nouvel univers.  C'est fou le nombre de jeunes femmes plus talentueuses les unes que les autres qui parviennent à des prodiges avec leurs chevaux en liberté! Face à cette nouvelle concurence, les professionels du spectacle vont devoir rivaliser d'adresse et d'imagination.

Comme un air de ressemblance... 
En page 18, le concours photo récompense l'image en noir et blanc d'un pied de pur-sang aux côtés d'un pied de femme. Même courbure et tant de grâce!

Puis un dossier sur l'école de légèreté et Philippe Karl par Mélanie Courtois. L'écuyer répète quelques vérités toujours bonnes à dire comme: "Chaque fois qu'on utilise la force ou un instrument, c'est qu'on n'a pas de solution". Et il finit par un conseil qu'on ne peut qu'entendre: "Si vous voulez pratiquer une équitation fine et intelligente, basée sur la légèreté, laissez parler votre côté féminin". 

Instructif, l'article de Nicolas Sanson sur "Les vertus du debout à l'obstacle". En résumé, lorsque l'on se met debout, on est obligé d'être parfaitement équilibré (notamment au planer et à la réception). On utilise son dos et on libère celui du cheval. Nicolas Sanson propose de systématiquement se mettre debout à la réception d'un obstacle pour conserver ou retrouver son équilibre. "Mettez vous debout ou allez vers le debout pour intervenir et attendez qu'il se décontracte pour vous rasseoir... Tant que vous ne contrôlez pas la vitesse, restez debout". J'ai testé. Résultat garanti!

Suite de ma revue de presse dans un prochain post avec la lecture de Cheval Pratique 


jeudi 12 novembre 2015

Confidences de chevaux révoltés recueillis par Carina Mac Laughlan


Superbe ouvrage pour tous les amoureux des chevaux
Carina Mac Laughlan sauve, recueille, retape puis photographie les damnés des écuries. Aux étalons devenus trop difficiles, dangereux ou tout simplement encombrants, elle offre une tribune. Dans un livre magnifique "Le clan des vagabonds"(éditions de l'escargot savant), elle capte leur âme.

Grâce à tout ce temps passé avec eux et au respect infini qu'elle leur porte, les chevaux se donnent  à voir. Ils s'ouvrent. Ils parlent, se montrant tristes, révoltés ou joueurs et enthousiastes. Enfin, ils osent exister devant l'objectif de Carina. La photographe offre à notre regard une vision du cheval sans concession, en adéquation avec sa nature profonde. Chaque image va droit au coeur et nous fait redécouvrir cet animal sublime que l'on croyait pourtant connaître.

Ses mots aussi font mouche. Sur le cheval qui broute, elle écrit :
"Et pour se mouvoir, au rythme des bouchées, ils diagonalisent un pas qui délicatement leur permet d'avancer. Cette allure, le cheval l'a préservée discrète, à travers les âges et l'exploitation. Aucun écrit, aucune mémoire d'homme ne l'évoque... C'est au pas brouté que le cheval vagabonde".

Sur le cheval abandonné au marchand lorsque l'âge et l'arthrose le rendent inutile:
Un regard qui en dit long...
"C'est en secret un jour que le marchand arrive, me charge dans un van qui livrera bientôt, mon jeune remplaçant. Tu n'as rien chuchoté ce jour à mon oreille, juste les hurlements des marchands qui m'effraient... Mon souffle est douloureux et moi cheval de rien. Je pense encore à toi mon ami infidèle". 

Sur son clan :
"Le Clan des Vagabonds, à la quête d'un herbage promis où les chevaux sont chevaux sans harnais ni caveçon, où les entiers sont libres sans barreau ni bourreau..."


Carina est la gardienne de ces chevaux aux destins terribles


Carina est également l'invitée de mon livre "En intelligence avec mon cheval". Je vous en mettrai un extrait dans un prochain post sur le regard que l'on porte sur le cheval.
Elle leur permet d'exister sans rien leur demander en retour

Lien vers mon article sur Barito, le cheval refusé par les abattoirs et recueilli par Carina.

Lien pour commander son livre ou acheter l'une de ses photos.