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samedi 29 novembre 2014

Kawa, c'est LA star du salon du cheval

L'oeil fier d'un poney qui ne sera jamais soumis 
Kawa est né cheval de cirque. Il aime se donner en spectacle. C'est même le roi du burlesque. Il ne demande qu'à improviser et l'on ne sait jamais ce qu'il va encore inventer. Plus les spectateurs sont nombreux, plus il se donne. Le poney welsh se grandit, gonfle son encolure, secoue sa crinière, invente un nouveau salut, s'offre une cabriole ou part en coup de cul. "Parfois, il se met au centre de la piste et regarde le public avec jubilation. On dirait un vieil acteur de la comédie française, heureux de recevoir les hommages de la salle", raconte Pascal Sanchez, fondateur du Cirkawa.

Kawa est au salon du cheval. Vous pouvez l'applaudir tous les jours sur la carrière du village des enfants. A 13 heures, il participe ou pas au spectacle des enfants. Tout dépend de sa motivation. "Nous proposons un spectacle participatif avec les enfants, explique Pascal Sanchez. Les enfants apprennent des tours et s'initient aux techniques du cirque avec nos poneys. J'économise un peu Kawa et je le confie moins aux enfants. A seize ans, il est en pleine forme physiquement mais je ne veux pas lui en demander trop.  Je m'adapte à son humeur du jour".

A 16 heures, place à la star. Kawa forme un duo irrésistible avec son partenaire humain pour raconter "La petite histoire du cirque".  Accompagnés d'un acrobate, Pascal et Kawa donnent un petit aperçu du nouveau spectacle qu'ils présenteront en Vendée, dès le mois de juin. Là, ils ont installé une école d'initiation aux arts du cirque avec une cavalerie adaptée et dressée spécifiquement. Au Cirkawa, pas d'animaux sauvages, mais des chevaux, des poneys, des chèvres, des poules, des oies, des moutons. Pas de cage ou de box. Les animaux vivent ensemble sur cinq hectares de terrain.

Kawa initie les enfants aux arts du cirque
C'est la belle vie pour Kawa qui a connu des débuts difficiles. Après un an à faire le poney de club, il était devenu méchant et dangereux. Il mordait et tapait tout enfant, adulte ou poney qui passait à sa portée. Il avait atterri chez un marchand de chevaux qui allait l’envoyer à l’abattoir. C’est là que Pascal Sanchez l’a repéré.

      


« Je cherchais un cheval de spectacle. Martine Bergay, des ballets équestres Lucien Gruss m’avait conseillé de regarder, en premier, l’oeil d’un cheval. C’est dans l’œil que l’on peut détecter une personnalité ».  L’œil du poney welsh disait la rébellion, la fierté, le répondant. « Le marchand m’a montré de beaux chevaux avec des robes magnifiques et des allures de rêve, mais aucun n’a retenu mon attention. Au moment de partir, je remarque un poney dans un paddock au milieu de shetlands. Il se bagarrait et cherchait à dominer les autres. Je demande à l’essayer. Le marchand me dit : - Non, c’est une saloperie. Il part demain-  ».
La star s'asseoit si on lui demande gentiment et avec un double coussin!
       Mais quand le marchand a vu la lueur dans l’œil de Pascal, il s’est ravisé et a invité son client à longer Kawa. « Je l’ai emmené dans la carrière et il m’a tout de suite attaqué. Il se mettait debout devant moi et il cherchait à me mordre. Pourtant, je suis tombé raide dingue de ce délinquant, mon repris de justesse ! »
       En bon maquignon, le professionnel a aussitôt ajouté un zéro au prix du poney mais Pascal n’a jamais regretté son achat. « J’ai démarré le travail de Kawa avec l’aide de Martine Bergay. Il était tellement roublard qu’elle l’appelait le petit c… ! » Martine le reconnaît : « Il a fallu lui expliquer qu’il avait un minimum de conversation à tenir. Être extrêmement vigilant et répondre du tac au tac car il était très rapide pour nous mordre en nous fonçant dessus ! Un jour, il a dit d’accord. Il était prêt à coopérer". 
Une belle histoire entre deux artistes

Je dédicacerai mes livres mercredi et samedi. Je serai mercredi sur le stand du Cirkawa  à partir de 17 h
Depuis son nom est lié à Pascal Sanchez. Il joue les maîtres d'école face aux enfants, détecte des talents, veille sur les autres chevaux et poneys et inspire de nouveaux numéros. Il a même donné son nom à la compagnie, le Cirkawa. 

J'oubliais, la star a posé pour mon livre "Je joue avec mon cheval". 


mercredi 26 novembre 2014

L'équitation française : 10 raisons de la pratiquer et... d'être un sacré français!

Guillaume Henry, ancien élève de Saumur et Marine Oussedik, cavalière de dressage signent un très beau livre sur "notre" histoire.
La lecture de "Une histoire de l'équitation française" de Guillaume Henry et Marine Oussedik, donne une irrésistible envie de revenir à nos racines et de tendre vers cette équitation française de légèreté.  On se promène à travers cinq siècles d'élevage, de techniques, d'harnachement avec curiosité, admiration et... interrogations. Pourquoi ne pas puiser dans ce socle de connaissances, renouer avec notre culture, bref notre "french touch" si appréciée, parfois copiée et souvent jalousée!
  1. L'équitation française est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco. C'est un trésor qui s'exporte dans le monde entier. Ce serait dommage de ne pas en profiter!
  2. Elle est stylée! D'après Alain Francqueville, ancien écuyer du Cadre Noir, elle est caractérisée par son élégance, sa prestance et son insolence. La recherche de la manière l'emporte parfois sur celle de la performance; Peu importe! C'est le chemin qui compte! 
    Un cheval souple et flexible
  3. On la pratique tous sans le savoir. "Dans tous les clubs, le cavalier pousse son cheval sur la main et fait du conte d'Aure sans le savoir, il prépare au pas (Baucher), travaille au trot (La Guérinière), calme son cheval ou son poney avant toute chose (La Broue, L'Hotte), assouplit (L'Hotte) et applique de nombreux principes Baucheristes sans s'en rendre compte" écrit Guillaume Henry.
  4. Ses principes évoluent sans cesse et s'enrichissent de nouvelles connaissances. Il suffit de feuilleter le livre pour s'amuser des différentes positions de la jambe au fil des siècles. Mais on ne peut pas faire une épaule en dedans sans penser à François Robichon de la Guérinière qui prônait une "équitation naturelle et raisonnée". 
    Evolution de la position de la jambe
  5. Elle exige un rigoureux travail de base qui prépare le cheval et le préserve au maximum. Son grand principe est d"éduquer le cheval sans effets de force et de contraintes". Joli programme! 
  6. Elle respecte les moyens du cheval, son état physique et même son humeur. Son but est d'obtenir la "légèreté". Elle met le rassembler au coeur du travail (le cheval qui se tient, la décontraction de la bouche dans le ramener). Ce qui est purement français! La plupart des équitations sont plus liées au service auquel est destiné le cheval. Les chevaux danseurs du Rajasthan doivent danser, les chevaux de Fantasia doivent charger, les pur-sang anglais galoper... Leurs cavaliers recherchent le résultat, pas la décontraction de la bouche! "Nous, on ne pourrait pas utiliser la roll-kür car elle ne correspond pas à notre recherche de naturel et de facilité", poursuit Guillaume Henry. 
  7. Elle permet de développer la connaissance de soi. "La suppression apparente de l'effort, demande des années d'entraînement et un travail considérable" poursuit Guillaume Henry.
  8. Elle donne l'impression d'aisance et de facilité. Ce qui est typiquement français!  'Les espagnols recherchent le spectaculaire, les allemands la locomotion, les français l'harmonie et la discrétion absolue dans les aides". 
  9. Elle exige de monter avec "du sentiment", du "feeling" diraient les anglo-saxons. Avec les risques et les échecs que cela comporte!   En comparaison, l' équitation germannique met plutôt l'accent sur la précision et la rigueur. 
  10. Elle aspire à l'art, osons le dire, à l'état de grâce. En perpétuelle recherche, elle se nourrit du travail en liberté ou monté de certains dresseurs actuels (Lorenzo, Jean-Marc Imbert, Jan-François et Frédéric Pignon, Delgado, Bartabas...).  Côté sports équestres, Bosty, Michel Robert, Eric Navet en sont les meilleurs ambassadeurs. "Il y a incontestablement un esprit français!  s'enflamme Guillaume Henry. Bartabas est le créateur du cirque moderne. L'innovation est française". 
Se replonger dans "L'histoire de l'équitation", y relire les querelles de l'époque romantique, se souvenir de l'émergence de l'équitation d'extérieur avec le comte d'Aures, saluer l'élaboration de nouveaux principes par Baucher... a quelque chose de rassurant. Oui, l'équitation n'est pas toujours facile. Cela fait des siècles que des écuyers cherchent la meilleure méthode, écrivent des traités, détaillent le matériel, observent les chevaux. Cela vaut la peine de s'en imprégner lorsque l'on cherche à accéder à cette équitation "spontanée, libre, élégante, sans effort, fluide..."

 Les  illustrations de Marine Oussedik sont splendides. L'artiste sait saisir le moment, le mouvement, la grâce. Elle n'a pas besoin de photos pour travailler. Cavalière de dressage, Marine a ses chevaux chez elle. Elle vit avec eux et les monte tous les jours.

 Lien pour visiter le site de Marine Oussedik

mardi 25 novembre 2014

La pouliche qui se prend pour un oiseau

Viens, on s'envole!
Elle s'appelle Electra Littoral et elle n'avait que cinq mois et demi le jour de la prise de vues. Mais déjà quelle énergie! 

La fille de Conrad Sunheup Z (Calvados Z / Kannan) et de Jasmin s’en donne à cœur joie dans la prairie. 

Pourquoi donc aime-t-elle tant courir derrière les oiseaux ? 

Des postérieurs qui forment un sacré moteur
Parce qu’elle aime la vie !
 Elle est grisée par sa propre vitesse.
Elle célèbre la nature;
Elle s’entraîne et découvre ses possibilités.
 Elle trouve n'importe quel prétexte pour jouer...
 Elle prend son envol!


Vous avez d’autres idées ? Mettez les en commentaires !
Couchée dans les tournants comme en moto!

Voir aussi mon post sur les poulains un matin en automne

vendredi 21 novembre 2014

Zingaro : l'almanach qui fait voyager

Tout pour passer une bonne soirée... 
C'est un bel objet. De ceux que l'on a envie de laisser traîner ou plutôt trôner sur la table du salon. Grand format, couverture sous forme de collage photos couleur sépia avec juste la tache de rouge qui leur donne vie, l'almanach Zingaro publié par les éditions Actes Sud a de l'allure.

 A l'occasion des 30 ans de Zingaro, Bartabas et sa tribu d'artistes nous invitent à remonter le temps avec quelques 700 photos, les affiches des différents spectacles, les programmes et les coupures de presse. Mention spéciale à la mise en page très réussie.

 Et l'on voyage dans les différents univers composant l'histoire de Zingaro. Cabaret équestre, Opéra équestre, Chimère, Éclipse... 30 ans de travail, de recherches et de souvenirs. 30 ans d'alchimie artistique inspirée par le grand sorcier Bartabas qui signe ici un texte inédit sur le temps.


Bartabas n'a plus trente ans. Pourtant, il n'obéit pas aux lois de l'âge ".... mon rythme intérieur est celui de la piste. Là, le temps ne s'égrène pas, il tourne à l'infini, cadran d'une montre qui ne dit rien des mois et des années, revenant sans cesse lors de chaque création à son point de départ sans qu'apparemment rien ni personne ne vieillisse. Dès lors, dans ce cercle, ni les artistes ni les chevaux n'ont d'âge... Tous sont souvent là pour longtemps... Le temps, ici, n'est jamais un couperet, c'est un simple écrin pour créer". 

Bartabas s'interroge sur la maîtrise du temps. Elle lui échappe, il le sait. Mais il sait aussi que l'aventure Zingaro continue!

Lien vers le théâtre équestre Zingaro
Lien vers les éditions Actes Sud

mercredi 19 novembre 2014

Le statut du cheval dans la société : toujours les mêmes discours!

Je viens de découvrir  dans "Jours de cheval" de juillet, une critique de mon livre "Ce que les chevaux ont à nous dire". L'auteur de cette critique (dont je n'ai pas vu la signature), se moque gentiment de cette "militante de la personne animale" que je suis. Militante de la personne animale, ce titre qui me fait très plaisir. J'espère juste que je serai à la hauteur!

Comme à chaque fois que l'on porte de la considération à l'animal, les sarcasmes vont bon train. Pensez, si le cheval devient un sujet de droit, c'est toute son économie qui sera remise en question. Si cela continue, on ne pourra plus les manger, les exploiter ni même les monter et ... les chevaux disparaîtront...

Toujours le même discours! Les tenants de la chasse, de l'hippophagie, de la corrida... essaient toujours de renvoyer les défenseurs de la cause animale à un "jusqu'au boutisme" qui les ridiculise et leur enlève tout crédit.
L'objet du délit!
Quand on s'en prend aux dérives d'un système, on ne remet pas pour autant le système en question. Si je défend le bien-être du cheval, je ne remets pas en cause son utilisation dans les sports équestres. Je m'insurge contre le roll-kür, cela ne m'empêche pas d'apprécier une belle reprise de dressage. Je m'élève contre le dopage mais j'admire un beau parcours. Je rêve de chevaux en liberté mais je monte le mien et ... je vais même en concours! Monsieur le critique dont je ne connais pas le nom, arrêtez de nous faire passer pour des bisousnours. Non, je ne suis pas une "pseudo-philosophe de l'amour équin" qui nie de façon "ubuesque les réalités fondamentales biologiques". Oui, l'équitation repose depuis la nuit des temps sur un principe de domination, de contrainte et de soumission. Mais, elle est aussi en quête de légèreté, d'adhésion, de symbiose, non?
Oui, je sais que le cheval est un herbivore. Je ne l'ai jamais pris pour un humain tout comme il ne me considère pas comme un congénère. Pour autant, j'ai envie de le respecter, de lui offrir un avenir quand je ne pourrai plus l'utiliser et de lui rendre la vie la plus agréable possible.

Quoique vous en pensiez, merci d'avoir soulevé la question. J'espère que vos lecteurs auront envie d'en savoir plus en lisant "Ce que les chevaux ont nous dire". Pour étayer vos réflexions, je ne saurai que vous conseiller la lecture de l'essai de Matthieu Ricard "Plaidoyer pour les animaux".

Pour le moine bouddhiste, abolir l'asservissement des animaux est tout-à-fait réaliste.
Matthieu Ricard cite l'écrivain Adam Hochschild, concernant l'esclavage humain à Londres en 1787 : "Si vous disiez à un coin de rue que l'esclavage était moralement condamnable et qu'il devait être rendu illégal, neuf personnes sur dix se seraient esclaffées en vous prenant pour un hurluberlu. La dixième aurait peut-être été d'accord avec vous sur le principe, mais elle vous aurait assuré que mettre fin à l'esclavage était totalement impossible. C'était un pays dans lequel la grande majorité des gens, des paysans aux évêques, acceptait l'esclavage comme totalement normal". Et d'espérer que demain, l'idée d'asservir les animaux à la volonté humaine ne sera qu'un souvenir tragique de notre histoire.
De quoi nous donner un nouvel essor militant pour nos chers compagnons!

Lien pour un article du blog demi-volte-face sur le même sujet

lundi 17 novembre 2014

Saône de Stahl expose ses sculptures équestres à Paris

 Saône-de-Stalh expose à la Hip Galerie, 8 Rue Saint-Roch à Paris dans le premier arrondissement du 20 au 28 novembre, à l'occasion de l'exposition Aranima, association internationale des artistes animaliers et paysagers qui "défend l'environnement par la création artistique".

Connue pour ses sculptures monumentales, Saône est venue à Paris avec des oeuvres plus petites mais,  toujours elle donne une vraie présence et des postures magnifiques  à ses chevaux.

Saône les connaît bien. Elle vit avec deux chevaux, un poney et un âne. "Depuis que j'ai mis 
mes chevaux à la maison, j'ai découvert une relation complètement différente, tellement plus riche..."

 Saône s'inspire de ses deux Irish cob âgés de cinq ans. "J'en ai pris un parce que je le trouvais tellement maigre, en si mauvais état. J'ai eu envie de le sauver. Comme j'avais un camion deux places, j'ai également embarqué son compagnon d'infortune. Ils sont maintenant en pleine forme. Je vais les débourrer au printemps".




Lien pour son site

vendredi 14 novembre 2014

La transhumance des Henson en baie de somme

Les poulinières  ne s'affolent pas. Elles connaissent le chemin!
Comme chaque année, le premier dimanche de novembre, les cavaliers participant à la "transhenson" ont rassemblé les poulinières et leur descendance pour les rapatrier vers les herbages d'hiver.
Le photographe Christophe Tanière a pu saisir cette chevauchée en pleine nature au coeur de la baie de Somme.
Bien qu'il ne soit pas cavalier, Christophe est tombé amoureux des chevaux, il y a deux ans, grâce à une amie cavalière. Depuis, il multiplie les prises de vue de polo, de sauts d'obstacles  ou de chevaux en liberté. "C'est devenu une passion, raconte-il. J'apprends par coeur un dictionnaire illustré sur le comportement du cheval. Parfois, je me pose dans un pré. Je ne fais pas de photos, je les regarde... Quand je suis avec les chevaux, je me sens hors du temps!" Christophe Tanière rêve de rester un mois avec les chevaux en toute liberté. " D'abord, ils me craignent. Après tout, je ne suis rien d'autre qu'un intrus à deux pattes! Puis, les plus curieux s'approchent. Enfin, ils m'acceptent et ils m'oublient même". 

Le Henson est élevé en baie de Somme

Il est habitué à vivre en troupeau sur de vastes territoires

Petit cheval rustique au pied sûr et au caractère stable

Parmi les cavaliers, Yves Bienaimé, le fondateur du musée vivant du cheval de Chantilly

Lien pour consulter le portfolio de Christophe Tanière sur les Henson

Cette race a été créée dans les années 1975 dans la baie de la somme. Reconnaissable à sa robe "isabelle sauvage" et à sa raie de mulet, elle est le fruit de croisements entre des chevaux de sang et des poneys fjord. La race a été reconnue par les Haras Nationaux en 2003 et fait le bonheur des cavaliers d'extérieur.
Lien pour en savoir plus sur la race


mercredi 12 novembre 2014

Aujourd'hui, j'enlève le mors! Etape n°3

Allante et en équilibre en side-pull
 Ma motivation est double : d'abord le respect de mon cheval avec une monte la plus harmonieuse possible, ensuite une "re-sensibilisation" de sa bouche. Je vous explique. Avec Mistria, je suis en "état de grâce" sur 90% des parcours. Elle saute très bien, tourne avec une précision incroyable, ne touche jamais une barre, revient entre les obstacles... bref elle est parfaite et j'ose dire qu'on se régale toutes les deux!

Mais de temps en temps, c'est tout le contraire! Je ne parviens pas à la faire revenir à la réception et elle charge les obstacles. On se bagarre, je reprends mes défauts (jambes vers l'avant et rêne intérieure) je me fais peur et c'est la barre, voire le refus ou bien une volte pour décompresser.
J'ai déjà tout essayé sauf ... l'escalade des mors. Pourquoi? Parce que cela ne me plait pas (pas envie de monter un cheval résigné),  j'ai peur de la blaser, de ne pas résoudre le vrai problème et lui enlever son envie de bien faire.
J'ai essayé de ne pas m'asseoir dans ma selle à la réception. Cela marche la plupart du temps. Lui laisser deux foulées pour se reprendre elle-même avant de la faire revenir. Ca marche aussi. Utiliser le collier. Efficace. Tourner court et relancer dans le tournant, même si elle va vite. Cela provoque l' engagement de ses postérieurs. La faire ralentir en sifflant, en soufflant, en soupirant. Bonne pioche! Je l'ai travaillée sur le plat et avec tous les dispositifs inimaginables de barres au sol, de cavalettis. Indispensable! Mais parfois, il suffit d'une petite contrariété ou d'une faute de ma part et... tout se dérègle! Sa bouche se transforme en béton! Comme lorsque je l'ai acheté à l'âge de six ans. Elle était alors montée en mors américain et avait de la corne à la commissure des lèvres. En plus, elle refusait obstinément de prendre son mors! Mais le temps a passé et tout s'est arrangé à ... 90%!
J'espère qu'en la montant sans mors, je vais retrouver une bouche ultra sensible et moelleuse, si j'ai besoin d'un mors pour enchaîner un parcours. Et qui sait? J'en aurai peut-être pas besoin!
Le reculer: sans mors et sans problème


En balade, tout va bien!


Je la sens joyeuse et curieuse

Pas de souci non plus pour les barres au sol et cavalettis

Mistria assure!

C'est un régal!
Les premiers essais sont très agréables. En balade, aucun souci. Elle a tellement l'habitude de se prendre en charge. Je n'ai même pas besoin d'agir sur le collier. En carrière, Mistria est à l'écoute. J'ai exactement les mêmes sensations qu'avec un mors. Mais je ne vais pas la chercher! Pour cette première fois, je me contente d'un travail ultra basique et facile. Je ne sais pas du tout ce qu'elle fera avec de la hauteur et surtout dans l'enchainement. Je préfère y aller petit à petit; Rien ne presse!


mardi 11 novembre 2014

Aujourd'hui, j'enlève le mors: étape n°2

Un réglage ajusté mais pas serré
Ma "bitless bridle" (bride sans mors, ou encore side-pull) est trop grande! Vraiment trop grande. Pourtant Mistria n'est pas si petite!!! Elle mesure ma taille (presque 1,75m) mais ses attaches sont si fines! Déçue, je fouille dans la boîte à pansage pour trouver une pince à percer le cuir. Enlever les bouts de cuir qui entravent son fonctionnement me prend un bon quart d'heure. L'outil n'est pas au mieux de sa forme. Je me résout à ne faire qu'un seul trou. Je ferai les autres avec une nouvelle pince.
Selon les conseils puisés à la lecture du blog cavalieremaispasque, je règle le side pull à deux doigts de l'apophyse zygomatique. Je laisse un demi doigt (minimum) entre la muserolle et le chanfrein. Cela me semble pas mal! J'en profite pour craquer, comme chaque jour, devant ma princesse. Inutile de vous dire que je l'adore.
Hop, en selle! Je vais enfin tester ma "bride sans mors" et mon lien avec ma jument.
La pince à percer les trous me joue des tours


Mistria semble approuver le nouveau dispositif

Séquence émotion

Ma jument est pressée d'y aller...

Cela va bien se passer! Il faut y croire...
Lire aussi mon article n°1
Et bientôt l'article n°3

samedi 8 novembre 2014

Equitation sans mors, je me lance... Première étape : l'équipement

Mon choix: une bride sans mors en cuir moelleux et bien confortable
Cela me trotte dans la tête depuis un moment! Parvenir à monter Mistria sans mors, être capable de sauter, voire d'enchaîner un parcours sans la moindre contrainte. J'ai déjà enlevé mes éperons depuis longtemps. Résultat : elle est plus relâchée mais n'a pas perdu un gramme d'impulsion. Et quand je vois les cavaliers donner un coup d'éperon à chaque pas, sans s'en apercevoir, quasi inconsciemment j'en suis malade. N'est-ce pas la meilleure façon de "désensibiliser" son cheval aux jambes?

Il me faut maintenant passer à l'échelon supérieur : rendre à sa bouche la liberté.
J'ai préparé le terrain. Déjà, j'ai résisté à l'escalade des mors, bien que j'ai souvent été très tentée. J'ai peut-être perdu du temps mais au moins, j'ai gagné la confiance de ma jument. J'ai préservé son envie de faire. J'ai appris à siffler (super efficace pour l'arrêt)  et ... j'ai travaillé ma position. J'ai désserré sa muserolle qui est désormais purement décorative et ne l'empêche pas de respirer ni d'ouvrir la bouche.
Le collier d'encolure, une aide efficace

Je me suis également servie d'un collier d'encolure comme "frein de secours". Et depuis deux ans au moins, je fais toutes les balades rênes longues aux trois allures et dans toutes les conditions. Mistria ne trébuche jamais, trouve les meilleurs passages et semble prendre beaucoup de plaisir. Elle passe au pas dès que l'on rencontre un promeneur, se met bien sur le côté quand on croise une voiture, bref elle gère!

Il était temps de tester cette connivence sans mors. Premier essai sur Mistria avec son licol tout simple et pas du tout ajusté (il est un peu grand, je l'avoue). J'ai évolué en carrière aux trois allures mais... impossible de demander un travail un peu précis. Mistria faisait le minimum syndical! J'ai préféré en rester là plutôt que de lui donner des idées. Elle a déjà un fort caractère et un esprit d'initiative particulièrement aiguisé.

Un licol dit éthologique
J'ai donc décidé d'acheter une bride sans mors au salon d'Equita'Lyon. La lecture du blog "Cavalieremaispasque" m'a confortée dans l'idée de ne pas prendre un licol en corde avec des noeuds (trop de pression).
Un side-pull
 Au rayon western, je n'ai vu que des side-pull avec des muserolles dures, voire en câble gainé ou en cordelette tressée. J'ai passé mon chemin.

Enfin, la voilà, sur le stand de "Cheval nature" , une bride sans mors (bitless bridle) avec une muserolle moelleuse qui, selon la publicité, me permettra "une communication sans conflit". Rêve ou réalité? 


Réponse et essais dans de prochains articles.

Lire mon article sur Bernard Cheru, sans mors et sans éperons

Lien vers le blog cavalieremaispasque

Lire mon article sur le collier d'encolure

vendredi 7 novembre 2014

Gaspard, c'est le nouveau Crinc Blanc!

J'ai lu d'une traite "Gaspard, l'enfance" de Gilbert de Keyser (éditions Le Monde du Cheval) et déjà, j'attends la suite ("L'adolescence" et "Une vie de rêve").

 Gaspard raconte sa vie de cheval, sa naissance dans les prés, ses premiers mois insouciants, la venue des hommes, la séparation, la castration, les longs voyages en camion, son débourrage, ses premières balades avec des touristes... Écrit avec la simplicité d'un livre pour enfants, "Gaspard" a la justesse d'un manuel d'éthologie. Gilbert de Keyser a réussi le délicat exercice de faire parler un cheval sans mettre trop de pathos. Les enfants, les adolescents et les adultes retrouveront un univers proche de celui de "Crinc Blanc".

Spécialiste des métiers du cheval, Gilbert de Keyser a longtemps été guide de randonnée. Il a encadré des camps de vacances avant de devenir l'interlocuteur privilégié des jeunes en quête d'une orientation professionnelle.

Cette double casquette d'homme de cheval et d'animateur lui donne la proximité pour décrire aux jeunes lecteurs "une vraie vie de cheval".

L'auteur parle des métiers du cheval dans les salons, les colloques... 


Extraits du livre

p 15
"Dans cette vallée, vit un troupeau et on y trouve aussi bien des chevaux castrés que des juments. Par contre, il n'y a qu'un seul étalon. Ce lieu magique ne l'est que pour nous les jeunes ou pour nos mères, car pour les autres adultes, ce n'est qu'un passage, un moment de répit entre deux louages d'été, ou parfois la voie qui mène au grand voyage, celui de la mort."
P 121
"On s'est tous retrouvés, hébétés, sans croire à ce qui nous était arrivé et puis, il a bien fallu vivre. On s'est donc remis à manger. L'herbe était haute et grasse. C'était le mois de mai. Nous étions beaucoup moins énervés, moins agressifs les uns envers les autres. J'avais l'impression que nous étions plus peureux en revanche. Le moindre bruit nous effrayait, comme si on avait perdu notre courage."
P 145
" Vers 8 heures, des gens vinrent nous chercher et nous attachèrent. Ils nous donnèrent à manger et nous laissèrent en plan. Ce ne sera ni la première, ni la dernière fois. On a l'impression que notre karma c'est d'attendre". 

mardi 4 novembre 2014

De belles rencontres à Equita'Lyon, suite

Voilà quelques images prises dans le salon Equita 'Lyon ... pour vous faire patienter, le temps que je rédige des comptes-rendus plus étayés...

Coup de coeur pour les Marwaris aux oreilles en forme de lyre


Une selle d'obstacle très intéressante pour le dos du cheval


Jean-Michel Boudart se renseigne sur les selles sans arçon

Nathalie Pilley-Mirande propose un livre pour mettre son cheval en confiance

Clin d'oeil aux "pink accros"
Claire de Chevigny ouvre une nouvelle école de Shiatsu Equin
J'ai testé Rayonex pour "équilibrer mon énergie"
Très brillantes ces créations de Chic Barn's!