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Reconnaisable à son casque de tankiste russe, Louis Meunier défend chèrement sa place |
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Fasciné par la lecture de Joseph Kessel, Louis Meunier devie tchopendoz |
Un récit passionnant qui nous fait suivre le dressage d'un cheval de buzkashi. "Il faut le faire accepter son cavalier tout en développant son aptitude naturelle au combat... En Europe, l'instinct de l'animal est annihilé pour exécuter les chorégraphies demandées. Les Ouzbeks et les Tadjiks tentent de préserver le côté sauvage".
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Un jeu dans lequel tous les coups sont permis |
La méthode afghane est plutôt rude. "Effectivement, les mors sont lourds et les rênes sont très courtes pour forcer les chevaux à garder l'encolure haute... Trois ou quatre mois par an, avant le début de la saison de buzkashi, les chevaux sont mis au soleil, habillés d'épaisses couvertures qui les font transpirer et perdre leur excédent de gras, et les rênes tendues très courts (beaucoup plus que sur les photos où je suis à côté de mes chevaux - je m'apprête à monter en selle)... Les chevaux restent au soleil sans pouvoir faire le moindre mouvement... Cela peut paraître un peu barbare, mais les chevaux ont l'air de s'accommoder de ce traitement... Ensuite vient le kantar, ce régime particulier que je décris dans mon livre, puis c'est la saison des tournois pendant trois ou quatre mois. Ensuite, c'est repos complet à l'écurie, sans selle ni mors, avec nourriture à volonté, pendant quatre mois... et puis le cycle recommence."
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Attachés par une courte longe à un piquet, ils restent immobiles, les rênes tendues pendant des heures. |

Les tournois sont d'une violence inouïe.
p 266 "Libérant des pulsions guerrières que je ne soupçonnais pas, je donne de la cravache et des poings. A l'instar de moi, Komight se comporte comme au sein d'une horde primitive. Il attaque et se défend avec vigueur en hennissant. ... Il donne des coups de dents et de pied, crie, rue, cabre, pousse, se fait une place dans l'enchevêtrement des corps".
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Louis Meunier produit et réalise des films pour la télévision et le cinéma |
Grisé et endolori, Louis Meunier passe l'épreuve de la mêlée. Il fait désormais partie de cette autre monde qu'il nous décrit si bien. Grâce à lui, on perçoit un peu cette mentalité si éloignée de la notre et qu'un proverbe résume si bien "Un Afghan pressé a besoin de cent ans pour se venger".
Et lorsqu'on se quitte, on se dit "Zenda Bashi", sois vivant, parce que l'existence est incertaine.
Lien pour en savoir plus sur "Les Cavaliers afghans"
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L'Afgnanistan, en persan, "la terre des chevaux" |
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Tauruq, le cheval qui lui a fait marquer son premier point après trois ans d'efforts |
Mouais bof : pas bien gai pour les chevaux tout ça. Pauvres bêtes !
RépondreSupprimerChacun son trip ! Je leur laisse le bénéfice du doute.
RépondreSupprimerJe me force à lire sans juger. C'est toujours intéressant de découvrir d'autres usages. Le livre est vraiment bien pour ceux qui ont envie de s'évader et de mieux connaitre l'Afghanistan. C'est vraiment un autre monde! Cela parait difficile à comprendre mais Louis Meunier explique que les chevaux que les chevaux de buskashi valent très cher et sont très bien soignés. Enfin, si je pouvais être réincarnée, je préfèrerai renaître dans la peau de ma jument Mistria...
RépondreSupprimermerci pour ce voyage
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