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jeudi 31 juillet 2014

Le théâtre du Cheval Bavard présente sa dernière création: "Utopia"

Le Théâtre du Cheval Bavard invente et créé son monde magique
Gallienne Tonka  donne la parole aux chevaux. Elle a même créé le théâtre du cheval bavard. Une idée en accord avec mon dernier livre, "Ce que les chevaux ont à nous dire"

Ala ferme du Mas à Bioussac, pas très loin d'Angoulême, les chevaux s'expriment, ils vont au pré tous les jours (de préférence la nuit en été), ne sont pas castrés et travaillent à leur rythme. Ils ont même le droit de faire des propositions et d'improviser en spectacle.
Galienne Tonka veut faire entendre la voix du cheval
"J'essaie de libérer leurs envies et de décoder leurs messages", explique Gallienne Tonka. L'écuyère ne cherche pas à contraindre les mouvements du cheval. Elle préfère les suivre et se laisser emporter par leur fougue.

Les chevaux lui parlent parce qu'elle les écoutent et prend son temps. "Certains chevaux sont résignés au silence. Ils ont été incompris dans le passé et il faut du temps pour qu'ils reprennent confiance. Quand on est délicat avec eux, les chevaux se montrent d'une délicatesse extrême. Je peux travailler pieds nus à leurs côtés, jamais ils ne m'écraseront un orteil!" Pas question d'exhiber des prouesses techniques. "Mes chevaux de spectacle ont l'âge de la retraite et les jeunes ne sont pas encore prêts. Je cherche à montrer toute leur beauté dans une expression libre".
Étonnante chef de troupe qui a choisi de s'installer avec poules, chiens et chevaux dans cette région verdoyante après avoir sillonné la France en roulotte pour trouver l'endroit canalisant les bonnes énergies et propice aux cultures maraichères bio. D'une folle utopie, elle a fait son univers. Pas étonnant que "Utopia" soit le titre de son nouveau spectacle.

Olivier Schneider signe la mise en scène du spectacle
Les grattouilles de Sandra Grégoire sont  indispensables à la créativité de cet acteur cheval! 

Cet étalon aime s'amuser avec son "doudou"


Le jeu fait partie du spectacle
La compagnie propose des dîners (bio) avec spectacle dans une magnifique grange aménagée: de 25 à 35 euros. Une dizaine de dates comprises entre le 1er et le 23 août. Réservations: 06 24 74 52 13 ou 05 45 85 72 86. Lien pour en savoir plus.
Mi comtois, mi breton, Oural pèse 850 kilos de légèreté!

lundi 21 juillet 2014

Louis Meunier, le français qui joue au buskashi en Afghanistan

Reconnaisable à son casque de tankiste russe, Louis Meunier défend chèrement sa place
Pendant trois ans, Louis Meunier a joué au buzkashi dans l'équipe de Kaboul comme un vrai Afghan. Il a participé à des tournois où des dizaines de cavaliers ont le droit de tout tenter pour arracher la dépouille d'une chèvre et la déposer dans le "cercle de justice". Célébré par Joseph Kessel dans les années 60 dans son célèbre roman "Les cavaliers", le buzkashi a été interdit par les talibans et réautorisé à partir de 2002. 
Fasciné par la lecture de Joseph Kessel, Louis Meunier devie tchopendoz 
A cette époque, Louis Meunier travaille pour une organisation humanitaire mais il n'a qu'une idée en tête : se faire accepter par les afghans  et devenir un "tchopendoz", cavalier endurci qui n'a peur de rien. Un véritable exploit pour un étranger et une plongée dans l'âme afghane qu'il raconte dans "Les Cavaliers afghans" aux éditions Kero.

Un récit passionnant qui nous fait suivre le dressage d'un cheval de buzkashi. "Il faut le faire accepter son cavalier tout en développant son aptitude naturelle au combat... En Europe, l'instinct de l'animal est annihilé pour exécuter les chorégraphies demandées. Les Ouzbeks et les Tadjiks tentent de préserver le côté sauvage"


Un jeu dans lequel tous les coups sont permis

La méthode afghane est plutôt rude. "Effectivement, les mors sont lourds et les rênes sont très courtes pour forcer les chevaux à garder l'encolure haute... Trois ou quatre mois par an, avant le début de la saison de buzkashi, les chevaux sont mis au soleil, habillés d'épaisses couvertures qui les font transpirer et perdre leur excédent de gras, et les rênes tendues très courts (beaucoup plus que sur les photos où je suis à côté de mes chevaux - je m'apprête à monter en selle)... Les chevaux restent au soleil sans pouvoir faire le moindre mouvement... Cela peut paraître un peu barbare, mais les chevaux ont l'air de s'accommoder de ce traitement... Ensuite vient le kantar, ce régime particulier que je décris dans mon livre, puis c'est la saison des tournois pendant trois ou quatre mois. Ensuite, c'est repos complet à l'écurie, sans selle ni mors, avec nourriture à volonté, pendant quatre mois... et puis le cycle recommence."
Attachés par une courte longe à un piquet, ils restent immobiles, les rênes tendues pendant des heures.

L'auteur raconte également l'élevage (p 101) . "Si le poulain est un étalon... le sevrage se fait de manière brutale-selon la tradition, les Turkmènes mènent la mère et le poulain dans le désert pour une marche forcée au cours de laquelle le petit, épuisé, est abandonné; le propriétaire revient plusieurs mois plus tard et ramène le poulain à l'écurie- s'il a survécu... Lors des tournois de buskashi, il est placé en bordure de terrain afin qu'il puisse apprendre par mimétisme en observant les étalons adultes..."


Les tournois sont d'une violence inouïe. 
p 266 "Libérant des pulsions guerrières que je ne soupçonnais pas, je donne de la cravache et des poings. A l'instar de moi, Komight se comporte comme au sein d'une horde primitive. Il attaque et se défend avec vigueur en hennissant. ... Il donne des coups de dents et de pied, crie, rue, cabre, pousse, se fait une place dans l'enchevêtrement des corps".
Louis Meunier produit et réalise des films pour la télévision et le cinéma

Grisé et endolori, Louis Meunier passe l'épreuve de la mêlée. Il fait désormais partie de cette autre monde qu'il nous décrit si bien. Grâce à lui, on perçoit un peu cette mentalité si éloignée de la notre et qu'un proverbe résume si bien  "Un Afghan pressé a besoin de cent ans pour se venger"
Et lorsqu'on se quitte, on se dit "Zenda Bashi", sois vivant, parce que l'existence est incertaine.

Lien pour en savoir plus sur "Les Cavaliers afghans"


L'Afgnanistan, en persan, "la terre des chevaux"

Tauruq, le cheval qui lui a fait marquer son premier point après trois ans d'efforts




jeudi 17 juillet 2014

Les poulains sont très curieux!

Prêt à découvrir le monde
 Il n'a que quelques jours mais il est le premier alerté de notre approche à cheval sur Papete et Mistria. Avec sa mère, il accourt aux nouvelles... Les poulains plus âgés font de même et viennent au galop du fond de leur pré. Ils s'arrêtent d'un commun accord pour nous regarder passer. Tout est prétexte à se divertir.

Puis ils reprennent leurs jeux et leur activité préférée : le "broutage". Nos jument profitent de cette récréation et du rayon de soleil pour plonger la tête dans les herbes hautes. Quel bonheur de découvrir de nouvelles saveurs, des parfums inhabituels. De quoi flatter leur... curiosité!

Curieux et confiant comme sa mère
C'est fou cette soif de découvrir qui anime les chevaux! Pour peu qu'on leur laisse un peu de liberté, ils sont au courant de tout. J'ai souvent l'impression qu'ils suivent très bien ce qui se passe à l'écurie. Ils savent si l'on est triste ou joyeux, si l'un d'eux est malade ou si le patron est de bonne ou de mauvaise humeur... Chacun reconnaît de loin son propriétaire. Et ils ne s'intéressent pas qu'aux carottes!

On distingue très vite les chevaux au tempérament "guetteur" et les autres. Les premiers sont à l'affût du moindre bruit, du plus léger changement dans leur environnement. A eux d'alerter le troupeau en cas de danger. Les seconds se la coulent plutôt douce. Comme Mistria qui plonge la tête dans l'herbe à la première occasion. Papete reste un peu plus sur le qui vive.

La bande des ados nous a entendu arriver


Chacun s'arrête dans un ensemble parfait

Deux humains et deux juments, pas de quoi s'inquiéter

Ils peuvent continuer leurs jeux
Papete et Mistria ne peuvent pas résister

Les herbes sauvages semblent à leur goût!
Lien pour les écuries Maxime David où les photos ont été prises

vendredi 11 juillet 2014

La locomotion du cheval : les 10 règles d'or du docteur Gerd Heuschmann


Le docteur Gerd Heuschmann est un vétérinaire allemand
Grace à un cheval peint qui se déplace, l’anatomie s’éclaire.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, la colonne cervicale ne suit pas la ligne dessus mais dessine un S. 
Animateur d'un séminaire sur la locomotion, l'anatomie et la douleur au Haras de la Cense, le week-end dernier, le docteur Gerd Heuschmann* avance 10 règles d'or pour travailler son cheval sans douleur.
La colonne cervicale dessine un S

  1. Arrêter de se regarder monter! Trop de cavaliers ont une vision trop formelle de l'équitation. Ils tirent sur les rênes pour obtenir un cheval rond et avoir une belle image du couple qu'ils forment avec leur cheval. 
  2. Rechercher l'harmonie et la souplesse. L'équitation est une danse, un corps à corps qui demande une grande souplesse.
  3. Laisser le cheval libre de son encolure. C'est à lui de trouver son équilibre et d'indiquer la position de l'encolure qui lui est le plus confortable. 
  4. Prendre conscience que toute position artificielle entraîne des raideurs, voire des douleurs
  5. Lorsque le cheval trouve lui-même son équilibre et son rythme, le dos bouge et se décontracte. 
  6. Le mouvement rythmique vers l'avant est essentiel à la décontraction. 
  7. Le cheval a besoin de la liberté de son encolure pour retrouver son équilibre détruit par le poids du cavalier. 
  8. Les chevaux modernes ont une encolure plus longue que leurs prédécesseurs. 
  9. Lorsque le cheval abaisse ses hanches, l'avant-main s'élève automatiquement.
  10. Une bonne assiette est le résultat de l'apprentissage de toute une vie.  
*Le docteur Heuschmann est l'auteur du célèbre "Le dressage moderne, un vrai jeu de massacre" aux éditions Belin. 

mardi 8 juillet 2014

Les coulisses du spectacle de Jean-François Pignon au Paris Eiffel Jumping

Petit grooming entre amis juste avant d'entrer en scène
Ce qui frappe chez Jean-François Pignon, c'est son calme. Les applaudissements tonitruants qui saluent la victoire du français Kevin Staut dans l'épreuve du Global Champions Tour pourraient inquiéter les poulains, son spectacle  prend du retard, les assistants prévus pour tenir les chevaux restent invisibles, les promeneurs se bousculent pour se faire  photographier, les mamans rasent les chevaux avec leurs poussettes...  pas de quoi inquiéter Jean-François Pignon.  Rien ne peut troubler l'artiste!
Voir aussi mon post sur sa traversée de Paris avec les chevaux en liberté
L'artiste se concentre auprès de ses chevaux

Le pansage permet de vérifier si la jument est bien connectée à lui
Jean-François Pignon va travailler son étalon (avec le licol) aux côtés des juments



Sans cesse, il les couve des yeux

Il ne lève jamais la voix. Son regard suffit. 

L'étalon Tiego s'en remet totalement à lui.

Chacun sait où est sa place.

Pour les poulains Chaussette et Sisko, c'est une première.


Les chevaux se laissent photographier patiemment!

Séquence concentration la tête baissée pour l'homme et le cheval.

L'échauffement ressemble à un ballet bien réglé

Un cheval fait son numéro pendant que les autres attendent leur tour.

Gérer les poulains est un vrai challenge! 

Sisko, poulain de la balle connaît déjà son rôle.

Pendant l'entracte, la pouliche de deux ans veut téter, elle aussi!

En liberté sur la grande piste, l'entier commence par se rouler

Le spectacle peut commencer...

Lien pour aller sur le site de Jean-François Pignon.

dimanche 6 juillet 2014

Jean-François Pignon traverse Paris avec ses chevaux en liberté pour le Paris Eiffel Jumping

Il suffit de suivre les flèches!
Des chevaux en liberté dans les rues de Paris! Un étalon, deux poulains âgés de deux mois et demi, trois jeunes de dix huit mois, une mini ponette et six juments ont ainsi relié la caserne de l'école militaire au Champs de Mars, le plus naturellement du monde.

Le petit troupeau s'est bien arrêté au feu et a attendu le signal pour traverser dans les clous sous l'oeil médusé des touristes et des parisiens. Pas de quoi inquiéter Jean-François Pignon qui connaît ses chevaux par coeur et les conduit d'un simple regard et d'un geste de badine.

Pour plus de sûreté, Jean-François mène l'étalon en main. Tiego, pur race espagnol est le père de tous les poulains. Les juments et les poulains suivent. Quand une jument s'arrête pour manger une fleur, elle presse ensuite le pas pour rattraper le troupeau. "Tant que je reste calme, ils sont calmes", dit Jean-François Pignon.

A suivre: son spectacle en coulisses


Une traversée bien ordonnée!
Vite, il faut rattraper le retard sans se faire repérer...

Découverte de Paris


Au signal, on y va

Le troupeau suit facilement cet homme serein et sûr de lui

On circule bien dans Paris!


Tout comme maman!

Et même devant maman!