Translate

lundi 16 juin 2014

Cheval de guerre, LE livre à lire

J'ai adoré "Cheval de guerre", le roman de Michael Morpurgo qui a inspiré le film de Steven Spielberg. C'est un livre magnifique, vibrant, émouvant, terriblement humain pour ne pas dire équin.

J'avais vu le film avec beaucoup d'intérêt mais j'avais été moins transportée.

Stoey, le cheval de ferme, devient cheval de guerre en 1914. Il va découvrir la vie au front, l'horreur de la guerre, la peur, la fraternité... Il nous raconte ses souffrances et ses espoirs, avec simplicité, sans chichi ni mélo. C'est alerte et bouleversant.  La fin m'a même tirée des larmes d'émotion (pas de tristesse).

Bref, je recommande ce livre à tous les amoureux des chevaux. On peut le lire dès l'âge de 9 ans. Une belle façon de découvrir l'histoire et de rendre hommage aux 8 millions de chevaux sacrifiés pendant la première guerre mondiale.

Morceaux choisis

p 11
"Mes plus anciens souvenirs sont un mélange confus de champs accidentés, d'écuries sombres, humides, et de rats qui cavalcadent sur les poutres au-dessus de ma tête. Mais je me rappelle assez bien le jour de la vente de che­vaux : c'est une terreur qui m'a escorté toute ma vie.
À peine âgé de six mois, j'étais un poulain efflanqué et tout en pattes, qui jamais ne s'était écarté de sa mère de plus de quelques mètres. Ce jour-là, dans l'horrible brouhaha de l'enceinte où avait lieu la vente aux enchères, on nous sépara et je ne devais jamais la revoir. C'était une belle jument de ferme, qui prenait de l'âge mais qui avait toute la force, toute l'endurance d'un irlandais de trait - manifestes chez elle dans l'avant-train comme dans l'arrière-train. Elle fut vendue en quelques minutes et, avant que j'aie pu la suivre au-delà des barrières, elle fut escamotée en un clin d'oeil et emmenée loin de l'enceinte. Quant à moi, je ne sais pourquoi, il fut plus difficile de régler mon sort. À cause de ce regard affolé dans mes yeux, peut-être, tandis que je tournais en rond dans l'enceinte, cherchant ma mère désespérément ? Ou peut-être parce qu'aucun des fermiers et des gitans qui se trouvaient là ne s'intéressait à un poulain demi-sang qui avait l'air d'un échalas ?"


p 126
"Celui-là, ça n'est pas un cheval comme les autres. Dans ses yeux il y a la noblesse, et une sérénité royale chez lui. Est-ce qu'il n'incarne pas tout ce que les hommes cherchent à être sans y parvenir? Je te le dis, mon ami, dans un cheval il y a quelque chose de divin, particulièrement dans un cheval comme celui-ci. Dieu a vu juste le jour où il a créés, les chevaux. Et trouver un cheval pareil au milieu de cette saloperie de guerre, pour moi, c'est comme trouver un papillon sur un tas de fumier. Nous n'appartenons pas au même univers qu'une telle créature". 

Voir aussi le site officiel du film de Spielberg et la bande annonce





1 commentaire :