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samedi 12 avril 2014

Faire son deuil d'un cheval, c'est long!

Voilà sept mois que Malika nous a quitté et pas un jour sans que l'on pense à elle. Chacun cherche à faire son deuil et à surmonter sa peine. Bien qu'étant un cheval, elle faisait partie de notre vie, de notre quotidien. Elodie, sa cavalière était parvenue à un état fusionnel avec elle. Sa mort soudaine laisse un grand vide.
Pierre, son cavalier n°2, a trouvé en Papete, une autre compagne. Il prend une nouvelle route avec la petite "Bombinette" et découvre de belles sensations. Et Papete qui a croisé sa route par hasard prend un nouveau départ. Elle ne le quitte pas du regard et lui donne tout.
Moi, je ne peux m'empêcher de mettre des photos de Malika sur mon blog. Et elle figure en bonne place dans mon prochain livre, "L'encyclo de la cavalière", qui paraîtra dans quelques jours. C'est ma façon de lui rendre hommage, de la garder près de nous, même si cela me fait pleurer.
Une nouvelle route pour Papete

Tant de choses peuvent encore arriver...

Elodie cache sa peine mais accepte de monter Papete, de s'y intéresser. C'est un premier grand pas. Un pas plein de sens et porteur d'avenir. Elle reste cavalière.  « De nombreux cavaliers font un double deuil : celui de leur cheval et celui d’être cavalier, explique le docteur Chavannes, psychiatre. C’est une double amputation. Ils ne peuvent plus monter d’autres chevaux. C’est vraiment dommage ! Dans le fait d’être cavalier, il y a un élément narcissique très important. Un homme à cheval n’est pas un homme à pied. Être à cheval, c’est s’identifier à un être plus rapide, plus poétique, plus mythologique. Le cavalier se voit cow boy, Jeanne d’Arc et surtout centaure. A cheval, on est plus grand, plus rapide, plus beau… Perdre cet état, c’est faire le deuil d’une part de soi».
Pour le docteur Chabannes, il faut renoncer au cheval aimé  mais garder le fil tendu entre ce cheval et le cheval d’après.  Progressivement, s’imaginer avec un autre cheval, complètement différent, qu’il pourrait aimer et avec lequel il aurait tout à inventer. « Rien n’est figé ! C’est cela, la vie!  Il ne faut pas pour autant chercher à trouver le même cheval mais se tenir prêt à une nouvelle rencontre".  »

La jument cherche le contact !

Le docteur Christophe Fauré ne dit pas autre chose. Dans son livre « Vivre le deuil au jour le jour » (éditions Albin Michel), il décrit le processus du deuil.  « Parvenu au bout du chemin, on réalise qu’il existe d’autres vérités, d’autres routes, d’autres sentiers, d’autres carrefours… », écrit-il. 

3 commentaires :

  1. On n'oublie pas un cheval...
    On en aime un autre !

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  2. JE RESSENS UN GRAND VIDE PLUS RIEN NE ME FAIT ENVI

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  3. Il n est pas mort, on me l a juste arraché.... un lien enorme et unique que j avais avec lui. Je pouvais ressentir a distance quand il allais pas bien... une partie de moi est partie avec lui... on oublie pas, on apprend juste a vivre avec cette douleur a l interieur de sois...
    Sa n empeche d en aimer d autre et d essayer d avancer.... mais cette douleur reste tjr ...

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