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jeudi 27 février 2014

100 bijoux sculptures célèbrent l'année du cheval au centre culturel de Chine à Paris

Edité par les émaux de Longwy, ce cheval en bronze ciselé à la main est signé Jean Boggio

De l'or, des pierres, de l'argent, du bronze, des émeaux... rien n'est trop beau pour sublimer le cheval! 100 artistes français et chinois célèbrent l'année du cheval, version haute joaillerie. Depuis la nuit des temps, le cheval est la figure la plus représentée dans l'art, juste derrière la femme. Et l'on rêve de porter une montre, un bracelet, un collier et même des lunettes à son effigie. Bien-sûr, il faut en avoir les moyens (35 000 euros par exemple pour le cheval de Jean Boggio). Mais l'on peut se contenter d'admirer les oeuvres qui selon le carton d'invitation "rompent l'appréciation esthétique du cheval tradionnel, apportant un impact visuel intense à travers un langage du design entièrement nouveau". Ce qu'il fallait démontrer!

Entrée gratuite jusqu'au 3 mars de 10h à 17h au Centre Culturel de Chine, 1 boulevard de la Tour-Maubourg à Paris.













dimanche 23 février 2014

Déception: François Hollande écarte toute modification du statut de l'animal

Monsieur le président,
Si les chevaux pouvaient crier...

Comme beaucoup de cavaliers et de défenseurs des animaux, je suis très déçue. Vous qui avez l'habitude d'ouvrir des débats, nommer des commissions, commander des rapports... vous ne voulez pas vous pencher sur le statut de l'animal. L'animal ne serait pas, selon vous, un sujet de société. C'est du moins ce que vous avez déclaré au magazine "La France Agricole" à la veille de l'ouverture du Salon de l'Agriculture. Sauf votre respect, force est de constater que vous vous réfugiez dans l'ignorance.

 C'est vrai, les animaux ne votent pas. Quand ils souffrent, c'est en silence. Et l'on préfère les avoir dans notre assiette que sur notre conscience! Bien-sûr les éleveurs les soignent (et ils votent). Les aiment-ils, comme vous l'affirmez? Certains, oui certainement. Mais pas ceux qui les élèvent en batterie ou dans des hangars surpeuplés et obscurs (voir certains élevages de porcs en Bretagne). Quant aux éleveurs de chevaux, si on ne peut pas comparer le beau haras normand et l'infâme terrain vague, il faut reconnaître que les deux existent.


L'équarissage et son coût : un problème digne d'être débattu


Vous dites que les lois existent. Mais sont-elles appliquées? Quand un cheval est maltraité, quand il meurt de faim, que se passe-t-il? Il faut des semaines, des mois, des années, pour que les autorités interviennent. Bien souvent, il est trop tard. De plus, quand les chevaux sont saisis, les associations qui les receuillent n'en sont pas pour autant propriétaires. Elles retapent le cheval, paient le vétérinaire, les soins, la rééducation... parfois pendant plusieurs mois. Puis, c'est au juge de décider et il arrive que le cheval soit rendu à son propriétaire.

Tous les éleveurs n'ont pas la même éthique ni les mêmes moyens

Enfin, vous promettez de veiller à faire respecter des conditions d'abattage qui ne fassent pas souffrir l'animal. Sans doute n'avez-vous jamais regardé un reportage sur les abattoirs ni entendu parlé de l'abbatage rituel. Sans doute pensez-vous que les quelques fonctionnaires chargés de surveiller les conditions d'abattage sont suffisants. Et je ne vous parle pas des conditions de transport des animaux qui sont entassés dans des bétaillères pendant des heures. Il suffit d'ouvrir les yeux sur les routes de notre beau pays. Quant aux chevaux, lorsque l'on connait leur hyper sensibilité, on imagine ce qu'ils doivent endurer juste avant l'abattage.

Notre code civil date de 1804. Il prévoit deux régimes juridiques : l'un pour les personnes, l'autre pour les meubles incluant les animaux qui sont considérés comme des meubles. Les défenseurs des animaux rêvent d'une troisième catégorie pour les animaux qui les distingueraient des personnes et des biens pour les considérer comme des êtres vivants et sensibles.

Depuis 1804, les recherches scientifiques ont évolué.

Biologiste, neurobiologiste et éthologue, Yves Christen montre combien les animaux sont de véritables personnes ayant une individualité propre et une richesse intérieure. Non, ils ne sont pas des meubles!

Voilà un extrait de l'inyerview que m'a donnée Yves Christen pour mon livre "Ce que les chevaux ont à nous dire". De quoi vous faire réfléchir Monsieur le président.

"Soyez en sûrs : ce que l’on sait, ce que l’on commence à peine à découvrir aujourd’hui, n’est qu’une facette de leur vie intellectuelle et émotionnelle, quelque chose comme la partie visible d’un iceberg. Un grand bouleversement se prépare.  Peut-être une véritable révolution dans notre compréhension de ces autres vivants. Celle-ci nous entraîne très loin. Jusqu’à comprendre que les animaux se représentent le monde de façon originale. C’est la raison pour laquelle, après les avoir présentés comme des personnes, je les vois aujourd’hui comme des philosophes, porteurs de représentations du monde riches et variées. Je considère en définitive la question animale comme la grande question de notre temps. Elle se pose sur le terrain de l’éthique, de la science et même, vous le voyez, de la pensée philosophique.
Souvent, je me remémore ces phrases du philosophe Alain : « il n’est point permis de supposer l’esprit dans les bêtes, car cette pensée n’a point d’issue. Tout l’ordre serait aussitôt menacé si l’on laissait croire que le petit veau aime sa mère, ou qu’il craint la mort, ou seulement qu’il voit l’homme. L’œil animal n’est pas un œil. L’œil esclave non plus n’est pas un œil, et le tyran n’aime pas le voir. » Acceptons de voir enfin cet œil. Celui du cheval. Celui des autres bêtes aussi. Car nous ne pouvons plus, en conscience, trouver refuge dans la simple ignorance…"

Voir le texte de la Fondation 30 millions d'amis et sa pétition pour un changement de statut de l'animal.

Le manifeste de 24 intellectuels

Mon post sur l'animal "bien meuble"

Lecture : C'est à cheval que Stéphanie le Bail devient femme

"Un seul corps" est le premier roman de Stéphanie Le Bail, cavalière de dressage qui monte le plus souvent à crû et se fait la plus légère possible sur le dos de son cheval.


Un roman prenant et émouvant, paru en 2012 aux Éditions du Rocher, dans lequel elle décrit le lien extraordinaire qui unie une jeune fille malade avec son cheval.

Voilà quelques passages particulièrement attachants:

La mort
Par tous les temps, la gamine emmenait son cheval dans la forêt. De plus en plus loin. Avec de moins en moins de matériel. Repoussant toujours les limites. Frôlant la mort de plus en plus près, sans jamais lui céder. L'enfant était devenu femme sur le dos du cheval, durant ces instants d'osmose où l'extase rend la douleur insensible. ( p 80)
 Le silence et la pudeur
Les chevaux sont des êtres de silence. Ils ronronnent parfois, pour saluer ou demander quelque chose... Chaque cheval a sa note. Parce qu'elle est rare, cette marque d'affection est prisée et recherchée par les cavaliers, qui se ressourcent à la suavité du ronron des chevaux. (p 87)
L'intimité
Mazeppa avait soif d'elle. Il buvait sa présence, ses gestes. Il ne bougeait que pour elle, vers elle. Rien n'existait autour d'eux. Quand elle évoluait autour de lui au pansage, il savait à chaque instant où la trouver, où la sentir.... ballets amoureux faits de mouvements imperceptibles et intimes. (p 88)
La lenteur
Notre époque a perdu le goût de la lenteur. Or les chevaux sont lents.  (p 111)
Le dressage
Le dressage est un art qui meurt à l'instant même où il se crée. La jouissance est fugace... (p 113)
L'animalité
Parce que vous ne savez pas ce que c'est que de partager sa sueur avec une sueur animale? Parce que vous n'avez jamais confié  vos vies à un cheval.Vos vies suspendues à chaque foulée. Vos vies en apesanteur. Livrées au bon vouloir, à l'incertitude de la bête. Ça ne tient pas à grand-chose quand on monte à cru... (p 119)
 La vocation
Être cavalier, maman, ce n'est pas toujours un sport, c'est parfois une religion.  (p 124)




jeudi 20 février 2014

Des portes de l'abattoir au paradis champêtre, la fabuleuse rédemption de Baritou


Le lusitanien rescapé a trouvé un compagnon

Baritou a retrouvé sa dignité de cheval. Ses yeux s'animent. Joyeux, il joue avec un nouveau copain. Il galope, se roule dans la boue et retrouve son box douillet le soir. Recalé par trois abattoirs suisses surchargés, il a été sauvé par le Refuge de Darwyn et adopté par Carina Mac Laughlan, qui vient d'être nommée présidente du Refuge de Darwyn France. Lire le post qui raconte son histoire.
C'était un cheval difficile qui ne laissait entrer personne dans son box. Il est devenu un cheval aimé. Son histoire a fait le tour du monde et l'article de Monchevalmedit a même été traduit en russe.

"Tout va bien. Il n'a montré aucune agressivité envers Kikou, le pur sang anglais que je lui ai présenté. Les deux s'entendent parfaitement et ne pensent qu'à jouer. Kikou est un pur sang anglais de quatre ans qu'on a laissé devant ma porte l'année dernière en plein hiver. Il était très maigre souffrant de piroplasmose. Le voir si heueux avec Baritou nous fait un bien fou. Je prends mon appareil photos et je les regarde. Cela vaut tous les films du monde."

A deux, on peut s'amuser
En acceptant la présidence du Refuge de Darwyn France, Carina Mac Lauglhan poursuit son engagement. Photographe d'art, elle a fait le choix de vivre avec les chevaux et pour eux. "J'ai toujours été sensible à la cause des chevaux. Végétarienne, je respecte le vivant. Je suis particulièrement attachée aux chevaux âgés, aux laissés pour compte, à ceux qui n'ont plus le droit de vivre parce qu'ils ne sont plus pratiques et montables. Voir un cheval de club ou de propriétaire laissé du jour au lendemain à un maquignon à l'âge de 17 ou 18 ans me révolte. Les chevaux méritent de vivre en dehors de l'équitation".
Jouer à c'est moi le plus grand...

Carina Mac Laughlan a conscience qu'elle ne peut pas tous les sauver. Mais quand sa route croise celle d'un cheval en souffrance, elle ne peut pas détourner son regard. Pourtant, n'attendez pas de cette grande dame la moindre sensiblerie déplacée, le plus petit signe d'anthropomorphisme. "Je me remets sans cesse en question avec les chevaux. J'essaie d'être juste et de rester dans le respect et la vérité du cheval".
Apprendre à se connaître
La présidence du Refuge de Darwyn France va lui donner une tribune.  Mobiliser les cavaliers à la détresse des chevaux, déposer des plaintes auprès des autorités en cas de maltraitance, intervenir rapidement, conduire des projets visant à renforcer la législation de protection animale... la tâche est immense. A la mesure du coeur et des épaules de cette "chef de clan" (le clan des chevaux) qui, lorsqu'elle regarde jouer Baritou et Kikou, sait qu'elle suit le bon chemin. 





Se rouler en même temps

Se faire des gratouilles

 A lire l'article de l'Indépendant qui raconte le parcours et les objectifs de Carina Mac Laughlan.





lundi 17 février 2014

Gale de boue: il fallait y penser!

L'astuce sèche-cheveux
Avec le temps humide des dernières semaines, de nombreux chevaux souffrent de gale de boue. Ce n'est pas toujours évident de les garder au sec...

Pour bien sécher la zone à traiter, il suffit de prendre... un séchoir à cheveux! C'est très simple et très agréable pour les chevaux qui semblent apprécier (détente, endormissement presque). La première fois, pour ne pas les surprendre, il faut mettre la vitesse la plus lente et leur montrer tranquillement, avec un grand sourire.

La zone à traiter doit être tondue à l'aide de ciseaux à bouts ronds et nettoyée avec de l'eau chaude et du savon de Marseille. Puis, il faut la sécher soigneusement. Enfin, on applique largement l'onguent dont j'ai donné la recette dans un post précédent.
C'est efficace. Au bout d'une dizaine de jours, ma jument Mistria n'a plus rien. Papete est  en fin de traitement.

Cliquez pour lire La recette

samedi 15 février 2014

Mylène Valencourt dresse ses chevaux à la voix, uniquement!


Avec la voix et la patience, Mylène obtient tout
Sa badine ne lui sert qu'à indiquer, prolonger sa main, guider mais jamais à dresser. "Je ne l'utilise que très rarement, une fois que l'exercice est compris et appris, pas pendant l'apprentissage" explique Mylène Valencourt. Comme sa mère Catherine Senn qui enseigne l'art de la voix avec le cheval, Mylène préfère les récompenses et la valorisation. "Je les félicite. Dès qu'ils font bien, je leur dis. Je m'extasie. Et les chevaux ont encore plus envie de bien faire; Ils sont heureux de faire. Parfois même, ils me proposent des choses. Tina, par exemple, m'a proposé LE sourire". Les chevaux ne font pas pour autant n'importe quoi! "Je leur apprend les règles comme à des enfants. Ils doivent savoir ce qui est permis et ce qui est interdit. Quand je dis Non!, ils arrêtent immédiatement!"


Aristée, le sensible de la troupe
Valiente est toujours motivé!
Danseuse, Mylène cherche à faire de chacun de ses chevaux, son cavalier de danse.  "Sans stick, je suis libre de mes mouvements. Je peux danser avec eux".

Aristée, le frison, a six ans. Avec lui, Mylène a dû prendre son temps. "Il a une réflexion différente des autres chevaux. Ce qui parait évident pour les autres ne l'est pas pour lui. Au début, il avait du mal à gérer sa masse. Il trébuchait et était bien incapable de reculer. Petit à petit, il a découvert son corps. Il est très attendrissant. C'est aussi un grand émotif qui a appris à se détendre". Le frison est le "cheval bisou" de Mylène. Quand elle a envie d'un câlin, il est toujours là!

Une petite très possessive!
Tina apprend en regardant les autres
Tina est une jument miniature qui a frôlé un destin tragique. Née en Hollande, elle a été cédée à un maquignon qui devait la vendre dans le midi. Elle est tombée malade pendant le transport et le marchand l'a mise au rebus avec les chevaux en partance pour l'abattoir. Une association l'a tirée de là mais la petite jument est devenue difficile avec sa famille d'acceuil. Elle attaquait même! "Je suis venue pour les aider et j'ai eu un coup de coeur. Ils ont été contents de me la donner", raconte Mylène. "En fait, elle est très intelligente". Tina a jeté son dévolu sur Mylène et ne la quitte plus d'une semelle. "Elle n'est pas grégaire et ne s'intéresse pas aux autre chevaux. Elle est toujours derrière moi.  C'est comme cela qu'elle a appris très vite, en regardant les autres travailler! Elle est arrivée à un stade où elle m'impressionne. Par exemple, elle a regardé une séance de coucher. Puis, elle est venue dans la carrière. Elle s'est mise à gratter avec son antérieur et à tourner autour de l'endroit où le cheval s'était couché. Et... elle s'est couché! Je l'ai récompensé et maintenant, elle se couche à la demande."


Le plaisir est partagé et... cela se voit!

Valiente est le plus jeune. A cinq ans, le pure race espagnol est une vraie pile électrique. "Il n'est pas évident car il pense à plusieurs choses à la fois. Par exemple, il fait un exercice tout en imaginant une bêtise! Il faut être en forme pour travailler avec lui".  Très expressif, Valiente est toujours de bonne humeur. Un clown!

Quant à Tendero, l'entier gris, il est arrivé dans la troupe de Mylène car les gris ne sont plus à la mode. Les gens préfèrent les robes chocolat, isabelle, champagne... L'étalon avait moins de travail et Cécile Augier, sa propriétaire éleveuse avait envie d' aider Mylène. Alors, elle lui a confié. Mylène le monte les rênes à la ceinture. En spectacle, le pure race espagnol gris se révèle.  "La première fois qu'il a été applaudi, il a changé. Il était tellement fier. Dès qu'il y a du public, il est heureux".

Pas de danse avec son "cavalier" Tendero

Vous pouvez applaudir le spectacle poétique de Mylène Valencourt et de sa troupe (les trois entiers et la miniu) au Haras National de Cluny. Dès le mois d'avril, elle anime des démonstrations commentées. En été, elle donne un spectacle tous les jeudis. Du 15 juillet au 31 août, elle anime des cabarets les mardi et vendredi soir.


jeudi 13 février 2014

Cheval recalé par trois abattoirs suisses surchargés!

Carina crée du lien grâce au jeu...
un jeu dont elle possède les règles
C'est un miraculé. Trois fois, il a attendu son tour pour être abattu. Trois fois, il a été "recalé" parce que les abattoirs étaient saturés. Barrote a été recueilli par Carina Mac Laughlan qui ne l'avait  même pas vu. Alerté par le Refuge de Darwyn, elle a accepté de prendre chez elle cet entier qui passe pour dangereux, juste pour lui sauver la vie.
"Quand il est sorti du van, j'ai eu un choc. C'est une merveille, un diamant brut!"raconte-t-elle.
Comme tous les chevaux qu'elle récupère, Carina l'a immédiatement débaptisé, histoire de lui faire oublier son passé. Elle l'a appelé Barritou. "Je garde la même consonance pour qu'il ait un repère mais je tourne la page", explique-t-elle. 
Barritou est un lusitanien de huit ans aux papiers prestigieux. Il a été acheté hors de prix au Portugal dans l'un des meilleurs élevages, il y a trois ans, pour intégrer une écurie de vente de chevaux de dressage classique en Suisse. Après son débourrage à cinq ans, il a été vendu très cher comme étalon prometteur à une cavalière qui s'est vite retrouvée en difficulté. Elle l'a fait castrer pour ses sept ans sans pour autant résoudre les problèmes. Elle l'a alors revendu à un passionné de la race qui ne s'en est pas mieux sorti. Il ne pouvait même plus l'approcher pour le brosser.
Considéré comme dangereux, le somptueux lusitanien a donc été conduit à l'abattoir.  La chance a voulu qu'il croise la route de Carina Mac Lauglhan, bénévole, passionnée par la race et habituée aux chevaux difficiles.
Leurs regards se sont croisés comme s'ils se connaissaient depuis toujours
 "A son arrivée, j'ai découvert un cheval d'une douceur et d'une gentillesse bouleversantes. Tout le rend heureux! Cela m'a déconcerté car je m'attendais à un cheval dangereux. Il a des origines tauromachiques très fines (avec du Vega)  et il est ultra-sensible. Ces chevaux là sont des guerriers. Mais s'ils se retrouvent avec des cavaliers incertains ou avec une mauvaise assiette, ils paniquent".

Carina et Barritou font connaissance. "Je prends mon temps. Je le laisse s'habituer à moi." Tous les jours, elle le lâche en liberté. "Je joue avec lui quelques minutes; Au début, il paniquait. Maintenant, il comprend. Il galope joyeusement autour de moi. Dès que je baisse mon regard, il s'arrête. Je l'appelle et je lui montre qu'il peut s'approcher. Je lui donne une friandise".
Le jour de son arrivée chez Carina Van Laughlan

Grâce au jeu, Carina lui "lave le cerveau" en quelques sorte. "Je ne suis pas dans un travail mais dans une discussion avec lui. J'essaie de savoir qui il est, ce qu'il aime, comment il a été travaillé". 
Dès les premiers jours, Barritou s'est apaisé. Il s'est même déployé! '"Il me semblait tout petit au départ. En fait, il fait  au moins 1,65m. Au fil des jours, il devient de plus en plus majestueux". 

Carina le traite comme un patient qui a subi un grand choc et qui a besoin que cela sorte. "Je crée le désordre pour l'inviter à se révéler. Je le provoque gaiement afin qu'il dévoile et exprime sa vérité. Rien n'est grave! Il a le droit de se lâcher". De ce jeu, nait une grande complicité. Carina peut lui mettre un licol, le lâcher au pré, lui prendre les pieds... Baritou ne la quitte pas du regard. "J'en ai les larmes au yeux. Comment a-t-on pu envoyer un cheval pareil à la boucherie? Les éleveurs font des formule 1, des chevaux extrêmement réactifs élevés pour braver les taureaux, pas pour amuser un cavalier moyen. Ils devraient réaliser qu'il n'y a pas de client pour ces chevaux là. C'est comme acheter un chien de traîneau en Alaska et le ramener pour vivre en appartement à Paris!". "
Carina va le monter, demain peut-être ou dans un mois, dans trois mois... Elle n'est pas pressée. "D'abord je construis la relation. Après, on verra quand il sera prêt. En attendant, je lui laisse la possibilité d'exister autrement que sous la selle d'un cavalier". 

Sauvé par le Refuge de Darwyn 

mercredi 12 février 2014

Cascade au CSI Zurich : Le dragon, c'est... Paco!

J'ai démasqué le dragon!
En spectacle, Paco crache des flammes! Monté par le voltigeur cascadeur Patrick Faure, il joue le rôle du dragon. Sa patience et sa bonne volonté sont sans  limite!  Stoïque, le cheval supporte un harnachement chaud et pas très agréable à porter, avec tout un système de tuyaux mis au point par Jean- Marc Imbert. "C'est mon cheval fétiche, raconte Patrick Faure. La voltige, la chevalerie, le rodéo... il sait tout faire. Malheureursement, il a déjà 20 ans et ce sont ses derniers numéros. Je vais bientôt le mettre à la retraite, au pré, avec une jument d'âge". 

Patrick Faure incognito

Une fois qu'il a son masque de dragon, Paco voit moins bien et n'entend plus rien. "Je le guide à la  jambe. On se connait tellement".

Paco attend son tour patiemment


Son masque est posé au dernier moment, juste avant d'entrer en scène

Saisissant!
Le numéro est terminé. Paco va pouvoir se rouler !

lundi 10 février 2014

Jumping International de Bordeaux: mes chouchous

Clémence Manneville après son sans faute dans l'épreuve partenaires
Les meilleurs cavaliers du monde se sont retrouvés ce week-end à Bordeaux. Pour connaître les résultats et savourer les belles prestations des français en cette année stratégique (coupe du monde, Jeux Équestres Mondiaux), allez sur le site du Jumping.

Mention spéciale à Roger Yves Bost et l'extraordinaire Castle Forbes Myrtille du Paulois qui s'offrent une deuxième place derrière Marcus Ehning et se qualifient pour la finale de la coupe du monde à Lyon.
Les chouchous du public et de Monchevalmedit
Il y avait aussi des personnalités comme Guillaume Canet qui montait et qui coachait son équipe dans l'épreuve des partenaires. Vous pouvez voir son premier parcours à 1,05m le vendredi (pour finir à 1,15m le dimanche). L'acteur a enchaîné les beaux parcours et a terminé... 11 ème, à la porte du Top ten! Pierre Durand, le cavalier olympique de Jappeloup était également à la reconnaissance pour entraîner Julien Courbet.

Julien Courbet reconnait le parcours avec Pierre Durand
L'épreuve partenaire se dispute sur trois concours par équipe de trois cavaliers. Pour y participer, il suffit d'avoir un ou plusieurs sponsors. Le ticket d'entrée est d'environ 8000 euros comprenant les inscriptions des trois cavaliers, une loge de 8 places pour les trois jours, des places dans les tribunes pour les invités, des pass pour trois grooms... C'est l'occasion pour des entreprises comme super U, Les idées bleures, Escande Architecture... de se montrer, d'inviter leurs clients et de faire des relations publiques. Si on n'a pas de sponsor? C'est simple : pas de sponsor, pas de concours!

"C'est génial de croiser en coulisses les cavaliers que l'on voit à la télé, de s'entraîner avec eux et de voir son nom sur le grand tableau, raconte Clémence. On s'est entraîné dur et maintenant, on se fait plaisir. C'est d'ailleurs la consigne de mon coach qui m'a dit en entrée de piste: Clémence, tu ne joues pas ta vie. Amuse-toi!"


Maxime David coache Etienne Escande


Et voilà Chloée un peu stressée par le décor

Clémence est déterminée! 

Et un sans faute à partager avec ses amis et son coach Stéphane Gramont


Jolie performance pour le cavalier de Maxime David qui finira avec un sans faute


Une première pour Viviane David qui se lance dans la vente de vêtements haut de gamme signés Equiline

▶ Epreuve Partenaires N°1 - Guillaume Canet - Vidéo Dailymotion