Voilà quelques extraits choisis:
"Il faut accepter du cheval qu'il dirige notre vie. Il a façonné la mienne... Il faut avoir l'humilité d'apprendre des chevaux. Ils possèdent la noblesse que les hommes ignorent entre eux. Ils sont braves, généreux, courageux... Un cheval bien préparé et bien entraîné se livre complètement..." p 20
"Le cheval nous protège de toute dérive. Il demande à ce qu'on soit là, tous les jours, avec lui, par tous les temps, sur le terrain. .. Après une vie entière auprès d'eux, ils gardent pour moi une part de mystère. .. Dresser un cheval ce n'est pas lui faire acquérir des automatismes, c'est d'abord se construire avec lui un vocabulaire commun, puis une grammaire commune, puis, s'il le veut bien, finir par dire des poèmes ensemble" p 21
"A ma question "Les chevaux ont-ils une âme? Un vieux pope me répondait: "Tout ce qui est digne d'être aimé possède une âme". p 36
Cabu, artiste de l'éphémère |

Seule erreur de casting: le torero Luis Francisco Espla, qui continue de fasciner Bartabas. Quelle déception à la lecture des pages d'un homme qui se dit prêt à mourir pour la beauté d'un geste! L'espagnol ne fait que s'apitoyer sur lui-même. Pas une minute de compassion pour le taureau qui le fait roi. Son récit est plutôt pathétique, la description de sa préparation à tuer peut donner la nausée.
Revenons à l'art. "Un artiste court toute sa vie après ces émotions extrêmes. Arrêter le temps... un bien étrange métier que le mien, corseté par une constante anticipation, dans une discipline quotidienne et dans une projection de soi sur plusieurs années, pour atterrir dans une zone où il n'existe plus" (p 53). Alexandre Tharaud résumé bien la quête de l'artiste mais aussi du cavalier.
Le dernier mot revient à Jean Vilar cité par Jack Ralite: "Il faut avoir l'audace et l'opiniâtreté d'imposer au public ce qu'il ne sait pas qu'il désire. Dès qu'un art se fige, il meurt".
Cliquez pour aller sur le site du Théâtre Zingaro
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire