Les meilleures images de mon année équestre 2013

Dernière répétition avant le spectacle

Janvier

 Mario Luraschi au Grand Palais

 Le cascadeur a emmené deux chevaux au Grand Palais pour des numéros incroyables. Dans le premier, il a enfermé Nador dans...  une boîte! Dans le second, il a dansé avec une acrobate. Epoustouflant de maîtrise et de fluidité!

Quijote aux premières loges

Février

Naissance du nouveau blog : maplanètechevalmedit

Le regard d'une petite fille de 9 ans sur le monde équestre

Mars

Sortie du film  Jappeloup: toutes les scènes ont été dessinées!

Passionant de suivre le tournage de ce film!

13 mars: il neige à Paris pour le plus grand bonheur de Mistria

Les chevaux adorent la neige! La preuve...

Avril 

Saut Hermès: le Cadre Noir bien accompagné pour un moment de grâce et de poésie

Une danseuse élastonaute virevolte avec l'écuyère Laurence Sautet

Le concours comme moment de complicité partagé

Mai

Sortie des deux petits derniers de ma collection "Mon cheval et moi" aux éditions Belin

"J'entraîne mon cheval" et "Je monte en concours"

Le travail sur le plat expliqué et simplifié

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Juin

Sortie de mon livre "Ce que les chevaux ont à nous dire" aux éditions du Rocher

Il suffit de les écouter

Juillet

Mes aventures en Camargue

Ma participation au Festival des chevaux du sud aux Saintes-Marie -de-la-mer a viré à la"survie" avec attaque d'un étalon sauvage et enlisement dans les marais. Au total, plus de peur que de mal et des rencontres extraordinaires...
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Soulagement! Mon cheval n'a rien.

Août

 L'arrivée de Papete, notre nouvelle jument

Une compagne adorable pour Mistria

 Une jument selle français sacrée meilleur cheval du monde

Roger Yves Bost champion d'Europe de CSO avec Myrtille Le Paulois

Fille de Rita la Rouge, une jument borgne et disgracieuse, Myrtille est devenue une star

Septembre

Le fou volant toujours aussi époustouflant

Lorenzo au Haras de la Cense.

Tout en douceur et en concentration!

Octobre

L'immense plaisir de sortir en concours sur de belles pistes

Avc Mistria, je vole!

Novembre

Rencontre avec Carina Mac Laughlan qui sauve les étalons de la boucherie. Lire le post

Ses rescapés deviennent ses modèles et posent pour elle...

Décembre

 De superbes moments au Gucci Masters de Paris Villepintes

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Des champions, des people et ... des grooms!

Le prix Renaudot du Livre de poche attribué à Jean-Louis Gouraud pour "Le pérégrin émerveillé". 

Jean-Louis Gouraud fête son prix avec ses amis.

Adorable spectacle de Noël au Musée du cheval de Chantilly.

Tout simplement magique...

Balade à pied pour mettre un cheval en confiance

Première étape: apprendre au cheval à marcher en main et à s'arrêter

 Rien de mieux qu'une bonne balade à pied pour mettre un cheval en confiance! Voilà trois jours que Pierre emmène Papete partout avec lui. Il l'a promenée dans le centre d'Arès et fait du lèche-vitrine, n'hésitant pas à passer sur  un trottoir étroit. L'église, le cimetière, le port, la plage, l'étang aux canards... Papete connait tout Arès!
Pierre l'a baladée seule avec lui et par tous les temps. S'il pleut, s'il vente, si la mer est mauvaise, pas de problème! Papete s'en remet totalement à lui. Mieux, elle s'abrite derrière lui pour se protéger du vent.

Elle a appris à s'arrêter en même temps que lui et à son sifflement, à reculer, et à ne brouter que sur sa permission. Elle est maintenant parfaitement éduquée, sereine et sûre d'elle. 

Pour fêter cela, nous partons avec Mistria. Les juments sont ravies. Elles peuvent jouer les curieuses, prendre l'air de la mer et brouter à l'arrivée. Tout cela sans poids ni contrainte. Un rêve de fin d'année! 

Etre capable de rester immobile

Partir par tous les temps. Plus la météo est mauvaise et plus le cheval s'en remet à l'homme!

Deuxième étape: des chevaux parfaitement éduqués

Un chien fait un bout de chemin avec elles... 

Le temps se gâte. Tant mieux!

"Le géant égoïste" au cinéma : misère, ferraille et chevaux

Inspiré d'un conte d'Oscar Wilde, "Le géant égoïste" , le premier film de Clio Barnard est un choc! Une vraie claque qui m'a laissé pétrifiée pendant tout le film. Deux kids vivent au nord de Angleterre, dans un univers de familles décomposées, de junkies et de chômeurs. L'un est un gosse nerveux et indomptable aux oreilles décollées et à la queue de rat. L'autre est un gros garçon doux et gentil qui sait parler aux chevaux.
 Là-bas, les enfants ne se déplacent pas en bus ou en skate mais à cheval. C'est plus pratique pour trimballer de la ferraille. Le géant est un ferrailleur, amateur de chevaux et organisateur de courses de trot clandestines. Sur une grand route, deux chevaux font la course au milieu des voitures et des hurlements des supporters parieurs. Les images sont d'une justesse inouïe. Les chevaux de course vivent dans des "boxes" aménagés dans les entrepôts et s'entraînent sur la route. Les chevaux de trait sont attachés dans des pâturages miteux, ravagés de chiendent. Ainsi va l'élevage dans la région de Bradford. La vie ne fait pas de cadeau ni aux enfants ni aux chevaux. Un conte initiatique fort et sans concession. Un choc...
Le cheval qui trimballe la ferraille est un gypsy cob ou Tinker. Capable de tracter une roulotte, c'était le cheval des travellers anglais et irlandais.Il est reconnaissable à sa robe pie, son port de tête relevé, ses crins et ses fanons abondants et son absolue gentillesse.

Mon cheval: la liste de ses désirs au Père Noël

Mais que veut Mistria pour Noël?
Pour l'instant, elle pense surtout à attraper mon pompon!

De longues balades, des carottes, du foin à volonté, de la compagnie dans son pré, des activités variées... elle a tout ce qui lui faut. Peut-être rêve-t-elle Mistria?

Elle imagine un monde dans lequel les chevaux seraient respectés et accompagnés jusqu'à leur dernier souffle. Un monde où les humains les considéreraient comme des individus à part entière. Des personnalités qui ont leurs goûts, leurs humeurs, leurs besoins spécifiques.

Un monde où les cavaliers seraient en empathie avec eux. Ils ne les prendraient pas pour des humains et ne leur attribueraient pas des sentiments d'humains. Mais ils se mettraient à leur place. Ils les écouteraient et ils les comprendraient. Le monde selon Mistria...


Lire aussi la lettre au Père Noël

Manifestations contre l'équitaxe, cette nouvelle usine à gaz

Quel avenir pour nos chevaux?

 Après le refus de la commission européenne de re négocier les taux de TVA applicables au secteur équestre, le communiqué de presse du gouvernement français laisse perplexe. En résumé, le gouvernement travaille pour "maintenir un taux réduit de TVA pour la facturation de l'utilisation des centres équestres en qualité d'installations sportives, les enseignements et prises en pension ne pouvant en revanche en bénéficier". Parallèlement, il travaille sur la définition des mesures d'accompagnement de la filière : "création d'un fonds spécifique de soutien aux centres équestres et maintien pendant un an d'un taux de TVA réduit pour tous les contrats conclus avant le 31 décembre 2013".

En revanche, il n'évoque pas l'exception culturelle française. Pourtant, la France possède un réseau de centres équestres particulièrement dense permettant l'accès à l'équitation pour le plus grand nombre. De plus, la France est le berceau de l'équitation de tradition française reconnue par l'UNESCO comme patrimoine immatériel de l'humanité. Voilà deux bonnes raisons d'obtenir pour la France l'exception culturelle qui justifie un taux de TVA réduit comme dans les secteurs du livre et du cinéma.

C'est simple et c'est plaidable devant la cour européenne. Mais nos bureaucrates préfèrent diviser pour mieux régner et surtout, tout compliquer. A croire qu'ils n'ont rien vu, rien entendu, rien compris aux problèmes des centres équestres!

Les centres équestres ne demandent pas d'aide de l'état. Ils ne réclament pas de subventions qui seront octroyées sur on ne sait quel critère. Le sursis ne résoudra pas leurs problèmes. Il les fera juste taire pendant un an. N'en déplaise à Monsieur le président de la république, les cavaliers ne font pas tous partie de "la droite indécrottable". Ils ne sont pas forcément "la clientèle qui manifestait contre le mariage pour tous". Ils ne sont pas forcément "manipulés", comme il dit. Une grande majorité des centres équestres est pilotée par des gens simples qui vivent en bottes en caoutchouc et ont les pieds dans le crottin. Et ce crottin a pour eux un sens noble. Ce sont des passionnés qui rêvent de rénover leurs installations vétustes plutôt que d'enrichir les bureaucrates français ou européens.

Oui, l'équitation est un sport. C'est même un sport olympique. Il se pratique dans des manèges ou des carrières qui ne sont rien d'autres que des installations sportives. Alors, pourquoi ne bénéficierait-il pas du même régime que tous les autres sports? Un cavalier, un footballeur ou un nageur ne devraient-ils pas payer les mêmes taxes? C'est un question d'égalité.  Et pourquoi le même sport aurait une TVA à 20% quand il est enseigné, à 20% quand il est pratiqué par des cavaliers ayant leurs chevaux en pension et à taux réduite dans les autres cas. Mais dans quel cas d'ailleurs?

Le dirigeant d'un centre équestre devra-t-il jouer de la calculette et appliquer plusieurs taux de TVA, comme nos artisans quand ils font de la rénovation. Comment se repérera-t-il dans cet univers opaque et compliqué de taxes, d'exonérations, de subventions?

L'union européenne et le gouvernement français sont-ils contre l'équitation? Difficile de le croire tant les activités équestres correspondent aux objectifs de développement durable et de valorisation des territoires si importants aux yeux de tous, cavaliers ou non. 

Pour maintenir la pression, des manifestations s'organisent demain, lundi 23 décembre dans toute l'Europe. Rendez-vous devant le ministère des finances de Paris Bercy. 

Quelques liens:
Les manifestations européennes
Synthèse sur l'equitaxe sur wikipedia
Mon post sur le changement de statut d'entreprise en association
Contre l'equitaxe
Le groupe des indignés de la politique fédérale
Le communiqué du GHN

Livres: des idées cadeau pour les cavaliers

Pour une jeune fille de 15 ans: 

"La balade de Pell Ridley" de Meg Rosoff (éditions Albin Michel). 

Le matin de son mariage, Pell Ridley s'enfuit au grand galop dans la campagne. Elle prend la route. Trois mots magiques! Mais la route s'avère épuisante, misérable, pleine de rencontres bonnes ou mauvaises. Jack son cheval est l'objet de convoitises... Plus qu'un un grand livre d'aventures, c'est une quête pour la liberté. Je ne suis pas ado mais j'ai adoré!
Cliquez pour en savoir plus.

Pour les fans de spectacle
"Le cheval pour destin" d'Audrey et Robin Hasta Luego (éditions Belin)

Elle parcourt le monde avec ses étalons pour présenter ses spectacles, épaulée par son mari Robin Hasta Luego. Dans ce livre grand format avec beaucoup de photos, elle dévoile son cheminement avec les chevaux, de l'équitation classique vers le travail en liberté. Audrey à la plage, à l'entrainement, en spectacle, à Venise... on la voit même en train de passer ses examens fédéraux! Au fil des pages, elle donne des conseils pratiques (entrainement musculaire, travail à la longe...) et explique des exercices artistiques come la révérence, la jambette, le pas espagnol. Un livre plein de charme.
Allez sur le site Hasta Luego

Pour une ado de 11-12 ans
"Pegasus, les terres oubliées"(Gründ)

Myope, timide, mal dans sa peau, Anna ne se sent bien qu'au centre équestre. Elle passe de longues heures auprès d'un cheval aussi mal aimé qu'elle. Un jour, une tempête se déchaîne. Anna se cramponne à l'encolure de Pégase qui s'envole... vers un monde où les chevaux ont le premier rôle. Un roman Fantasy haletant et bien écrit. Quand on le referme, on n'a qu'une envie: connaitre la suite.

Aller sur le site de Gründ






Sans oublier... mes livres! C'est difficile de faire sa propre pub mais ... stupide de rester bouche cousue.
En résumé

 Pour un amoureux ou une amoureuse des chevaux, cavalier ou non: 

"Ce que les chevaux ont à nous dire" éditions du Rocher. Cliquez pour en savoir plus

Pour un jeune cavalier qui cherche une relation plus complice : "Je joue avec mon cheval"et "Je comprends mon cheval" (éditions Belin)

Ces deux livres peuvent interesser aussi bien le débutant qui découvre le cheval et le cavalier qui a envie d'établir une autre relation avec lui. Dans "Je joue", il trouvera tout ce que l'on apprend pas au centre équestre: entretenir l'amitié, lui enseigner des tours, s'amuser avec lui en toute sécurité... Dans "Je comprends", il apprendra à connaitre la nature profonde du cheval. Il lui sera alors beaucoup plus facile de gérer toutes les situations possibles : un cheval chaud, une jument, un émotif...

Pour un cavalier qui veut prendre soin de son cheval (et pas seulement lui faire des tresses): "Je soigne mon cheval" (éditions Belin)

Ce guide va lui permettre de faire du pansage un vrai moment de plaisir mais aussi de veiller à la santé et au bien-être de son cheval.

Pour un cavalier qui veut se perfectionner: "Je saute avec mon cheval" et "J'entraîne mon cheval" 

Ces deux guides reprenent tout le travail sur le plat et à l'obstacle avec des exercices progressifs qui vont dans le sens du cheval. Pour chaque exercice, des petits conseils, des idées, des solutions et toujours une approche éthologique.

Pour un compétiteur "Je monte en concours" (Editions Belin)

Voilà des clés pour aborder la compétition sereinement, donner au cheval l'envie de se dépasser, le mettre en condition, soigner la détente, l'aider à récupérer mais aussi trouver le bon coach, bien planifier ses concours..

PS: Cette collection "Mon cheval et moi" a été réalisée avec le photographe Thierry Ségard avec l'idée d'aller dans le sens du cheval et de faire vraiment de l'équitation, un sport de couple! Elle s'adresse aux jeunes cavaliers mais n'est pas interdite aux adultes. Cliquez pour en savoir plus. 

Tous ces livres sont en vente ou à commander chez votre libraire ou par Internet sur Cavalivres, Amazone, la fnac...

Ludovic Fournet, éthologue, cavalier, en méditation avec ses chevaux

Cette vidéo résume bien la démarche de Ludovic Fournet : laisser s'exprimer les chevaux et passer du bon temps avec eux. "Je suis à leur écoute. Ce ne sont pas des outils. Je veux garder intacte leur motivation". Pour garder cette fraîcheur, Ludovic n'hésite pas à s'adapter. "Je ne fais plus de spectacles, seulement des démonstrations. Le spectacle exige la perfection. Ce qui oblige à répéter, répéter et robotiser le cheval. Je préfère qu'il s'amuse, quitte à lâcher prise". 

Un état d'esprit qui a éloigné Ludovic des courses d'endurance auxquelles il participait. "En dix ans, le sport a beaucoup changé et pris un mauvais virage. Trop de performances, trop d'argent, des chevaux qui meurent après les courses, des chevaux qui ne durent que le temps d'une saison... c'est tellement dommage car c'est un beau sport à la base".

Ludovic Fournet préfère jouer les électrons libres. Il propose des stages, des débourrages et prends des chevaux en rééducation. "Je suis un autodidacte. Enfant, je passais mes journées avec les chevaux du voisin. J'ai su après à quoi ils étaient destinés car il était boucher. Mais j'ai pu passer énormément de temps avec les chevaux sans devoir payer des leçons car mes parents étaient modestes". Les leçons en centre équestres ne lui ont pas manqué. "Je n'ai jamais supporté de payer un prof pour qu'il me parle mal! Et puis, je ressens toujours un malaise quand je vois les chevaux enfermés dans des boxes". 

Ludovic a construit sa propre équitation en s'inspirant de Pat Parelli, Tom Dorrance, Philippe Karl et... François Baucher. "En ce moment, je m'intéresse à l'équitation française qui est très cohérente avec l'équitation éthologique".

Son expérience des arts martiaux lui sert énormément dans sa pratique équestre. "J'ai le sens du timing. Dans les sports de combat, on apprend à saisir l'opportunité et à se retirer au bon moment. On parle d'éveil. Les chevaux sont très pointus à ce jeu là. C'est le problème que rencontrent de nombreux cavaliers. Ils sont en décalage!"

Quand il est avec un cheval, Ludovic est 100% avec lui. "Je suis complètement disponible, comme si j'étais en méditation avec lui..."

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Viande de cheval: les chevaux du laboratoire Sanofi dans nos assiettes!

C'était juste un, deux, trois... deux cent chevaux, peut-être plus. Juste des chevaux qui donnaient leur sang en vue de la fabrication de sérums et de vaccins pour le laboratoire Sanofi Pasteur. Juste des chevaux qui ont participé à la recherche scientifique. Et qui auraient mérité une retraite ou au moins l'euthanasie. Juste des chevaux qui, après des années de service,  ont été revendus pour une somme symbolique à des maquignons. On parle de dix euros! Dix euros qui peuvent rapporter gros puisqu'ils évitent de payer l'équarrissage (250 euros environ). Juste des chevaux qui ont été entassés dans les mauvais camions. Ceux qui vont dans le sud de la France, en Espagne et peut-être en Italie. Ceux qui n'ont qu'une destination :  l'abattoir.

Les chevaux du laboratoire. Photo FR3

Juste des chevaux impropres à la consommation qui ont rejoint d'autres chevaux venus de centres équestres ou ayant appartenu à des particuliers tout aussi "inmangeables" puisqu'ils avaient été traités par des anti inflammatoires ou des antibiotiques.

Le laboratoire n'a sûrement rien fait d'illégal (l'enquête le dira). Il s'est juste débarrassé du problème en fermant les yeux. Comme les centres équestres, comme les particuliers qui revendent leur fidèle compagnon vieillissant ou boiteux à un maquignon pour ne pas avoir à payer une retraite.

Mais il a bien fallu que des gens falsifient les papiers de ces chevaux pour qu'ils se retrouvent dans la filière viande. Il a bien fallu que des vétérinaires soient impliqués.

Ce matin, une vaste opération de gendarmerie a permis d'arrêter 21 personnes impliquées dans ce trafic de viande de cheval non destinée à la consommation. Les enquêteurs ont découvert un véritable réseau qui fabriquait de faux dossiers.

Au delà du scandale sanitaire, se pose une question éthique: quelle société voulons- nous? Jusqu'où peut-on exploiter un cheval? Peut-on se débarasser d'un cheval pour dix euros ou contre bons soins? 

Beaucoup de cavaliers pensent qu'il suffit de remplir le feuillet médicamenteux dans les papiers du cheval excluant le cheval de l’abattage pour la consommation humaine. "Cela ne garantit rien, explique Carina Mac Laughlan, bénévole au Refuge de Darwyn. La base de données des Haras Nationaux n'est pas à jour. De plus, l'exclusion pour la consommation humaine ne s'étend pas à la consommation des animaux de compagnie (chiens et chats). Si vous voulez éviter un destin tragique à votre cheval, gardez-le. Offrez lui une retraite, prenez-en soin et accompagnez-le jusqu'au bout. C'est la seule solution. Je connais tant de gens qui ont donné leur cheval contre bons soins. Mais quand le cheval est boiteux, malade ou vieux, il est abandonné. Juste bon pour l'abattoir".

Les dernières nouvelles au 21 décembre

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Le Monde

 Les démarches pour exclure son cheval de la consommation humaine sont expliquées sur le site :

http://www.haras-nationaux.fr/demarches-sire/sanitaire/abattage-et-traitement-medicamenteux.html

A lire : les confidences de Bartabas

En avançant dans la vie, Bartabas éprouve l'impérieuse nécessité de se livrer et de transmettre. Dans "Manifeste pour la vie d'artiste" (éditions Autrement), il se laisse aller aux confidences.
Voilà quelques extraits choisis:

"Il faut accepter du cheval qu'il dirige notre vie. Il a façonné la mienne... Il faut avoir l'humilité d'apprendre des chevaux. Ils possèdent la noblesse que les hommes ignorent entre eux. Ils sont braves, généreux, courageux... Un cheval bien préparé et bien entraîné se livre complètement..." p 20

"Le cheval nous protège de toute dérive. Il demande à ce qu'on soit là, tous les jours, avec lui, par tous les temps, sur le terrain. .. Après une vie entière auprès d'eux, ils gardent pour moi une part de mystère. .. Dresser un cheval ce n'est pas lui faire acquérir des automatismes, c'est d'abord se construire avec lui un vocabulaire commun, puis une grammaire commune, puis, s'il le veut bien, finir par dire des poèmes ensemble" p 21

"A ma question "Les chevaux ont-ils une âme? Un vieux pope me répondait: "Tout ce qui est digne d'être aimé possède une âme". p 36

Cabu, artiste de l'éphémère

Dans ce livre, Bartabas invite également les artistes qui l'ont marqué à prendre la plume à ses côtés. Alain Cavalier, le "filmeur", Alexandre Tharaud qui a pour monture un piano, Alain Passard le cuisinier qui partage avec lui le beau risque de tout recommencer chaque jour; Chris Christiansen le jongleur, Ernest Pigon-Ernest dont "les images s'inscrivent dans l'éternité"; Dominique Mercy, le danseur; Christophe Soumillon le jockey; le danseur japonais Ko Murobushi, Cabu le dessinateur, l'homme politique Jack Ralite; Laurent Terzief vu par André Velter; Pina Bausch. Chacun apporte sa vibration à cet émouvant ouvrage collectif.


Seule erreur de casting: le torero Luis Francisco Espla, qui continue de fasciner Bartabas. Quelle déception à la lecture des pages d'un homme qui se dit prêt à mourir pour la beauté d'un geste! L'espagnol ne fait que s'apitoyer sur lui-même. Pas une minute de compassion pour le taureau qui le fait roi. Son récit est plutôt pathétique, la description de sa préparation à tuer peut donner la nausée.

Revenons à l'art. "Un artiste court toute sa vie après ces émotions extrêmes. Arrêter le temps... un bien étrange métier que le mien, corseté par une constante anticipation, dans une discipline quotidienne et dans une projection de soi sur plusieurs années, pour atterrir dans une zone où il n'existe plus" (p 53). Alexandre Tharaud résumé bien la quête de l'artiste mais aussi du cavalier.

Le dernier mot revient à Jean Vilar cité par Jack Ralite: "Il faut avoir l'audace et l'opiniâtreté d'imposer au public ce qu'il ne sait pas qu'il désire. Dès qu'un art se fige, il meurt".





Cliquez pour aller sur le site du Théâtre Zingaro

Le chovgan, jeu équestre d'Azerbaïdjan reconnu par l'UNESCO

Un cheval très rapide

Le Chovgan est un jeu équestre traditionnel qui ressemble au polo. Il se pratique en Azerbaïdjan sur des chevaux Karabakh. De petite taille (1m50 à 1,52m), ces chevaux sont élégants avec une peau très fine, une robe baie ou alezane avec des reflets dorés. Il sont vifs, endurants, maniables et intelligents. Très rapides, ils ont un bon caractère et sont fidèles à leur cavalier. Bref, ils méritent d'être sauvegardés et de recevoir le coup de pouce de l'institution mondiale. La huitième session du comité international pour la sauvegarde du patrimoine immatériel de l'humanité qui vient de se tenir, à Bakou, le 3 décembre dernier, a retenu le Chovgan à l'unanimité parmi douze candidatures diverses.

Cette reconnaissance devrait donner un nouveau souffle à ce sport  qui se pratique en équipe de cinq cavaliers accompagnés de musiciens.
L'écrivain et éditeur Jean-Louis Gouraud (prix Renaudot pour son livre "Le pérégrin émerveillé") était présent à Bakou pendant cette session de l'UNESCO, en tant qu'expert en questions équestres. Il a beaucoup apprécié les petits chevaux.

"Ils sont très jolis, doués d'une forte capacité d'accélération et en même temps, ils sont solides et rustiques. A l'époque soviétique, la race était considérée en voie de disparition. Mais de gros efforts ont été faits pour la sauvegarder. Ce label donné par l'UNESCO devrait aider les éleveurs à continuer leurs efforts et même à se développer. Je suis sûr que les Karabakhs pourraient faire d'excellents chevaux d'endurance aussi".

Franc et volontaire, le Karabakh a le pied sûr 

Et Jean-Louis Gouraud de raconter la déconfiture de L'École d'équitation espagnole de Vienne qui était candidate à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. La commission n'a pas retenu le rôle social de l'école de Vienne et a proposé de revoir le dossier dans deux ans. Les élégants ballets de lipizzans seraient-ils trop élitistes aux yeux de l'Unesco?

Le jeu remonte au milieu du premier millénaire

Un jeu qui se pratique exclusivement en Azerbaïdjan

Le chovgan est  représenté dans les miniatures dès le XVI siècle

Lire l'article en anglais et Azernews