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samedi 30 novembre 2013

Ma balade au salon du cheval de Paris Villepintes

Marie Léty et Antoinette Delylle en direct pour Equidia Life
Journée chargée au salon du cheval de Paris Villepintes!  Invitée de Marie Léty, j'ai présenté le magazine "De si belles histoires" et les personnes que j'ai rencontrées pour l'occasion (et aussi pour mon livre "Ce que les chevaux ont à nous dire") :  Pascale Meyer et ses joyeuses écuries libres et "anarchiques", Christophe Werdyn et son cirque équestre ambulant, Françoise et ses 92 printemps qui aime toujours autant "cirer sa selle", Olivier, le cavalier borgne et son cheval borgne lui aussi... Des personnages qui pensent, qui vivent, qui respirent... cheval!


Puis, rencontre avec Christian Ondet, patron du relais du Picotin, un centre de randonnées et de voyages à cheval situé à moins d'une heure de Paris, à Poligny (77). Il m'apprend que le picotin est une mesure qui fait 2,5litres! Un sacré personnage que ce Christian Ondet qui a découvert le cheval à... 42 ans! Avant, il était professeur de latin-grec, coureur cycliste, steward sur Air-France, vendeur de télévision, expert comptable... et j'en passe! Quatre ans après avoir découvert le cheval, il a ouvert ce centre de balades. Depuis, il emmène des cavaliers dans toute la France. Sa femme Nathalie organise également des randonnées au Canada.  Tous deux sont très remontés contre la hausse de la TVA. "C'est la mort de l'équitation populaire. La fin des petites entreprises qui travaillent par passion". Et d'expliquer qu'une randonnée coûte entre 180 à 200 euros par personne et par tranche de 24 heures (tout compris). Comment augmenter ce coût sans perdre les clients?
Christian et Nathalie Ondet en pleine dégustation

 Dans les allées à la recherche d'une boisson fraîche (4,5 euros) et d'un bonnet, je découvre avec horreur que le pompon des bonnets les plus convoités sont en fourrure de marmotte. A boycotter absolument!
Des bonnets en fourrure à fuir

Des chaussures pour tous les sabots...
J'ai franchement préféré la boutique voisine proposant des chaussures pour équidés. On y trouve toutes sortes d'hipposandales pour protéger les pieds nus des chevaux aussi bien pour les chevaux de trait que pour les shetlands. Articulées, moulantes, joggings avec semelle souple et amortissante, noires, bicolores, bleues... il y en a pour tous les sabots. J'ai même vu des chaussons thérapeutiques et d'autres permettant de faire des bains de pied (très utiles en cas d'abcès).



Enfin, je n'ai pas pu résister à l'envie d'aller voir des chevaux.
Mention spéciale pour les petits chevaux islandais.  Ils possèdent cinq allures: le pas, le trot, le galop, le tölt et l'amble. Le tölt est une allure stable à quatre temps. Les postérieurs s'engagent sous le cheval et ramènent plus de poids sur l'arrière-main. Ce qui permet à l'avant-main de se relever.


Le fameux tölt

Bravo à Maëva Delage qui est venue présenter son frison Carlo. Malgré la chaleur qui régnait dans le salon, le magnifique entier du Haras du Loup Pendu a pu montrer toute l'étendue de son talent et notamment ses allongements au trot.


vendredi 29 novembre 2013

Equi-TVA : optimisation fiscale ou optimisation sociale?



Pour survivre face à l'augmentation de la TVA qui passe de 7 à 20%, les clubs et les écuries de propriétaires tentent de s'organiser. Pour les petits clubs des zones rurales, une des solutions peut passer par une changement de statut juridique.

L'idée: monter une association loi 1901 qui échappe à l'imposition et aux taxes et peut même justifier à des subventions.

Le but de l'association peut être de créer un évènement chaque année pour promouvoir son village ou sa région, par exemple. A chacun de trouver son objet. Défilé costumé, spectacle médiéval, jeux équestres, baptêmes, conférences... les idées d'animation ne manquent pas! Pour les centres équestres, l'objet de l'association peut être l'épanouissement des enfants et des adultes avec le cheval comme vecteur, la réinsertion, le lien historique avec la tradition locale (chevaux de travail...).

Dans cette démarche, les petits clubs ont souvent l'appui de leur commune, très inquiète de voir la fermeture éventuelle des établissements équestres. Des chevaux à la campagne, c'est la vie!

Outre le chômage et la perte d’activité qui en découlerait, si les enfants n’ont plus l’équitation, les parents vont demander d’autres activités sportives ! Dans certaines communes rurales, plus de 70% des fillettes font de l’équitation ...

Le changement de statut juridique n'est pas une simple formalité et doit être bien réfléchi. Les futures associations ne doivent pas faire concurrence à d'autres clubs. Mais selon mes informations, les petites écuries des zones rurales sont dans une démarche collective. Or, les associations ne se font pas concurrence entre elles!

Finalement, c'est l'opportunité de mettre en valeur la fonction réelle de ces petites écuries qui n'ont jamais été des usines à profit: faire vivre les zones rurales, assurer une fonction pédagogique, favoriser la mixité sociale, créer des évènements culturels...

Dites ce que vous en pensez et donnez vos idées en commentaires.

Lien pour en savoir plus sur la fiscalité des associations  (sur le site Impot.gouv.fr)

mardi 26 novembre 2013

Le coup de gueule d'une jeune cavalière contre l'Equi-taxe

Antoinette, tu as demandé que l’on t’envoie nos coups de gu… (je n’ai pas le droit de dire des gros mots !). Mais c’est mon coup de larmes que je t’envoie parce que, nous les enfants, nous n’avons pas le coeur à gu…


J'ai 9 ans, alors je n'y comprends rien à cette histoire de TVA, d'Europe, de ministre de l’Agriculture incompétent, de président de la République que tout le monde s’est mis à détester. 
Je n’y comprends rien à ces histoires d’adulte, mais…
Ce que je comprends, c’est que l’équitation coûte cher à nos parents : leçons, matériel, concours, transports de nos poneys sur les terrains, etc. 
Ce que je comprends, c’est que les enfants qui montent à poney ne sont pas des “riches”.
Ce que je comprends, c’est qu’avec l’augmentation, nos parents paieront moins de leçons, nous enverront moins en concours et achèteront moins de matériel.
Ce que je comprends, c’est que nous serons moins souvent et moins longtemps avec nos poneys.
Ce que je comprends, c’est que si les enfants les montent moins, il y a des poneys qui n’auront plus de travail.
Et je sais ce qu’on fait aux poneys qui n’ont plus de travail… on les tue !
J’ai 9 ans et je suis beaucoup trop petite pour que Ma Planète Cheval devienne aussi sombre… 
Retrouvez-moi sur mon blog Maplanètechevalmedit


lundi 25 novembre 2013

Le coup de gueule de Brigitte Lahaie contre l'augmentation de la TVA

Brigitte Lahaie a ses chevaux chez elle
Brigitte Lahaie est une amie. Je la rencontre souvent sur les concours hippiques de la région parisienne. Et j'écoute son émission "Lahaie, l'amour et vous" sur RMC. Elle a deux amours dans sa vie : les chevaux et les hommes. Elle qui a toujours revendiqué et lutté pour sa liberté, se demande si la France est encore le pays de la liberté.

Voilà son texte:


"Pour l’amour des chevaux et des hommes !

Ce dimanche 24 novembre, de nombreux cavaliers et amateurs de chevaux ont manifesté à Paris contre la hausse de la TVA qui passera de 7 à 20 %. Si durant longtemps, les sports équestres étaient considérés comme réservés à une élite, aujourd’hui, ils se sont largement démocratisés et j’ai souvent rencontré, lors de ma pratique équestre, des personnes qui se sacrifiaient pour pouvoir s’adonner à leur loisir. Loisir certes sportif mais tellement chargé d’affect.
En concours avec ses dogues allemands


Or cette hausse de la TVA risque d’obliger les plus démunis à se passer de leur gros bébé. Ces chevaux qui ne pourront plus être entretenus par un ou une cavalière risquent fort de ne pas retrouver de propriétaires et seront sûrement emmenés à l’abattoir. Cette taxe pourrait provoquer la mort de 80 000 chevaux d’après les dirigeants de la fédération équestre française.

Comment ce gouvernement pourrait priver tant de gens, non seulement de leur passion mais, aussi de tout le bien être que cela apporte à des jeunes mais aussi à des moins jeunes puisqu’il n’est pas rare que certaines personnes profitent de leur retraite pour pratiquer l’équitation. Non seulement cela provoquerait du chômage mais également bien d’autres dommages collatéraux. 

Le domaine du cheval est complexe et une fois de plus, l’état va imposer une loi qui ne permettra pas aux gens qui le composent de s’organiser comme ils l’entendent.
Pauvre France, pays de la liberté ? Plus si sûr en tout cas, je me demande bien où se situent encore nos zones de liberté ?
"Les chevaux m'ont fait travailler sur moi-même" dit-elle


Bien sûr, la vie des chevaux n’est pas toujours rose mais, demain, elle risque bien d’être noire. J’aime trop cet animal, symbole justement de notre liberté, pour ne pas me révolter. Aurait-on oublié qu’il fut notre plus noble conquête".

dimanche 24 novembre 2013

L'Equitaxe sonne le glas de l'équitation sport pour tous et annonce l'arrivée du sport subventionné

La manifestation contre le passage de la TVA de 7 à 20% à Paris va-t-elle faire reculer le gouvernement? Les jeunes cavaliers, les éleveurs, les gérants de centre équestres, les poneys... seront-ils de taille à se faire entendre, sans user de violence et sans rien casser? Les petits centres équestres, les éleveurs qui font revivre le milieu rural devront-ils mettre la clé sous la porte et envoyer leurs chevaux à l'abattoir? Les chevaux de club devront-ils faire encore plus d'heures? Rester sellés toute la journée?  Travailler sous anti-inflammatoires pour rentabiliser un peu mieux la structure? La filière devra-t-elle quémander des subventions pour survivre? Coûtera-t-elle autant aux collectivités que d'autres sports?

Non, tous les cavaliers ne sont pas des riches, juste bons à taxer. La plupart financent leur passion au prix de lourds sacrifices. Et il font travailler toute une filière, de l'éleveur au maréchal ferrant en passant par les selliers, les vétérinaires, les entraîneurs, les agriculteurs, les soigneurs... Grâce à eux, la vie revient dans les campagnes. La présence des chevaux n'est-elle pas bienfaisante, même pour les non cavaliers? Regarder brouter un cheval ou gambader un poulain n'a pas de prix! Casser une filière qui ne vit quasiment pas de subventions coûtera cher, très cher à la collectivité.

  Je vous invite à lire cette lettre d'une cavalière bretonne qui résume très bien la situation

et ces quelques réflexions glanées sur le net. Si les auteurs veulent signer leurs écrits, qu'ils me contactent et je le ferai volontiers!

Lire également cette lettre de députés européens pour mieux évaluer la part de l'Europe dans cette décision.


"c'est tout bonnement inadmissible et vraiment injuste pour les centaines de milliers de jeunes qui pratiquent ce sport, qui n'a jamais vu un gamin vouloir monter à poney car "le cheval c'est trop génial"? Monter à cheval après une démocratisation va devenir un luxe réservé comme sous l'Ancien Régime à une élite. Quel est l'intérêt de l'Union Européenne ? ... l'argent qui va dans les poches de ces bureaucrates, ces députés qu'ils soient européens ou français, ces sénateurs et j'en passe représentent une somme colossale qui doit être sûrement supérieure à ce que cette nouvelle taxe apportera à l'état. Les français sont exsangues et n'en peuvent plus, nous travaillons 6 mois de l'année au minimum pour l"état. Le chômage n'est pas combattu, il est encouragé. Cette décision entraînera nombre de centres équestres à faire double tarif, ceux qui payeront par chèque et ceux qui payeront en liquide. Ce n'est pas de l'argent qui va rentrer dans les caisses de l'état, c'est de l'argent qui va en sortir..."

"La ministre des Sports, Valérie Fourneyron a déclaré à l'AFP «que le gouvernement est prêt à activer tous les leviers pour garantir les perspectives de la filière».
Où étiez-vous, Madame, ces 4 dernières semaines, depuis ce funeste soir où le sort de la filière équestre a été scellé par 6 sénateurs à peine réveillés. Les 700000 licenciés que vous représentez n’ont vu votre nom nulle part, pas une déclaration, rien jusqu’à aujourd’hui.
Depuis un mois, pas un week-end sans ces manifestations régionales.
Aujourd’hui sont attendues 20000 personnes dans la capitale, où êtes vous ???
Nous représentons la 3ème fédération nationale, la première féminine, 4 semaines, Madame, et silence radio du côté du ministère de la jeunesse et des sports.

Comment pensez-vous que nous interprétons votre discrétion ?????Peut-être travaillez vous dans l’ombre à notre salut ???, non je n’y crois pas, ce n’est pas le genre des politiciens. Alors, par pitié, ne venez pas aujourd’hui nous dire par le biais de l’AFP : « que le gouvernement est prêt à activer tous les leviers pour garantir les perspectives de la filière». C’est le gouvernement qui nous a mis dans cette situation (arrêtez de vous cacher derrière l’Europe). Cette phrase sonne comme un effet d’annonce de plus, et à bien y regarder, ne veut rien dire du tout". 




"Quelques explications à mes amis non cavaliers.... Pourquoi nous ne voulons pas de cette TVA à 20% = fermeture de centres équestres, 6000 emplois supprimés, et une filière aujourd'hui autonome qui va se casser la gueule.
La filière équestre veut garder son indépendance financière et ne pas être dépendante de subventions.
Pourquoi le cheval bénéficierait d'une TVA réduite par rapport aux autres sports ?
Parce que c'est tout simplement l'un des rares sports à ne pas être quasi exclusivement financé par les collectivités donc par le contribuable.... donc par nos impôts !
Foot, tennis, judo, natation etc. Qui finance les terrains, salles et infrastructures ? Mairies et collectivités, donc nous. Ce n'est pas le cas à 95% pour les centres équestres qui sont des entreprises privées et qui doivent faire face à une réalité économique.
DONC NON A CETTE TVA A 20% !" Gautier Beaudoin




samedi 23 novembre 2013

Tondre ou ne pas tondre? J'ai choisi!

Couvre-rein, couverture d'extérieur, chemise polaire, couverture séchante... le cheval tondu a besoin de toute une garde-robe! 
Dans mon écurie, comme partout, tous les chevaux de concours sont tondus. Même les chevaux de loisir et ceux qui vivent au pré ont leur couverture.

 Je ne peux m'empêcher d'avoir un petit pincement au coeur quand je vois la tondeuse faire son travail. Et je me sens solidaire des chevaux qu'il faut calmer ou tondre à l'aide d'un tord nez. Je me demande comment ils parviennent à garder la tête et les membres bien au chaud. Pour certains, la tonte est intégrale mais pas la couverture ! Comment font-ils alors pour réchauffer les parties exposées au froid sans avoir trop chaud dans les régions protégées par la couverture? Mystère! Mais la tonte partielle a aussi son inconvénient puisqu'elle envoie des messages opposés au métabolisme du cheval.

Même l'oreille droite est couverte!



Mistria prend un plaisir jubilatoire à se rouler dans la neige!
Comme chaque année, nos deux juments garderont leurs poils d'hiver et leur système de thermorégulation ultra-performant. Non, elles n'ont pas froid pourvu qu'elles soient bien nourries. Oui, elles peuvent frissonner s'il vente ou s'il fait très humide. En se dressant, les poils leur fournissent une bonne isolation.

 En 25 ans, j'ai eu plusieurs chevaux et aucun n'a jamais transpiré de façon excessive en hiver.  Et s'il transpire un peu, je ne mets surtout pas de couverture séchante. La transpiration s'évacue tellement mieux par les mouvements d'air que lorsqu'elle se retrouve piégée par une couverure. Mieux vaut un peu de marche en main et tant-pis pour le porte monnaie des fabricants de couvertures!
Avec son poil, elle n'a jamais froid!
 Pour être honnête, j'avoue que mes juments ne font pas trois heures d'afilée en manège. Elles ne font pas non plus une saison de concours en indoor! Ce qui pourrait changer mon point de vue. Par contre, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, je les mets au pré toute la journée après le travail. Elles ne rentrent que le soir. Jusqu'à ce jour, je n'ai pas eu à déplorer de pathologies dues au froid. Oui, leur corps sait se défendre contre les différentes variations de température. Il s'adapte au froid du petit matin et au soleil de l'après-midi.
Les préjugés ont la vie dure! Mais quand on gratte, on comprend mieux les "vrais" arguments.  "Tondu, mon cheval ressemble à un cheval de concours!" "Il est beaucoup plus beau" "Il est plus vif quand je le monte" "Il reste propre". Et tant pis si les processus naturels sont perturbés, si la couverture le frotte à certains endroits ou s'il faut le séparer de son copain de pré parce qu'il joue à tirer sur la couverture et abime le matériel. Matériel, tout est dit!



jeudi 21 novembre 2013

Sur la Voie du Cheval, un documentaire à regarder avant de monter son cheval


Enfin, je viens de visionner le documentaire "Sur la voie du cheval" de l'américaine Stormy May et... j'ai adoré!
J'avais les larmes aux yeux.

Cette cavalière professionnelle a laissé tomber l'enseignement pour voyager à travers le monde à la rencontre de ceux qui ont percé le secret d'une meilleure compréhension avec les chevaux. Son film m'a conforté dans l'approche des chevaux en faisant le calme en moi et sans me tromper d'objectif.

Stormy May a interviewé Mark Rashid, un cow boy moustachu en chemises à carreaux, pratiquant d'aïkido et qui fait l'éloge... de la douceur! Il propose aux cavaliers de travailler avec les chevaux, jamais contre eux et d'"avoir un esprit comme l'eau calme".

Auteur du "Tao du cheval, Linda Kohanov montre la voie sur laquelle le cheval nous emmène: un vrai travail sur soi vers plus de sérénité.

Pleine de poésie, la séquence sur Klaus Ferdinand Hempfing m'a donné envie de relire son livre "Danser avec les chevaux" et de lâcher mes mouvements, travailler dans la fluidité...
Klaus Ferdinand Hempfing a développé une communication corporelle avec les chevaux


Je suis plus dubitative sur le travail d'Alexander Nevzorov, pourtant très spectaculaire et esthétiquement soigné. La totale soumission de ses chevaux m'intéresse moins. Mais j'aimerais aller le voir travailler pour en savoir plus.





Kim Mc Enroy
Kim Mc Enroy

L'artiste
Kim Mc Elroy m'a émerveillée!

Enfin, j'ai aimé la façon dont  Carolyn Resnick laisse le choix au cheval. Il peut s'exprimer. Il peut choisir d'aller ou non vers l'humain. Son point de vue est respecté.

Bref, prenez le temps (1 h) de regarder ce documentaire qui ouvre des portes et donne très envie d'écouter ce que les chevaux ont à nous dire!


mardi 19 novembre 2013

Ce que les yeux des chevaux disent

La confiance
La tristesse, la résignation, l'ennui, l'incompréhension, la peur mais aussi la joie, la curiosité, la confiance... on lit tout dans les yeux des chevaux.

Les hommes de chevaux regardent toujours l’œil d’un cheval avant de l’acheter. Il faut qu’il ait « bon oeil », entendre gentil, confiant, intelligent, curieux. 
Lorsqu'on monte à cheval, on devrait toujours penser à l''oeil de son cheval. Même si on ne le voit pas mais on le sent. Et quand on met à terre, l'oeil du cheval est révélateur. Le grand maître écuyer Nuno Oliveira l'avait bien compris quand il écrivait :  


« ... je demande aux cavaliers qui me lisent et qui dressent leurs chevaux de regarder leur monture lorsqu’ils mettent pied-à-terre après une séance de travail, de contempler son oeil et de faire un examen de conscience pour se demander s’ils ont bien agi envers cet extraordinaire être vivant, ce compagnon adorable : le cheval ».

De même, lorsqu'on rentre le cheval dans son box, on sait tout de suite s'il est bien ou non. Regardez bien ces photos. Qu'est-ce qu'elles vous inspirent? Etes-vous daccord avec les légendes? 

Une grande méfiance

Une certaine souffrance

La bonne humeur
La curiosité

L'intelligence

La résignation


La tranquillité


Soumission, fatigue?


vendredi 15 novembre 2013

Carina Mac Laughlan sauve des entiers irrécupérables et les photographie en liberté

Rétif, Gabarito ne supportait rien dans sa bouche
Elle est LE gardien des chevaux, la fée des vagabonds. Carina Mac Laughlan récupère les entiers qui, "un jour sont devenus trop ou de trop, trop nerveux, trop encombrants, trop caractériels..." Elle les reçoit chez elle, les intègre dans son clan et leur réapprend à vivre sans bride ni cravache. Elle leur permet d'être eux-même et d'oublier leur maltraitance.

"J'ai cinq entiers, trois hongres et deux vieux chevaux à la retraite. Les entiers ont reçu des coups ou ont été victimes d'une maltraitance plus bourgeoise et plus sournoise. Il n'est pas rare que de grands cavaliers les enferment dans 9m2, derrière des barreaux et ne les sortent qu'une demi heure par jour pour les travailler durement. Et ils ne sont pas la réincarnation d'Oliveira!  Or, les entiers ne se soumettent pas à la douleur. Les lusitaniens sont particulièrement combatifs. Quand on les casse complètement, ils deviennent soumis et craintifs. Mais ils peuvent aussi refuser de céder et se braquer. Ohalem, un alter real magnifique, a été tellement frappé qu'il a encore des stries sur la croupe. Et pourtant, il est d'une générosité incroyable. Je le monte en filet simple et il passage, piaffe, pirouette...  Mais il suffit que je mette un peu de pression et il se métamorphose en furie".

A force de côtoyer des chevaux malheureux, Carina en a gros sur le coeur. "Les gens les donnent au maquignon ou les vendent 50 euros car ils ne veulent pas payer l'euthanasie et l'équarrissage. Ils n'ont pas le courage d'emmener eux-même leur cheval à l'abattoir. J'ai récupéré des chevaux qui ont fait dix ans de concours et qui se retrouvent perdus dans un lot de maquignon. Pendant des années, leurs cavaliers les ont chouchoutés. Ils leur ont mis des couvertures et des bandes de repos, et un jour, ils sont abandonnés. Quelle lâcheté!"

Impliquée dans le sauvetage des chevaux, Carina Mac Laughlan cherche toujours à mieux les comprendre. "J'aime les chevaux qui savent dire non. Grâce à eux, je me remets en question. Je passe des heures à les regarder, je lis des traités, je discute avec des vétérinaires..." A force de patience, elle redonne aux chevaux le goût de vivre. "Le moment où je les sauve est le pire car je ne suis jamais sûre de réussir. Les premiers mois sont délicats. Je travaille beaucoup en liberté et je leur laisse toujours le choix.  Quand la confiance s'établit, c'est unique! J'ai des frissons tellement je suis contente pour le cheval".

Ohalem, l'alter real était terrorisé et n'avait jamais vu de foin. 
Parfois, Carina les monte, juste pour le plaisir. Le plus souvent, elle prend son appareil photo. "D'assise sur leur dos, je me retrouve couchée à leurs pieds".  Sans zoom et en lumière naturelle, elle capte leur envie de lui faire plaisir, leur bonheur d'être avec elle, leur joie de galoper dans les prés. Dès qu'elle prend son appareil,  ils jouent, secouent leur crinière et prennent des poses.
Des photos magiques qui ont un sens!
Gabarito est devenu une star! 

Allez voir son site et savourez ses textes.

Bénévole au Refuge de Darwyn (la SPA suisse du cheval), Carina met en vente ses photos au profit de l'association (également de sublimes cartes de voeux).

jeudi 14 novembre 2013

Belles rencontres à Equita'Lyon: Nathalie Sucarrat, Natalie Pilley Mirande, Blandine Nicot, Grégoire Faucin Albertine Zullo ...

Aux petits soins pour les vieux chevaux
La halte culturelle d'Equita'Lyon permet de passer d'un monde à l'autre, d'un public à un autre. Sur son stand, Natalie Pilley Mirande dédicace à la fois ses romans pour la jeunesse et son manuel de soins aux vieux chevaux. "J'aimerais qu'on les accompagne le mieux et le plus longtemps possible". Natalie Pilley Mirande a recueilli l'expérience de Jean-Marie Laudat qui, pendant trente ans, s'est consacré à l'acceuil des vieux chevaux au domaine de Pech Petit dans le Lot. Ensemble, ils ont écrit "Comment s'occuper d'un cheval âgé" (éditions Zulma). On y apprend des tas de petits trucs pratiques sur l'alimentation et l'hydratation. Par exemple, pour empêcher les noyades de rongeurs ou d'oiseaux dans l'abreuvoir qui peuvent contaminer l'eau, vous pouvez mettre un ou deux gros rondins en bois. Ils permettront à l'animal de remonter en cas de chute dans le bac et éviteront à l'eau de geler en totalité en cas de froid.


Chou tout plein le dada d'Albertine
Deux suisses allemand signent un album pour les petits. Il s'appelle "Dada" et il est adorable! Encore une idée de cadeau à mettre sur votre liste!


Balade sur les hauts plateaux  d'Ethiopie



Ecuyère au musée vivant du cheval de Chantilly, Blandine Nicot et son compagnon Grégoire Faulin sont partis pendant deux ans à la rencontre des cavaliers d'Afrique. Ils ont découvert que 50% des chevaux d'Afrique étaient éthiopiens. "Le cheval invite à toutes les rencontres, raconte Grégoire. Il permet de voyager partout. On est entre cavaliers. Les gens sont fiers de parler de leurs chevaux. Les hommes, les femmes, les enfants, tout le monde monte à cheval. L'économie du pays repose sur le cheval. Dans les maisons, il y a le lit et le box".  Illustré par des photos d'Alain Laurioux, leur livre "Cavaliers d'Abyssinie" provoque une irrésistible envie de partir.





et au Maroc


Autre destination: le Maroc et ses chevaux barbes. Nathalie Sucarrat raconte l'évolution des élèves de la première école d'art équestre et de voltige pour "Frères cavaliers" aux éditions Favre. "Parce que les chevaux m'ont appris combien il faut dépasser les frontières. Les chevaux grandissent l'être humain, et utopiquement, je crois qu'ils recréent un dialogue... fécond."





mardi 12 novembre 2013

Belles rencontres à Equita'Lyon: Joyeux


Joyeux porte bien son nom. Ce dessinateur est vraiment un rigolo! Il ne quitte jamais son nez de clown et ne sait pas parler sérieusement. Mais quel talent! Il n'a pas son pareil pour croquer les situations les plus cocasses. Ancien lad jockey à Chantilly, il connaît les chevaux par coeur et sait mettre en valeur le détail qui donne de la vie à ses dessins.

La suite de mes rencontres bientôt!




Il dessine à l'endroit et ... à l'envers!


Chacun peut partir avec un dessin personnalisé

dimanche 10 novembre 2013

Belles rencontres à Equita'Lyon: Suzanne von Dietze



Auteur de "L'équilibre en mouvement"(Belin), Suzanne von Dietze a fait une démonstration magistrale sur l'importance de développer une assiette parfaite, sur un cheval prêté par un élève instructeur. Aucun doute! Ce cheval se déplaçait avec aisance et amplitude lorsque sa position était parfaite. Le moindre mouvement parasite le gênait! Le cheval ressent tout, même ce qui nous semble imperceptible!
Ses quatre expériences de kinésithérapeute, cavalière de dressage, enseignante et juge fédérale donnent à Suzanne von Dietze une expertise incomparable.
"Contrôler son cheval grâce à l'assiette est l'un des secrets de l'équitation. Le cavalier est alors assis "dans" le cheval et non "sur" le cheval" explique-t-elle.
Dans son livre, pour ne pas dire sa "bible", elle donne un certain nombre d'exercices pour développer son assiette et acquérir un bon équilibre dans le mouvement. Pédaler avec les genoux, raccourcir les étriers jusqu'à atteindre la longueur jockey, faire un câlin à son cheval, ouvrir sa cage thoracique, tenir un ballon, trotter enlevé sans étriers, faire des moulinets avec les bras... permettent de travailler son équilibre. Car il ne faut pas se raconter d'histoires. "On ne peut pas toujours blâmer son cheval et l'accuser de mauvaise volonté: la plupart du temps, les fautes sont dues à un manque d'équilibre".

La suite de mes rencontres prochainnement

vendredi 8 novembre 2013

Belles rencontres à Equita'Lyon avec Diane Ducret, Emmanuelle Laborde, la créatrice de Galopia et... mes lecteurs


Diane Ducret dans sa jolie chemise camarguaise...
Dédicacer mon livre m'a permis de rencontrer des lecteurs passionnés et des auteurs passionnants.

Côté lecteurs, c'est toujours un plaisir de se sentir sur la même longueur d'ondes. J'ai ainsi recueilli des confidences de cavaliers qui découvraient la communication animale et devinaient qu'il y avait là, peut-être, quelque chose à creuser! Une lectrice m'a parlé de son amour pour les chevaux. Roseline Steurer  développe son écoute et reçoit des chevaux  à la retraite dans une résidence que je vous invite à découvrir. J'ai aussi rencontré de jeunes cavalières soucieuses de bien respecter leur cheval et... cela fait plaisir!

Côté auteurs, je vous livre un petit florilège de ce qu'ils ont à nous dire sur les chevaux et que j'ai recueilli sut mon petit cahier...

Auteur de "Corpus Equi" (Perrin), Diane Ducret cavale de signatures en plateaux télé, mais ne rêve que de galoper sans soucis. "Il est un un lieu précis de l'existence où l'ombre et le corps se rejoignent. Ce moment-là il faut le saisir, marcher face au soleil, mettre le pied à l'étrier, galoper sans soucis de gloire ou de fortune".
Diane Ducret présentée par Chantal Van Tri

Une partie de Galopia
 Nadine Dagleris m'a invitée à jouer une partie de Galopia, un jeu de questions pour tester notre culture cheval et réviser les Galops. Monitrice, Nadine a mis trois ans pour accoucher de ce quizz géant. "J'adore lire. Dès huit ans, je décalquais le squelette du cheval et je me faisais passer des interros! Plus tard, j'ai dévoré les fondateurs de la doctrine équestre. J'ai emprunté de l'argent à la banque pour lancer ce jeu. 2 000 questions, c'est beaucoup, mais si peu pour ce vaste univers! Comme l'a si bien écrit Jean-Louis Gouraud, le cheval est un, le cheval est deux, le cheval est multiple. Multiples sont les façons d'en parler, de le voir, histoire ou voyage, art ou compétition..."
Une super idée de cadeau pour Noël (39 euros). Cliquez pour aller sur le site.



 Emmanuelle Laborde m'a bien fait rire avec son petit livre édité par elle-même et intitulée "Pourquoi j'aime le CSO?" Elle dit tout sur son addiction: pourquoi elle se lève à 5h30, comment elle joue les "playmobils" sur le dos de sa monture, fait la liste des "riens" qui font peur, décolle pendant le tour d'honneur... Extrait:  "Voilà, c'est officiel, je viens de louper la reconnaissance de la première épreuve. Celle qui se déroule dans la rosée du matin, où tout le monde a les yeux collés et un café à la main..."

La suite de mes rencontres dans un prochain post.