
Une pauvre "carne" qui servait de mannequin aux étalons qui devaient être prélevés. L'hiver, elle recevait des piqûres d'hormone pour déclencher ses chaleurs et jouait les "bout-en-train" au féminin.
"Je l'ai achetée par pitié, raconte Agnès Grosz, propriétaire du Haras du Paulois.

Myrtille est née. Une crevette toute velue! Mon premier garçon était déçu. "C'est une ponette!" disait-il.
Suite à des problèmes de santé, Agnès Grostz est obligée de vendre son élevage. Toutes les poulinières et leurs poulains trouvent acquéreurs sauf... Rita et Myrtille. "La pouliche n'était pas attachante. Une solitaire renfrognée avec les sourcils froncés, difficile à soigner. Quand on l'a fait sauter dans le rond, elle chargeait les barres avec hargne. Elle se mettait en colère". Myrtille vit au pré jusqu'à l'âge de trois ans. La veille des ventes Fences, elle se blesse dans son pré. Elle est donc vendue comme poulinière.
La suite, on la connait.... (Voir ....)
"Quand j'ai vu ses résultats, j'ai vraiment été surprise, poursuit l'éleveuse. Elle est bien tombée avec Jessica Kurten qui a su l'attendre et l'éduquer avec tact. Et maintenant, la voilà championne d'Europe sous la selle de Bosty. C'est mon rêve qui se réalise. Voir un cavalier comme lui la monter avec une telle entente, une telle fluidité. Elle était complètement différente et lui aussi. Tellement sereins, tous les deux! C'était l'état de grâce!"
En plus de l'élevage (pur-sang, trotteurs et selles français), le Haras du Paulois propose une écurie retraite. Les vieux chevaux y vivent heureux et bien soignés. Agnès se donne à fond pour accompagner ses "personnages vénérables qui ont tant à nous donner".
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