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vendredi 27 septembre 2013

Pourquoi Jerôme Garcin écrit-il sur les chevaux ?


Jerôme Garcin récidive ! Dans "Galops" (Folio), il se livre à son exercice de voltige littéraire préféré. Il publie un livre sur...  les chevaux.  L'auteur de "La chute de cheval" et de "L'écuyer miroboland" ne peut s'empêcher de monter à cheval, de penser cheval, vivre, philosopher, admirer, réfléchir... et parler des autres grands amoureux et amoureuses des chevaux.

Parce qu'il se sent redevable vis-à-vis du cheval, Jérôme Garcin écrit sur lui.
 "Maintenant qu'il n'est plus utile, il est nécessaire... à nous qui trébuchons chaque jour, il offre, entre terrre et ciel, le suprême équilibre".

Parce que le cheval est un taiseux, Jérôme Garcin tente de percer son secret.
"On peut se flatter d'être son propriétaire, il ne nous appartient jamais"

Parce qu'il est son psychanalyste et l'aide à "accoucher de pensées enfouies"

Parce qu'il lui doit le pire, la mort de son père

et... le meilleur, la jeunesse éternelle

Parce qu'il aime monter

"Monter, pour moi c'est écrire. Ecrire, c'est monter"

Parce que le cheval lui permet de déclarer sa flamme à sa compagne Anne-Marie Philippe, à la comédienne Marina Hands, au farfelu Jean Rochefort, à Flaubert, à Paul Morand, à Jean-Louis Gouraud et ses deux "trotteux", à Bartabas dont il suit l'évolution vers l'ascétisme.
"Regardez le respirer : monter est son inspiration et créer, son expiration. Pour lui, comme pour Don Quichotte, mettre pied à terre, c'est déjà abdiquer". 

Pour toutes ces raisons, Jérôme Garcin célèbre le cheval et salue la révolution douce de la conquête du monde du cheval par les femmes qui "préfèrent l'émotion à l'exploit  la grâce à la gagne". 



Mais surtout, Jérôme Garcin rend hommage à son seul et unique cheval, Eaubac, aujourd'hui à la retraite dans un pré en Normandie. Il lui doit tant. En le regardant vivre, manger de l'herbe ou chasser les mouches, Jérôme Garcin quitte le monde des humains et aspire à l'essentiel.

"Je suis un peu jaloux de sa liberté, de sa lègèreté, de sa royale indifférence. Un jour peut-être, m'en confiera-t-il le secret". 



mercredi 25 septembre 2013

Adamo Walti au Haras de la Cense: le truc qui marche dans toutes les disciplines


Spécialiste de l'équitation western, Adamo Walti est un ancien danseur. Dans sa première vie, il portait sa partenaire. Maintenant que c'est lui qui est porté, il comprend d'autant mieux ce que ressent son cheval.

"Quand je dansais au théâtre de Mogador, je portais ma partenaire, trois heures par jour, tout en gardant le sourire. J'ai beaucoup appris sur le mouvement, le rythme, l'équilibre. C'était tellement plus facile de la soulever quand elle était en l'air que lorsqu'elle avait les deux pieds au sol".

Pour le westerner, chaque cheval a son propre rythme. Au cavalier de le ressentir et de s'en servir. "100 grammes de pression au bon moment valent plus que 10 kilos à contre temps! Il faut agir au moment où le cheval ne pèse rien. Il y a un temps où le cheval lève ses membres et un temps où il les pose. Pendant le temps levé, rien ne pèse. Ce n'est pas magique, c'est logique!"

 Et de comparer cette technique à celle des arts martiaux où l'on se sert de l'énergie de l'adversaire. "Il suffit de profiter du mouvement du cheval. A votre avis, de quel côté le cheval met-il la tête quand il avance l'épaule droite? Il met sa tête légèrement à droite. Si l'on veut tourner à droite, il faut lui demander au moment où il met sa tête à droite. On va dans le sens du mouvement et l'on a besoin d'un gramme dans les mains!"

 Adamo monte avec l'idée qu'il chevauche ... un chevreuil! "Le cheval est très fin, comme un chevreuil! Plus on affine ses aides et plus il devient fin".

A 72 ans, Adamo Walti est en train d'écrire un livre sur le rythme. Cliquez pour aller sur son site.
 En attendant,  son dernier livre "Devenez cheval" (collection Hommes de cheval) donne les clés de sa méthode.

lundi 23 septembre 2013

"Smoky", une belle histoire d'amour entre un cow-boy et son cheval

La traduction française de "Smoky", le roman de Will James vient de paraître aux éditions Actes Sud. Un petit bijou que l'on dévore en deux ou trois soirées en retrouvant son âme et ses rêves d'enfant.
Smoky raconte la vie d'un cheval dans les grands espaces du nord-ouest américain, au début du XXème siècle.  De la première à la dernière ligne, on ne quitte pas le poulain noir, le chef du troupeau, le cheval de ranch, le tueur d'homme... Smoky ne fait jamais les choses à moitié!

Will James nous fait  découvrir sa vie de cheval sauvage de sa naissance à ses quatre ans, du point de vue du cheval.  Smoky a une peur ancestrale de l'homme mais sa route va rencontrer celle d'un cow boy nommé Clint qui saura gagner sa confiance. Smoky est volé et commence sa descente aux enfers...

L'auteur est aussi illustrateur et surtout, c'est un grand défenseur de la cause des chevaux. Publié en 1926, son roman est en avance sur son temps. Il ouvre la voie d'une nouvelle communication avec son cheval. A l'époque, c'était révolutionnaire!

Extraits choisis (avec l'envie de taper tout le livre!)
Préface "Jusqu'à maintenant, je ne me suis jamais trompé en jaugeant un homme d'après le cheval qu'il montait. Un bon cheval va, en général, de pair avec une personne de qualité"

"...une erreur a été commise lorsque le cheval a été classé dans la catégorie des animaux...

p 36 "... Smoky jeta un regard en arrière. La poussière était un peu moins dense et c'est alors qu'il vit un être humain pour la première fois de sa vie. Vu la manière dont sa mère et le troupeau s'efforçaient de le distancer, Smoky comprit qu'il s'agissait d'une autre sorte d'animal. Un animal devant lequel aucun cheval n'allait s'arrêter pour se battre, mais fuir coûte que coûte".

p 97 "Lorsque Clint jugea que ça suffisait et que Smoky s'était remis de sa frayeur, il posa à nouveau la selle par terre. Puis ramassant un vieux tapis de selle, il se mit à le secouer en s'approchant de plus en plus de Smoky. Les yeux écarquillés, celui-ci regardait. Il frappa la couverture de son antérieur et s'ébroua bruyamment. Il essaya même de se retourner pour lui décocher une ruade mais la couverture continaut à approcher jusqu'à ce que, finalement, un coin lui effleurât le flanc. Smoky tressaillit, frappa du sabot et se jeta en arrière, mais rien n'y fit. Il ne parvint pas à échapper à cette chose terrifiante".

Cliquez pour aller sur la page Facebook du livre

dimanche 22 septembre 2013

Lorenzo, Andy Booth et Hélène Roche: mais pourquoi les chevaux baillent?

Cela fait du bien...
 Quand les chevaux de Lorenzo  font une pause, souvent ils baillent. L'un commence à bailler, puis un autre, et encore un autre. Pour Lorenzo, "oui, ils baillent. Ils font souvent cela après le spectacle". L'artiste ne disserte pas. Il ne se prend pas la tête! Ses chevaux, il les connaît par coeur et il les accepte tels qu'ils sont.

Andy Booth a sa petite idée. "Ils baillent après une montée d'adrénaline. Quand cela s'arrête, la pression se relâche et ils baillent. En plus, c'est contagieux!"
et c'est contagieux!
Pour l'éthologue Hélène Roche, venue présenter son dernier livre "Motiver son cheval" (Belin),  "Le baillement est un signe de décontraction après une période de tension ou de conflit. Mais le phénomène n'a pas encore été étudié chez le cheval. On sait que lorsqu'un cheval baille beaucoup et sans raison, il peut avoir un ulcère à l'estomac".
Avec Hélène Roche et Sandrine Dhont, auteur de "C'est décidé, j'achète un cheval"
Andy Booth ne cache pas son admiration devant le travail de Lorenzo. "J'ai quand même voyagé partout dans le monde, je n'ai jamais vu cela! Je sais le travail que représente un cheval en liberté, deux mais 12! C'est toute une éducation puisque Lorenzo n'utilise pas de contraintes mécaniques".

Un salon du livre équestre très bien fréquenté!

Est-ce que chaque cheval a une place attitrée dans le spectacle?
"Je crée des groupes en fonction des âges, des robes, des tailles. J'essaie d'avoir des chevaux polyvalents qui peuvent aller à gauche, à droite, au milieu. Puis quand ils travaillent ensemble, ils ont tendance à se retrouver au pré. En dehors des spectacles, mes chevaux vivent dehors".

C'est l'une des grosses difficulté rencontrée par Lorenzo en voyage. Habitués à vivre dehors, ses chevaux ont besoin de se défouler. "Il faut que je les garde concentrés ensemble. Si je perds un peu de concentration, cela part dans tous les sens". Ses chevaux ne se dissipent qu'en... spectacle! "A la maison, ils sont très sages. Ils savent que s'ils font n'importe quoi, dans trois heures on y est encore!".
Andy Booth éclate de rire."Moi aussi, mes chevaux me trouvent plus drôle en spectacle! Je suis moins concentré sur eux!"

Lire mon post sur le spectacle de Lorenzo

vendredi 20 septembre 2013

Lorenzo le silencieux, au Haras de la Cense

Action
Jamais aucun écuyer n'a réussi un tel exploit : manier 12 chevaux en poste hongroise, avec ou sans rênes  et sauter, tourner, reculer... le tout en ligne! Lorenzo l'a fait au Haras de la Cense. Il l'a même réalisé au festival des chevaux du sud aux Saintes-Maries-de-la mer avc 16 chevaux!

Cet homme est un extra-terrestre. Entre ses deux présentations "Action" et "Liberté", il  calme, échauffe et met ses chevaux aux ordres dans le manège.  Lui qui n'est pas bavard lâche quelques mots et commente sa prestation: "c'était chaud parce que mes chevaux n'avaient jamais vu cette piste. Darius et Prince ont été super. Ils ont 19 ans. C'est leur dernière saison".

Essoufflé, Lorenzo prend le temps de poser avec des enfants et de signer un autographe. Il enfile un survêtement sur son habit de scène et se prépare pour la deuxième présentation. Dans le manège, on entend aucun bruit. Certains chevaux somnolent, les autres s'échauffent.
Liberté
Lorenzo en appelle 3, 4, 5, 6.

Atlas, Bilou... prennent leur place. L'homme murmure des ordres brefs. "Place, oh, gauche, pause..." Il s'assoit sur l'un de ses chevaux comme sur un fauteuil et répète les arrêts, les reculers. Un assistant tourne un cheval à la longe, un autre fait sauter des cavalettis à deux chevaux. Pas un  bruit, pas un cri. Leur regard suffit. Et cette présence incroyable de Lorenzo. Avec lui, les chevaux ne se posent pas de question. Ils savent ce qu'ils ont à faire.

Lorenzo prépare un nouveau numéro en mixant des chevaux noirs et des chevaux blancs. Pour voir le site de Lorenzo, cliquez et surtout ne ratez pas l'intro!

Une malle qui a  beaucoup voyagé à travers le monde!
Dans un prochain article:  discussion animée entre Lorenzo, Andy Booth et Hélène Roche au salon du livre équestre.

Et pour en savoir plus, un chapitre est consacré à Lorenzo dans mon livre "Ce que les chevaux ont à nous dire" (éditions le Rocher)


Ils sautent, tournent, virevoltent en connexion totale avec Lorenzo
Les coulisses reflètent le calme et l'harmonie avant l'action

Em mode récupération

Avant d'entrer en scène



jeudi 19 septembre 2013

En stage photos au Haras de la Cense avec Thierry Ségard

Apprentie photographe pour illustrer mon blog, j'ai sauté sur l'occasion de participer à l'atelier photos proposé au Haras de la Cense. Atelier animé par mon complice, Thierry Ségard, photographe de notre collection "Mon cheval et moi" chez Belin.

Avec un appareil automatique comme le mien, c'est facile. Il n'y a qu'à déclencher! Sauf que ... les sujets en mouvement sont souvent flous, le flash en manège ne fait pas une belle lumière, il peut effrayer le cheval et n'éclaire qu'un petit espace.

Un cheval noir, un alezan ou un blanc ne prend pas la lumière de la même façon etc. Bref, c'est intéressant de mettre plus de sensibilité et d'apprendre à utiliser les corrections.

Thierry nous a aussi donné des petits trucs de pros comme aspirer la pochette pour éviter de polluer notre appareil!

Il ne nous restait plus qu'à aller regarder ses photos d'attelage de tradition exposées à l'occasion des journées éthologiques.


mardi 17 septembre 2013

Fête de l'éthologie au Haras de la Cense

Des présentations éthologiques, des recherches sur la motivation éthologiques, des manuels éthologiques, des concours de passionnés d'éthologie... l'approche éthologique a le vent en poupe et c'est tant mieux pour les chevaux! Les 14èmes journées éthologiques du Haras de la Cense témoignent des avancées incroyables de cette discipline dans le quotidien des cavaliers de toutes disciplines.



Venue signer mes livres, je n'ai pas réussi à me "détripler" entre le salon du livre équestre et les deux carrières de présentation. J'ai raté des grands moments comme le "strip tease" du westerner Franck Perret qui a fini par présenter son art à nu (sans bride, ni éperons) ou l'apparition de Magdalena Pommier. Mais je me suis enflammée pour Lorenzo au sommet de son art. Je l'ai suivi en coulisses pour voir comment il préparait ses chevaux.
Andy Booth très en verve et parfaitement décontracté (l'air de la Normandie lui réussit bien) a tiré de leur retraite Stormy la zorse et Oakies en pleine forme. Très sympa, la conversation que j'ai capté entre Andy Booth, Lorenzo et l'éthologue Hélène Roche!










Frère Laurent est venu partager sa découverte pour l'équitation, le meilleur moyen de communiquer avec les enfants déshérités du Caucase et a présenté des chevaux sauvages de sa région. Capturés dans les montagnes du Caucase, ces chevaux adultes n'avaient jamais vu l'homme avant d'être envoyés à La Cense. 



Adamo Walti m'a convaincue des bienfaits du travail sur le rythme. L'artiste Christophe Carbonnel.a sculpté en direct, Thierry Ségard m'a donnée quelques conseils au cours d' un stage photos... Bref, un week-end riche en émotions, images, rencontres, idées... A découvrir dans les prochains jours sur mon blog.

jeudi 12 septembre 2013

Diane Ducret signe son dernier livre au Haras de la Cense

Diane Ducret est une écrivaine à succès. Son livre "Femmes de dictateur" a été traduit en 18 langues et s'est vendu à plus de 800 000 exemplaires. Mais c'est surtout une grande amoureuse, l'amoureuse d'un cheval nommé Zascandyl. Elle lui dédie son livre "Corpus Equi" aux éditions Perrin.

Diane a eu le coup de foudre à quatorze ans. "Il avait un peu de bide, il était renfrogné et moi j'avais la clope au bec, raconte-elle. Il n'était pas natté, pas travaillé. Court sur pattes, il sortait de sa montagne en Espagne. Il tiquait à l'air et préférait manger sa paille que de s'intéresser à moi. Il m'a plu tout de suite. Déjà, j'aimais son côté enfantin. Et puis, je l'imaginais arrivé tout seul après un long voyage, loin de ses parents... ".
Bien qu'elle soit une cavalière de saut d'obstacles, Diane n'a pas sauté une barre. Elle a préféré l'emmener faire un tour. "Ce sont ses défauts qui m'ont plu. C'était lui et aucun autre!"

 Ses débuts à l'entraînement ont été catastrophiques. "Il ne voulait pas sauter avec moi. Il dérobait à gauche et à droite. Mais quand il sautait, on s'envolait!" Dans leur couple, le patron c'était Zascandyl. Pourtant, Diane et Zascandyl ont brillé en CSO, allant même défier les pros dans leur catégorie. "Mais de lui, je me souviens plutôt des chansons que je lui chantais dans son box, de nos jeux avec une brosse, de nos balades en longe..."

A quinze ans, Diane a un accident (avec un autre cheval). Sa jambe heurte un chandelier de plein fouet. Un accident banal, des opérations compliquées et la voilà qui ne peut plus marcher. Diane doit renoncer. Plus jamais, elle ne montera Zascandyl. La même année, l'amoureux meurt. Désespérée, la jeune femme  ne mettra plus les pieds dans une écurie pendant quinze ans.

Mais elle re marchera. Elle remontera à cheval, en Camargue d'abord pour une balade. "J'ai retrouvé cette impression de liberté dingue que l'on a à cheval". Elle aura le privilège de devenir l'élève (unique élève) de Sophie Bienaimé au Musée vivant du cheval. Et elle écrira ce livre. "Ce n'est pas un livre sur le cheval mais sur une histoire d'amour, sur le deuil et les grandes blessures fondatrices de la vie".

Diane Ducret signera son livre au salon du livre équestre du Haras de la Cense samedi 15 septembre. Retrouvez-la avec des auteurs comme Homéric, Jean-Louis Gouraud, Guillaume Henri, Andy Booth, Michel Henriquet, Claude Lux, Asdamo Walti... et votre bloggueuse. Voir mon post précédent. 

Voici quelques extraits :

p 20. La rencontre
 "Moi aussi, je le renifle, et ce contact primaire m'emplit pour toujours de la chaleur dont je manquais. Aucune main d'homme n'égalerait jamais cette caresse originelle".

p 35. La lune de miel
"Bien-sûr un cheval ne rit pas. L'homme souffre tellement qu'il s'est approprié l'éclat de vie, se réservant l'hilarité comme un bien des plus précieux. Mais qui fait rire un cheval se rend maître du coeur".

p 38. La fidélité
"J'ai le démon du cheval, inéluctablement, un diable jaloux qui ne tolère pas de rivaux et me fait disserter théorie lorsque je ne pratique pas".

p 72. Les mots d'amour
"Les confidences entre un cavalier et sa monture sont insondables, leurs mots inaudibles, le cheval ne parle qu'à ceux qui sont aveugles et sourds aux bruits du monde. Personne ne pourra jamais les contredire.... C'est qu'ils sont loquaces, eux qui ont six mille ans d'histoire commune à se raconter!..."

p 88. La séparation
"... j'avais aimé Zascandyl, et devais hélas lui survivre. Ne distinguant plus mon ombre, j'avançais à tâtons. Mon coursier solaire m'avait quittée, et avec lui la force indomptée de la nature qui jusque là m'aiguillait..."

p 141. La rédemption
"Jamais je n'aurais dû remarcher, mais à la manière cosaque je me tenais aujourd'hui debout sur un cheval. Et le plaisir procuré par une telle posture ne vaut peut-être pas une nuit de noces, mais sûrement plus que toutes celles qui suivent. ..."

p 153. La mémoire
"Zascondyl trottait désormais parmi les chevaux qui ont enfiévré les rêves des hommes. J'aurais la mémoire pour boussole, l'amour pour guide, l'oreille tendue au moindre hennissement, refusant toute compromission excessive, réservant les acrobaties de souplesse dorsale à mes équidés".

lundi 9 septembre 2013

Journées éthologiques au Haras de la Cense : à la rencontre de mes lecteurs

Un livre qui sent le vécu!!!!
 La rentrée littéraire équestre se prépare. Elle aura lieu au salon du livre équestre du Haras de la Cense du 13 au 15 septembre prochain. Les organisateurs Chantal Van Tri et William Kriegel vont acceuillir une trentaine d'auteurs dont... votre bloggueuse. Venez à notre rencontre.

Pour ma part, je serai ravie de vous saluer samedi et dimanche. Rien n'est plus génial pour un auteur que de découvrir ses lecteurs!
Et puis, vous pourrez applaudir deux personnages clés de mon livre "Ce que les chevaux ont à nous dire" (éditions Le Rocher) : Lorenzo et Andy Booth.

Thierry Ségard, mon complice photographe qui illustre la collection "Mon cheval et moi" (Belin) va exposer ses photos sur le thème de l'attelage et animer deux ateliers (samedi matin et dimanche matin) pour mieux photographier son cheval. Je crois bien que je vais m'inscrire!

Pour en savoir plus (itinéraire, animations, spectacle, horaires, auteurs invités...), cliquez

Enfin, je ne résiste pas à l'envie de vous faire lire, avec son accord, une lettre de lectrice.
Plus rigolos que les Galops!


Une collection qui s'adresse aux jeunes cavaliers mais aussi aux adultes et qui rend service aux chevaux!
Thierry, le photographe des chevaux et... des cavalières!




"Je m'appelle Marion, je me permets de vous écrire à propos de votre livre « Ce que les chevaux ont à nous dire ».
J'ai découvert votre ouvrage dans le magazine « Cavalière le féminin du Cheval », le titre a attisé ma curiosité. Et je ne regrette pas de me l'avoir procuré, pour cause, je l'ai dévoré.
J'aime le regard extérieur que vous portez sur le cheval et sur la relation que vos amis peuvent avoir avec celui-ci.
Les livres où les auteurs laissent les lecteurs entrer dans l'intimité des relations que les acteurs du monde équestre entretiennent avec leurs chevaux sont rares à ma connaissance. C'est comme une opportunité que vous laissez aux lecteurs, une vision autre que ce qu'ils peuvent voir à la télévision, lors des spectacles ou des concours.
J'ai aussi apprécié le fait que vous abordiez différents domaines qui sont encore peu connus comme la communication intuitive ou encore la position du neurobiologiste Yves Christen. Ça conduit à une réflexion personnelle et à se faire sa propre opinion.

Pour ma part, à la lecture de ce livre, l'émotion a été au rendez-vous. Ayant la chance d'être propriétaire, j'ai retrouvé dans quelques témoignages des sentiments qui faisaient écho en moi.

Vous démontrez au travers de votre livre, que quels que soient les chevaux, ils prennent une place considérable dans notre société actuelle et qu'ils enrichissent l'être humain plus que jamais.

En bref, votre livre est passionnant, riche en découvertes, chargé de bienveillance et de respect.

Marion. P"

samedi 7 septembre 2013

Vous êtes plutôt camion pour chevaux ou plutôt van?


 C'est tout un art de voyager avec son cheval!  La sécurité et le confort du cheval priment mais n'excluent pas la créativité.

Voici quelques pépites découvertes sur les terrains de concours.

Le point commun : les chevaux sont aux premières loges.

Mais cherchez l'erreur...




jeudi 5 septembre 2013

Bosty au meeting des propriétaires 2013 ,lieu de rencontres extraordinaires...


Avec Bosty en invité d'honneur, le meeting des propriétaires qui vient de se tenir à Lamotte Beuvron est l'évènement de l'année pour des centaines de cavaliers  amateurs.

 Rien n'est plus excitant que de se retrouver pour trois jours d'épreuves sur de belles pistes avec le secret espoir d'entendre la Marseillaise et de monter sur le podium. J'entends déjà les ricanements de certains "grands" cavaliers qui persiflent le nombre de titres de champions de France délivrés à Lamotte. Je leur réponds: et alors? Le major amateur 2  qui saute 1,10 sait très bien qu'il n'ira jamais aux championnats d'Europe. Cela ne l'empêche pas de s'entrainer tous les jours, s'éclater en compétition, aimer les belles pistes et les flonflons, pardon les flots. Et puis c'est l'occasion de passer quelques jours de vacances en famille  ou entre amis et avec son cheval.

Des vacances avec les chevaux en famille ou entre amis
On y  rencontre des personnages extraordinaires. Voilà Sandra Escudé qui remonte à cheval depuis quelques mois après un accident qui l'a amputée d'une jambe. Elle monte Tic-Tac, sacré selle français âgé de six ans sérieux et généreux. Une battante cette Sandra! Cliquez pour lire son portrait. 

En dressage, Frédérique Monnier présente son Miraculous, pur-sang de 16 ans qui lui a été confié par la Ligue de Protection Française du Cheval dans le cadre du partenariat avec France Galop. Voilà un cheval de course qui a trouvé la cavalière de sa vie! Il a même concouru au titre de "Top model" mais "il a pété en l'air comme un poulain" au lieu de trotter sur le triangle pour montrer ses allures. Cela ne l'a pas empêché d'être chouchouté comme un mylord!

Tiens, justement, on peut rencontrer des lords à Lamotte et...  des sponsors. Il ne faut pas toujours chercher trop loin!
Le sponsor photographié de dos n'est autre qu'Olivier Mallet, le cavalier borgne du même oeil que son cheval. Cette année encore, il est dans le classement.

Ramdam cheval de concours complet a trouvé un jeu!

Pour les chevaux, les trois jours de championnats sont riches en émotion, en effort et en balades. Il faut marcher pour rejoindre les pistes. On peut même se rafraichir en traversant le Beuvron. Au box, certains jouent, d'autres lient connaissance ou observent leur cavalier en train de pique niquer, cirer leurs bottes, téléphoner... Aller en championnats c'est aussi passer des journées entières aux côtés de son cheval! Aux heures les plus chaudes de l'après-midi, beaucoup font la sieste. Comme les humains!


Sandra concourt en handi-sport et chez les amateurs "valides"


Toujours quelquechose à voir au meeting!

Reconversion réussie pour Miraculos le pur-sang


Tout faire pour bien faire sans jamais se prendre au sérieux

Olivier tellement passionné qu'il finit par sponsoriser toute une écurie familiale!

Lamotte, c'est chic!

Sandra répète son parcours

Yeux mi clos, lèvre inférieure pendante, Mistria fait la sieste.



Son voisin de box aussi!
Sieste ou concentration avant l'épreuve?

Lamotte Beuvron, lieu de rencontres


Une bonne nuit avant de nouvelles épreuves...