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mercredi 31 juillet 2013

Mon cheval, fan de thalasso

Campée au milieu du ruisseau, Malika savoure le bonheur d'avoir les pieds dans l'eau. Elle ne veut plus bouger. Pas question d'avancer! Pierre a beau s'égosiller et sortir toute sa gamme de claquements de langue, la jument reste immobile.

Au bout de plusieurs minutes, je m'éloigne avec Mistria. Poussée par son instinct grégaire, elle va sortir de l'eau pour suivre sa copine. Pas du tout! Malika regarde s'éloigner sa compagne sans le moindre hennissement, le plus léger frémissement. Sa force d'inertie est immense, à la mesure de son amour pour l'eau!

Pourtant, Mistria et Malika se sont fait prier pour traverser ce gué. En général, elles n'ont peur de rien mais les jeux de lumière dans l'eau ne les inspiraient pas. J'ai fini par descendre et par mouiller mes bottes pour entrainer Mistria. Pierre a fait de même.

Une fois dans l'eau, Malika a bien profité de son bain de sabot!
Pourquoi sortir de l'eau? On est trop bien!



lundi 29 juillet 2013

Revue de presse : Jérôme Garcin parle de mon livre et... ce n'est pas tout!

Je ne rêve pas! Je suis dans l'Observateur! Vite, au kiosque!

Dans le dernier numéro, Jérôme Garcin consacre une chronique à "Ce que les chevaux ont à nous dire". Jérôme Garcin, c'est un peu mon idole. J'ai lu la plupart de ses livres et notamment "La chute de cheval" et "L'écuyer mirobolant". Je l'écoute tous les dimanche soir sur France Inter animer "Le masque et la plume". Bref, quand il écrit: "Son livre juste et émouvant" ou "sous sa plume, même ce qui est compliqué devient simple", je rougis de ... plaisir!
Et je ne résiste pas à l'envie de vous le faire lire:


"Dans les Yvelines, elle ne vit pas seulement pour les chevaux, elle vit aussi avec eux. Son bureau est situé au-dessus des boxes et, de sa cuisine, elle peut observer ses deux juments, Mistria et Malika. C'est fou ce qu'elles sont bavardes et comme Antoinette Delylle en selle ou à pied, sait les écouter et leur parler. Son livre, juste, émouvant est la chronique d'une conversation ininterrompue. Elle se déroule aux écuries, où la toilette matinale tient du cérémonial; au pré, où un gros ballon bleu ajoute aux jeux quotidiens; en concours de sauts d'obstacles, où elle s'applique à obtenir de Mistria une bouche "onctueuse"; et dans la forêt de Marly, où même les emballements sont constructifs. Parfois, elle quitte son phalanstère équin pour aller apprendre de Bartabas comment gouverner le souffle du cheval, de Mario Luraschi comment l'habituer aux flammes et d'Alexandre Gros comment inculquer quatre-vingts mots à un étalon akhal-téké. Cette cavalière, tendance éthologue, récuse l'usage des rênes allemandes, juge qu'on couvre trop les chevaux en hiver, qu'on abuse des guêtres et protège-boulets, s'ingénie à établir une relation de confiance avec ces animaux mystérieux et magnifiques dont elle dit que chaque jour, ils la font "évoluer". Ce qu'ils lui ont enseigné, elle le transmet à son tour aux jeunes cavaliers dans une collection de manuels pédagogiques (chez Belin), où elle explique la meilleure façon de travailler son cheval au quotidien (être au galop sur le bon pied par exemple) et se préparer aux concours, de la reconnaissance au barrage. Sous sa plume, même ce qui est compliqué devient simple". 


Et... ce n'est pas fini:

Chantal Van Tri, qui adore les livres au point d' organiser des salons du livre équestre me pose des questions pour "Cheval Pratique" d'août. Elle me permet d'évoquer mes rencontres avec Bartabas ou Lorenzo et de raconter mes expériences avec mes juments, de mes tentatives de jouer au ballon aux foortings matinaux.


Enfin, Marie-Laure Peretti qui est libraire (Cavalivres) et journaliste consacre une chronique à mon livre dans le dernier "Sports Équestres". J'adore son titre "Les histoires d'Antoinette". C'est vraiment ce que j'ai envie de faire: raconter des histoires... de chevaux!










vendredi 26 juillet 2013

Les photos de mon aventure en Camargue

Le bonheur d'être à cheval...
La déroute! Poursuivis par un étalon sauvage, nous rebroussons chemin!
Matthieu Parret, le cameraman d'Equidia m'envoie ces quelques photos de notre aventure en Camargue. Voir mon post d'hier pour le récit.
Plus de peur que de mal!
Pour voir l'enlisement, il faudra attendre le film...


Avec Isabelle Vayron et Matthieu Bameule, on s'éclate comme des gamins!


La vraie vie!

Après un énorme stress, le soulagement. Hermès paraît indemne

Vite, il faut sauver le micro!

Tant d'émotions!

Le soulagement de lâcher Hermès et de le voir se rouler avec délectation. 

jeudi 25 juillet 2013

Enlisée et filmée par Equidia dans un étang en Camargue !

Avec Yves Bruezière, directeur des programmes d'Equidia
Voilà comment je me suis retrouvée enlisée dans un étang avec mon cheval Hermès et filmée par une équipe d'Equidia qui a toute la séquence!

Je vous plante le décor:

Mathieu au travail (pour une autre randonnée)
Hermès est costaud, attentif et énergique. Il a le pied sûr et le galop joyeux. C'est le compagnon idéal pour partir à la découverte du domaine de Maguelone en compagnie d'une équipe d'Equidia. Au micro, Isabelle Vayron. Aventurière professionnelle, elle a fait le tour du monde en vélo et séjourné pendant six mois chez les cow-boys de Nouvelle Calédonnie. Elle part demain au Brésil, après-demain en Mongolie. Sa philosophie est simple: "Quand tu es au bout du monde, c'est tellement facile. Tu trouves toujours une solution".
Isabelle Vayron


A la caméra, Mathieu Parret, une sorte de cavalier acrobate. A dix ans, il partait déjà en randonnée à cheval avec son père et sa soeur, avec juste une tente et aucune assistance. Il a ses trois chevaux en Auvergne et peut aussi bien monter son cheval à l'endroit qu'à l'envers. C'est lui qui filme les grandes randonnées d'Equidia (avec Caroline Avon). Il a pour assistante Alexia Roussel. Chargée de mener le cheval de Matthieu, cette monitrice est venue renflouer l'équipe d'organisation du Festival des Chevaux du sud. Elle est en manque. Cela fait trois jours qu'elle n'a pas monté à cheval! Enfin, notre guide s'appelle également Matthieu mais son nom est Bameule.  Moi, je suis l'interviewée. Je vais parler de mon livre "Ce que les chevaux ont à nous dire".
A l'envers pour filmer (photo prise à l'occasion d'une autre randonnée)
Nous voilà partis dans les marais à la rencontre des échasses blanches, des flamants roses et des libellules écarlates. Très vite, je me sens dans mon élément. Dans ces vastes étendues de marais et de roselières, tout semble si simple, si naturel. Je parle aisément de mon livre et, j'oublie la caméra, même quand un étalon solitaire et sauvage vient "attaquer"  nos hongres.

C'est un pur-sang arabe venu apporter du sang neuf à la race camargue. A force de vivre dans les marais, il ressemble à un cheval local avec sa robe blanche et sa crinière hirsute. En fait, il n'est pas agressif, juste excité. Faute de juments, il monterait bien sur nos hongres! Avec Hermès, je préfère m'éloigner laissant à Matthieu le soin de gérer l'impétueux dragueur. Matthieu confie son cheval à Alexia et avance vers l'étalon en agitant bravement des roseaux. Pas de quoi faire reculer le pur-sang qui se dresse en agitant ses antérieurs. A bout d'arguments, Matthieu trouve une idée : il défait la ceinture de son jean et l'enroule autour de l'encolure de l'étalon. Ce dernier se calme aussitôt. Sans doute se souvient-il de ses années passées au haras sous le joug des hommes. Mais dès que Matthieu le libère, ses ardeurs reprennent de plus belle et nous préférons rebrousser chemin. Il faut parfois savoir déposer ses armes face à la nature!

Nous allons donc expérimenter un autre passage pour traverser l'étang. Hermès semble hésiter. C'est à regret qu'il suit le cheval de tête. Les chevaux s'enfoncent jusqu'aux genoux, parfois un peu plus. Soudain, le sol se dérobe sous mon cheval. Je tente de l'encourager avec quelques claquements de langue mais il s'enfonce, encore plus, dans la vase. Je ne sais que faire, comment l'aider. Je saute avec l'idée de lui enlever sa selle si lourde et la croupière qui l'entrave. Hermès ne bouge plus. Bientôt, seule sa tête dépasse de la vase. Il ne se débat pas. Il n'essaie pas de sortir du piège. Résigné, il attend notre aide. Impossible de le déseller. Il faudrait un couteau pour couper les trois nœuds qui servent de boucles à la sangle. Que faire?

Matthieu prend son antérieur. Il parvient à le bouger de quelques millimètres. Juste quelques millimètres qui permettent à Hermès de trouver un appui et de sortir de la vase. Rien! Mon cher Hermès n'a rien de cassé. Il est un peu raide mais vaillant. Je décide de rentrer à pied pour le laisser récupérer. Solidaire, Isabelle met pied à terre et nous rentrons, de l'eau jusqu'aux genoux, tellement soulagées. Heureuses.


Les chevaux sont lâchés en liberté pour la nuit. Ils se roulent avec gourmandise et partent d'un pas vigoureux. Je me pose plein de questions. Aurai-je dû sauter plus tôt? Une randonneuse émérite (Anne Mariage, la célèbre organisatrice de randonnées à travers le monde) assure qu'elle aurait agi comme moi. C'est vrai que les chevaux, avec leurs petits pieds, sont très bien équipés pour randonner sur tous les terrains sauf ... dans la vase! Là, il leur faudrait une assise beaucoup plus large comme les raquettes dont se servent les randonneurs en montagne dans la neige. Debout sur un ongle, ils sont démunis.

Je n'ai pas de photos de l'enlisement à vous montrer. Mais la séquence est dans la boîte d'Equidia.






lundi 22 juillet 2013

Poursuite du voyage en Camargue par la lecture de "La bête du Vaccarès"

L'étang de Vaccarès, 1500 hectares dont le nom aurait pour origine les nombreuses vaches sauvages qui paissaient sur ses rives
Belle découverte que ce chef d'oeuvre de Joseph d'Arbaud, poète et guardian à la plume enjôleuse et propre à créer le mystère. L'action se passe au XVe siècle dans la basse Camargue. Un guardian découvre des empreintes qu'il n'arrive pas à attribuer à un animal qu'il connait. Intrigué, il les suit. Elles le mènent à un animal étrange, mi homme mi bouc. Commence alors une relation faite d'attirance et de répulsion pour celle qu'il appelle "La bête".


Cette nouvelle magnifique est l'occasion de découvrir la façon dont on dressait les chevaux à l'époque.
Voici un extrait (p 101) traduit du provençal par l'auteur lui-même.

"Je l'attachai, dès le premier soir, derrière ma cabane en lui apportant pour patûre quelques-unes de ces gerbes de roseau sec que, dans la belle saison, chaque année, je fauche et que je mets à part en vue de l'hiver, pour mes chevaux de monture; Le lendemain, après avoir raccourci son lien, je lui bandais les yeux avec précaution et, ayant immobilisé une de ses jambes de derrière en la relevant au moyen d'une corde, par un noeud spécial, qui se nomme le hausse-pied, je me mis en devoir, malgrè ses ronflements, ses tremblements, ses sueurs et autres contorsions coutumières aux poulains sauvages, d'installer sur son dos la selle pour l'habituer à souffrir le poids du harnachement."

Les méthodes d'éducation du cheval ont bien évolué depuis cette époque!  Bien entendu, je vous laisse découvrir la fin. Toute la Camargue est dans ce livre avec la vie des chevaux, des taureaux sauvages et des guardians à travers les quatre saisons de l'année.

L'édition de Grasset s'accompagne du "Regret de Pierre Guilhem", un conte cruel dont l'action se déroule dans les arènes d'Arles, un jour de corrida espagnole. L'auteur nous emmène dans les desssous des arènes, au fond des écuries. Là, de pauvres chevaux, des vieux, des rescapés, des misérables, sont promis à la mort. Un oeil bandé, le corps recouvert d'un caparaçon, ils sont sacrifiés sans vergogne ni remord au taureau. Ce ne sont déjà plus des chevaux. Ils ne sont plus les compagnons de travail du guardian. Seulement des "rosses".

p 255
"Un camargue, un cheval né sur le pâturage qui connait le danger comme un homme, qui, toute son existence, a couru le taureau sauvage, le pousser en public sous la corne, à coups de trique et l'oeil bandé? C'est une abomination qui ne devrait pas être permise".


En quelques pages, l'homme de chevaux, l'homme de taureaux qu'est Joseph d'Arbaud se met à la place de l'un et de l'autre dans l'antichambre de la mort. En décrivant en détail mais sobrement, le travail des hommes de service des corrals, la brutalité des fournisseurs de chevaux, l'aveuglement des picadors, il signe un plaidoyer vibrant. De quoi faire réfléchir tous les afficionados et donner des arguments aux partisans de l'interdiction des corridas.

Lire aussi mon article dans le prochain Cheval Magazine d'août

samedi 20 juillet 2013

Première balade à cheval sur la plage

7h: ouateuse, la brume de chaleur envahit le paysage, créant des formes fantasmagoriques. Mistria et Malika sont accompagnées d'une jeune pur-sang réformée des courses, âgée de cinq ans. Les trois Miss marchent d'un bon pas ravies de cette escapade matinale.
La plage d'Arès leur appartient pour un beau galop. Le sol est si parfait, ni trop lourd ni trop sec. La jeune jument allonge ses foulées. Se souvient-elle des courses en ligne? Du stress et des ulcères qui ont conduit son entraîneur à s'en séparer? Non, elle a oublié les courses, la pression, la compétition. Pas question de forcer. Juste galoper le long de l'eau. Comme si elle volait. Norda ne sent même plus sa cavalière Caroline, en suspension, complètement relâchée. Elle s'éclate. Comme Mistria, comme Malika et ... comme moi!


vendredi 19 juillet 2013

Radio Notre-Dame parle des bienfaits de l'équitation!

Radio Notre-Dame vient de consacrer son émission "La voix est libre" aux bienfaits de l'équitation. Alexandre Meyer recevait hier matin  trois invités :  Guillaume Henry, mon éditeur (Belin), également auteur de livres techniques sur l'équitation et grand spécialiste du Cadre Noir.
Marie-Ange de Montesquieu, animatrice de la radio qui suit une formation d'Equithérapie.
Enfin, Bernard Chiris, écuyer accompli, élève de Nuno Oliveira et auteur du très intéressant "S'épanouir à cheval".


Voilà quelques phrases relevées en écoutant l'émission (retranscription libre):

Sur l'approche sensorielle du cheval :
Marie-Ange de Montesquieu: "L'animal est une boule de poils chaude, douce, aux formes généreuses. Il ne juge pas les autistes. Il s'offre à eux. On peut le caresser... Il y a cette approche de douceur et d'acceuil de l'animal. Le cheval est par définition, quelqu'un, pardon c'est un lapsus, un être très généreux... " Et de citer mon livre "Ce que les chevaux ont à nous dire"!

Sur la pratique :
Guillaume Henry: "L'équitation est pratiquée à 80% par des jeunes et à 80% par des filles..." Et de citer la collection "Mon cheval et moi" cosignée avec Thierry Ségard. Je suis gâtée!

Sur le mal de dos
Guillaume Henry: "Le cheval ne fait pas mal au dos. Au contraire, il invite à la tenue posturale et il symétrise les cavaliers".

Sur la différence entre le dressage germanique et l'équitation française:
Bernard Chiris: "On peut comparer le cavalier allemand au gymnase et le fraçais au danseur".
Guillaume Henry : "L'un recherche la rigueur, l'autre peut avoir le coup de génie". 
Bernard Chiris: "Les juges s'intéressent à cette notion nouvelle qu'est le confort du cheval. On rêve qu'ils se mettent à juger en regardant l'oeil du cheval..."




Sur l'acquisition d'un cheval :
Bernard Chiris: "avoir un cheval chez soi, c'est un mode de vie, une espèce d'esclavage librement consenti qui apporte tant de joies quand vous ouvrez la porte de la maison... Pour le choisir, il faut se faire aider par quelqu'un qui a beaucoup d'expérience et avoir un coup de coeur. Il faut allier le coeur à la raison". 
Guillaume Henry: "On n'achète pas un cheval comme un petit chien ou un petit chat. Il faut être entouré, pouvoir compter sur un professionnel".

Sur les bienfaits de l'équitation :
Marie-Ange de Montesquieu cite Xénophon: "le cheval est un bon maître pour le corps, l'esprit mais aussi pour le coeur".
Bernard Chiris: "Monter à cheval en harmonie nous procure l'état de bonheur. Là, le cheval nous révèle à nous-même. C'est un véritable divan à quatre pattes".
Guillaume Henry : "Le cheval nous impose d'être à l'écoute de l'autre et de donner". 

A écouter en broadcast

jeudi 18 juillet 2013

Chevauchée littéraire, la suite

Notre hôte Matthieu Bameule







Voilà une librairie qui a tout pour plaire! Uniquement des livres sur les chevaux, en pleine nature! J'ai envie de m'installer dans la paille et ... de tout lire!





Mais mon cheval Mistral m'attend pour emmener la chevauchée littéraire sur le thème de l'équitation d'extérieur en compagnie de Véronique de Saint Vaulry.







Auteur de "Le cheval d'extérieur" ou "Quand le cheval a peur" (Vigot), Véronique de Saint Vaulry disserte sur la peur du cheval. Et de nous confier un moyen qui marche avec tous les chevaux pour passer un gué par exemple. "Tu laisses le cheval tendre l'encolure et regarder avec ses deux yeux. On a trop tendance à prendre ses rênes en cas de peur. Dans ce cas, le cheval ne peut pas ajuster sa vision et bien voir de quoi il s'agit. Pas de jambes et pas de main. Juste le laisser regarder tout en le remettant droit devant le gué. Au bout d'un moment, il va étendre son encolure vers le bas pour renifler. Il identifie encore plus précisément l'objet de sa peur. Tu attends toujours en le gardant droit et au bout d'un moment, forcément, il va y aller. Tu peux l'encourager par un petit appel de langue. C'est juste une question de patience et tu ne prends pas de risque". On peut faire confiance à Véronique. Depuis l'âge de 14 ans, elle débourre des chevaux de toutes races et même des mules!

Quant à moi, je présente "Ce que les chevaux ont à nous dire" (Le Rocher). Là, dans cette clairière ombragée, je me dis que les chevaux ont l'air heureux de se reposer, qu'ils sont vraiment dans leur élément dans ce paysage, qu'ils ont envie d'être lâchés et d'aller se rouler, avant de prendre le large et de partir brouter. C'est un vrai plaisir de les monter, ils ont le pied sûr et intelligent et surtout, ils sont d'une patience inouïe avec les débutants!


mardi 16 juillet 2013

Chevauchée littéraire au festival des chevaux du sud

Jean-Louis Sauvat cultive l'art de l'essentiel
Rien de mieux qu'une balade à cheval en Camargue pour parler de ses écrits et ... raconter des histoires.

Très à l'aise, Jean-Louis Sauvat, monte à cheval tous les jours et donne des cours de dressage. Peintre et sculpteur célèbre, il évoque son maître Nuno Oliveira. "Il avait une fantaisie, un talent extraordinaire. Il vivait l'équitation dans son corps. Quand il montait un cheval, quel que soit le cheval, celui-ci changeait de forme".

Jean-Louis Gouraud, le "pape" de l'édition équestre
Le petit cheval Camargue et le paysage des marais permettent au cavalier comme à l'artiste d'épurer son travail et d'aller à l'essentiel. "La justesse est universelle", dit Jean-Louis Sauvat. Et de dédicacer son livre "Les chevaux d'Oliveira" à l'ombre des pins du domaine de Maguelone, souriant dans sa barbe blanche, heureux visiblement.


Jean-Louis Gouraud profite de cette journée de fête nationale pour raconter son arrivée à cheval sur la Place Rouge à Moscou le 14 juillet 1990. "J'ai eu l'autorisation de franchir le rideau de fer à cheval, après 3333 kilomètres de voyage avec mes deux trotteurs que je montais en alternance. Un jour, l'un me portait avec les bagages et l'autre suivait sans rien. Ce qui lui permettait de se reposer. Ce n'est pas marcher qui fatigue les chevaux. C'est le poids! Mon grand regret? Avoir dû tenir ma promesse à l'arrivée et offrir mes chevaux à Gorbatchev".  Quelques années plus tard, Jean-Louis Gouraud revient à Moscou, une nuit de février pour... voler ses chevaux! "Avec Eltsine, tout a basculé et la famine est arrivée. J'ai attendu que le gardien du centre équestre soit ivre pour faire monter mes chevaux dans le camion. J'ai roulé jusqu'en Pologne où je leur ai fait faire de faux papiers". Une des aventures que l'on retrouve dans "Le pérégrin émerveillé" aux éditions Actes Sud.
Marie-Noëlle Himbert, auteur et réalisatrice

Marie-Noëlle Himbert, auteur de "L'élégance de la liberté" aux éditions Actes Sud raconte la descente aux enfers du champion de saut d'obstacles Kevin Staut. En un an, il perd son titre, son sponsor, ses chevaux. Etonnant portrait sous forme de road movie d'un homme de cheval qu'elle a suivi de concours en concours et qui a effectué une remontée spectaculaire.

Demain : suite de cette chevauchée littéraire avec Véronique de Saint Vaulvry et moi-même.

PS: j'attends de récupérer des photos pour vous raconter le tournage pour Equidia, mon enlisement dans les marais et l'attaque de l'étalon sauvage.


lundi 15 juillet 2013

Festival des chevaux du sud: mon guide de survie




Participer au festival des chevaux du sud aux Saint-Marie-de-la-mer a été une vraie aventure! En deux jours, j'ai été "kidnappée" par une équipe d'Equidia.
 J'ai affronté un étalon sauvage très excité par la vue de mon brave hongre Hermès. 
Je me suis enlisée dans les marais. 
J'ai pleuré de bonheur en voyant le spectacle des guardians et de leur troupeau de juments accompagnées des poulains dans les arènes. 
J'ai été époustouflée par Lorenzo qui réinvente ses numéros avec toujours plus de maîtrise, de brio, de folie même. 
J'ai fondu devant la prestation de Manolo et la classe de Camille (Théâtre du Centaure).
 Et puis, j'ai rencontré des gens extraordinaires au cours de "chevauchées littéraires" organisées par Chantal Van Tri.

Bref, il va me falloir plusieurs posts pour vous raconter tout cela.

La Camargue m'inspire l'idée d'un livre: "Le guide de survie d'un cavalier ordinaire en situation extrême". Je vais m'y mettre au plus vite!

A lire  les ruades de Claude Phierset sur ce festival magique et riche en couleurs.
Et toutes les infos sur le site du festival
Ma charlotte avant d'enfiler mon casque...
Mes affaires après l'enlisement dans l'étang!

vendredi 12 juillet 2013

Le nouveau musée du cheval à Chantilly

Magique, le manège en forme de carrousel
Il est moins vivant, plus musée mais toujours aussi intéressant. Le nouveau musée du cheval vient d'ouvrir ses portes dans les Grandes Ecuries du Domaine de Chantilly. Plus de 200 objets sont présentés dans les salles entièrement rénovées de la cour des Remises.
Splendides, les chevaux de D.C. Muller et Gustav Dentzel, 1905 et 1909


Effrayants! les éperons à longues tiges marocains

Rare, l'estampe au burin représentant Saint Eustache par Albrecht Dürer , 1501



Joueurs, les petis soldats de plomb...


Hasardeux, ce jeu peut rapporter gros!




Sauvages, les éperons de rodéo

Mignons, ces chandeliers anglais représentant un jockey et un bookmaker, datant du 19e siècle

Classe, la balance de jockey

Une grande place est donnée à l'image avec des postes interactifs sur les différentes races de chevaux par exemple, des projections de court-métrages, un film sur grand écran sur l'évolution du cheval...
Enfin, la visite ne serait pas complète sans la présentation des chevaux dressés à la haute école par Sophie Bienaimé et son équipe.

Voilà un joli  point de départ pour le futur "grand musée du cheval" plus vaste et plus global, promis par le propriétaire des lieux, son altesse l'Aga Khan.

Infos et réservations