Saut Hermès: voyage intime avec Kevin Staut

 Kevin Staut sera au Grand Palais pour le Saut Hermès du 12 au 14 avril. Il montera Silvana Hdc et Quismy des Vaux.
C'est mon cavalier préféré. Celui qui porte le plus haut les valeurs du sport et du respect du cheval. Je vais aller l'encourager, l'applaudir et surtout prendre une leçon d'équitation en le regardant évoluer sur le paddock.
 En attendant, je me plonge dans le livre que lui a consacré Marie-Noëlle Himbert, "L'élégance de la liberté" aux éditions Actes Sud. L'auteur est également la femme d'Hervé Baldassari, ostéopathe qui s'occupe des chevaux de Kevin. Pendant des mois, elle a suivi le champion sur les terrains de concours et dans ses écuries. Le numéro 1 mondial venait d'avoir trente ans.

Un livre passionnant qui retrace l'itinéraire d'un homme qui n'est pas du sérail et montre que l'équitation est un sport d'équipe.

Morceaux choisis:
Sur la méthode de Kevin Staut

"Il y a deux sortes de cavaliers selon Kevin Staut: ceux qui ont une méthode et tentent de faire rentrer tous leurs chevaux dedans. Et ceux qui cherchent la méthode qui convient à chaque cheval. Silvana, elle peut être un crack ou elle peut être... incomprise"

Sur Laurence, sa groom

"Moi, j'ai pas de vie: ma vie; c'est mon camion et mes chevaux.. Kevin n'accepte pas qu'on se relâche. Il nous fait comprendre qu'il faut être comme lui, c'est-à-dire à deux cent pour cent tout le temps. Sur les concours on est les premiers et les derniers à partir". 

Sur les techniques d'éveil avant la compétition

"Les chevaux de concours se déplacent toujours sur les mêmes terrains: ils ont perdu l'adaptation de leurs ancêtres à la variabilité des sols... Le risque, si on met un cheval trop bien, c'est qu'il devienne un Chamallow, comme nous après un massage. C'est contre-productif pour l'effort à fournir. Il faut doser, toujours". 

Sur l'amour du cheval de Kevin

"J'aime bien vivre avec le cheval. Là, le cheval, c'est mon bureau. Je passe plus de temps avec lui". 

Sur son goût du travail

"Kevin se croyait mauvais cavalier. Sa seule façon de renvoyer aux autres l'image, l'attention, les espoirs qu'ils projetaient pour lui, c'était de travailler jusqu'à épuisement. Tenter de compenser ce qu'il estimait être son manque de talent par un labeur de titan. .."

Sur son envie de transmettre

"N'importe quel cavalier, même le plus nul, fait au moins une chose mieux que moi. Ça m'apporte toujours de donner une leçon". 

"Tu as un très bon équilibre, j'adore. Ça se fait dans la simplicité et la décontraction. Les jeunes devraient monter en complet, ça donne un sens du rythme incroyable".

"Le cheval a besoin de ta main pour s'arrondir. Laisse la main à sa place... C'est lui qui se sert de ta main, pas toi".
"Je suis beaucoup dans la décomposition du mouvement, c'est une manière d'atteindre la perfection: chaque partie, si on la ralentit, on peut l'améliorer. Mais avant cela, il faut accepter d'être au-dessus du rythme sur lequel on peut travailler". 

Kevin Staut et Marie-Noëlle Himbert dédicaceront leur livre samedi après-midi à la librairie du Grand Palais. Vous pourrez également rencontrer l'auteur dimanche.