C'est vrai, la ressemblance est frappante. La femme peut être si proche, si fusionnelle avec son cheval, qu'elle devient un peu animal. Quant au cheval, il comprend tout, mieux que certains humains. C'est ce qu'a voulu montrer l'artiste Nicolas Sagnet, en travaillant ma photo de blogueuse avec ma jument.
La souplesse, la beauté, le port altier, la crinière, l'impulsivité, l'intuition, la sensualité mais aussi la longue exploitation par l'homme, l'alternance rébellion-soumission... je commence à faire la liste de nos ressemblances. Je me plonge alors dans le magnifique livre de Jean-Louis Gouraud "Femmes de cheval". En voilà quelques extraits:
"Il y a d'abord cette ressemblance. Frappante, évidente, indiscutable. Et pourtant, troublante. La crinière et la chevelure. La rondeur des hanches, la croupe. Les jambes- de courtisane ou de danseuse, selon les auteurs. Le caractère aussi; qu'on dit changeant, fantasque, imprévisible...
Le miracle est que, chaque fois, le charme a opéré, et qu'il opère encore, et qu'il opère toujours : il y a dans la relation, même ambiguë, même coupable, entre la femme et le cheval quelque chose de gracieux, quelque chose d'élégant et d'intime, à la fois, quelque chose d'harmonieux qui ressemble à l'amour."
Parmi les oeuvres publiées dans ce livre, j'ai longuement hésité avant d'en choisir une. Elle est signée de René Magritte (1949) et s'appelle "La raison pure". Cela ne s'invente pas!
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